X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

242 LE COSTUMK HT LES USAGES ECCLESIASTIQUES
porter en bandoulière, derrière le dos, quand il n'est pas sur la
lèle, par-dessus le capuchon. Tu Ici chapeau, aux enterrements
surtout, produit un effet 1res pi Moresque.
O. Le clergé, quel qu'il soil, quille le chapeau usuel, et mémo
le chapeau pontifical, a l'entrée de l'église. Malgré cela, nous
avons des suisses qui. pendant les cérémonies, même h l'élévation,
gantent leur chapeau constamment sur leur lèle. Pourquoi
cette anomalie? A Home, les massiers (ce qui est plus ecclésiastique
que «les contrefaçons de généraux) reslent lèle nue, luis
même qu'ils sortent dehors. Si mi chapeau quelconque pouvait
èlre toléré, ce sernil simplement le tricorne noir el non ce» chapeau
do gendarme, avec ou sans plumes, galonné n tort et si travers.
Il y n là un abus réel n corriger, .l'ose à peine en parler, car
combien d'honnêtes gens personnifient In pompe du culte dans le
chapeau du suisse, In culotte rouge de l'enfant de clueur et le
rnbnl du curé !
10. On consultera sur le clin peu u l'ouvrage du elocle jésuite
Théophilo Hnyiiniul : Ansehuiis Selerius Omeliensis. De pileo
cacterisfjue vapitis tetjminibns tain sacris t/aant profanis. Kdiliu
novissinia, aiiclu, ememlnln el figuris neneis exonialn. Awstelodami,
And. Frisii. 1(171, pet. iu-12, fig.
I I. .le ne puis omettre de dire ici quelques mois du subit, puisqu'il
consiste précisément n se découvrir. Voici ci» qu'n écrit à re
sujet un supérieur de séminaire, qui entend faire loi parmi nous,
mnis qui aurait du préalablement s'enquérir dos vraies coutumes
ecclésiastiques: « Il est d'usuge que les ecclésiastiques, les religieux
et les religieuses se saluent entre eux. Celle pratique, fonder
sur le respect que mérite toute personne consnerée n Dieu, doit
èlre fidèlement maintenue; quelques ecclésiastiques s'en affranchissent
trop aisément. Nous nvons entendu de vénérables prêtres
exprimer leur étoiiiiemeiit de ce que de jeunes séniinarisles ne les
avaient pus salués en passant n coté d'eux. » (Politesse el conte­
nances ecclésiastiques.)
L'auteur aurait du ujouler que cel usnge, s'il existe réellement,
est leltemenl français qu'on ne» le trouve nulle part ailleurs. Bien
plus, il est tout h fait récent el je ne pense pas qu'il remonte
même nnlérieure»inent au commencement ele ee siècle». Il est
donc relulivcnieiil moderne» el, à l'examiner de prfis, on voit qu'il