X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

LIV11E II. — COSTUME USUEL 243
procède directement d'un règlement militaire. Encore les soldais
nr saluent-ils que leurs supérieurs, sans jamais se saluer entre
eux. La parité n est donc pas complète el aucune assimilation
n'est possible entre des personnes de conditions aussi différentes.
Oaanl au principe qui fui! agir de la sorte, il peul èlre excellent
eu soi ; mais, comme il ne repose ni sur un texte ni sur la Iradilion,
il n'y a pas lieu de l'adopter sans conteste et le témoignage
d'un vieux prèlre, qui se lnmeule qu'on ne le salue pas, est bien
maigre en présence de la pratique romaine qu'il importe de faire
connaître pour qu'cllese généralise.
Il n'y n que deux cas dnns lesquels ou doit saluer quelqu'un :
sir'esl un supérieur ou une ronnnissnnce. Vîs-ft-vis du supérieur,
on témoigne ainsi de son respect el de sa déférence ; pour une
connaissance, c'est ù In bus un souvenir el une marque de bienveillance.
Les seuls supérieurs qui nient droit nu subit sont : le Pape, les
rardinnux, les évèques, les prélnls en eoslume el, enfin, pour
les séminaristes, leurs réel eu r el professeurs. A Rome, ainsi que
dans toute l'Italie, ou ne prodigue pus davantage le salut.
Il y a Iron» sortes de salut. Le subit profond, qui se doit n
Ions les supérieurs, eu raison de leur prééminence et de leur
haute dignité, se fuit en enlevant complètement sou chapeau elle
tenant abaissé jusqu'il ce que lu personne soit pussée. Le snlul
moyen, réservé aux prélnls el nux supérieurs d'un ordre moins
élevé, consiste simplement a se découvrir. Enfin, le subit ordinaire
se fait 1res sommairement el s'emploie à l'égard des égaux ou des
inférieurs : on se conlonlo. nlors. de soulever légèrement le chapeau
ou même d'y porler seulement In main, et le geste, en
pareille occurrence, équivnul à l'action. A Home, ou se dispense
même, fréquemment, de loucher son chapeau, ce que l'on remplace
parmi signe amical de la main, tendue vers la personne à laquelle
on s'adresse.
Kn même temps qu'on se découvre complètement, on incline
la tète et les épaules, en signe plus accentué de respect.
On s'agenouille des deux genoux devant le Pape et d'un seul
«levant les cardinaux el les évèques, lorsqu'ils bénissent ou qu'on
leur baise la main. Or. le Pape bénit en tout lieu, les cardinaux
en dehors de Home, les archevêques dans leur province et les