X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

LIVRE II. — COSTUME USUEL 207
Reluit pas intervenu., laissant en vigueur tes ordonnances, prohibitions
et peines décrétées autrefois cou In; les ecclésiastiques
qui portent perruque. »
Benoit XIII, le 20 décembre i72i, allait plus loin encore dnns
un édit du vicariat, qui contient un article ainsi conçu : « Xous
ordonnons et commandons qu'aucun prêtre, ecclésiastique dans
1rs ordres sacrés ou clerc de première lonsure, porte perruque,
sans peine, pour chaque fois, d'une amende de dix écus... Nous
commandons également à Ions les recteurs, sacristains, chapelains,
gardiens ou autres députés h l'administration, soin et surintendance
des sacristies... tant à Home que dans son district,
que Ton ne permette n aucun prêtre de célébrer dans leurs églises
avec une chevelure feinle, dite communément perruque ou nvec
Hameau... sous peine pour les députés et sacristains, ainsi que
[mur les prêtres, chaque fois, de ln. suspense a dirîtiis, h encourir
ipw facto, sans nuire déclaration, pendant quinze jours, réservée
à Xous, outre les mitres peines de prison ou d'amendes. »
tt. Le droit de porter perruque n l'église doit èlre demandé n.
la (Congrégation de la Discipline régulière (1), qui accorde n ce
sujet un induit spécial, à la condition que la couronne cléricale
y sera toujours appareille. Xous ajouterons avec Benoit XIV que
cette perruque doit être modeste et faite de telle façon que Ton
il) J.-ll. Thiers, dnns son Traité des Perruques, dil positivement qu « 'il
(IL'desdcns, prolonolaire apostolique) présenta une supplique au cardinal de
\Vnilome. légal a, latere, pour avoir la permission de dire lu messe avec
une perruque. » (D'OLIYRT, Histoire de VAcadémie.)
Au siècle dernier, la perruque est fréquemment mentionnée dans les
actes ecclésiastiques. Le pape Henoil XIV témoignait une satisfaction particulière
lorsqu'il apprenait que quelque évèque venait d'interdire cet ornement
mondain. Les statuts de Uesançon (Concilia Gennauiae, lome X,
p. 2SI»} exigent la. permission expresse de l'Ordinaire pour porter Ja perruque
el celle du pape pour la garder ù l'autel :
« Xe quod introduclum est a laicis ad valetndinis curam, fiai Kcclesiae
mi nisi ris occasio vanilalis et luxus, prohihemus ne ullus iu sacris ordinilms
coustitutus fictaui caesariein assumai sine licenlia noslrn iu scriplis
ohlenta. Xeque lamen cum illa celebrare amical vel iu altari iniuistrare,
nisi habita prias Suniini Pontifias faeullale, quam nohis exhibera lenentiir.
Porro Imiusmodi caesaries non oblonga, sed hrevis ne modesta cl elericali
tonsura. iuxla proprium ruiusque ordinem, dislincta esse débet, ul magis
utentis necessitutem quam faslum prueseferal. Anno 1080. »