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booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville

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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B<br />

DU 23 AU 27 SEPTEMBRE EN ANGLAIS, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS<br />

CONCERT SCÉNIQUE AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS<br />

HEINER GOEBBELS<br />

I went to the house but did not enter<br />

concert scénique en trois tableaux<br />

texte <strong>de</strong> T. S. ELIOT I BLANCHOT I KAFKA I BECKETT<br />

Il est <strong>de</strong>s spectacles qui défient <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription, ou l’enten<strong>de</strong>ment. Leur beauté<br />

nous séduit, leur rythme nous conquiert et nous apaise, leurs c<strong>la</strong>rtés nous<br />

illuminent. Présentons le plus précisément possible ce spectacle comme<br />

un « rêve étrange et pénétrant » (VERLAINE).<br />

conception, musique et mise en scène<br />

Heiner Goebbels<br />

scénographie et lumières K<strong>la</strong>us Grünberg<br />

costumes Florence von Gerkan<br />

création espace sonore Willi Bopp<br />

avec le HILLIARD ENSEMBLE<br />

David James contre-ténor, Rogers Covey-Crump,<br />

Steven Harrold ténors, Gordon Jones baryton<br />

les éléments<br />

Quatre textes chantés chacun par un quatuor<br />

<strong>de</strong> voix, dans trois lieux réalistes, hyperréalistes<br />

même.<br />

Les textes : un poème <strong>de</strong> T. S. Eliot, The Love<br />

Song of J. Alfred Prufrock ; un texte <strong>de</strong> Maurice<br />

B<strong>la</strong>nchot, La Folie du jour, un court texte <strong>de</strong><br />

Kafka, tiré <strong>de</strong> L’Excursion à <strong>la</strong> montagne, enfin<br />

Cap au pire (Worstward Ho) <strong>de</strong> Samuel Beckett.<br />

Ces textes sont tous chantés en ang<strong>la</strong>is, a cappel<strong>la</strong><br />

par le quatuor du Hilliard Ensemble, célèbre<br />

pour ses interprétations <strong>de</strong> musique médiévale<br />

et renaissante.<br />

les lieux<br />

- Une salle grise avec une fenêtre centrale, une<br />

table <strong>de</strong>vant, sur un tapis, tasses à thé, pot <strong>de</strong><br />

fleurs. Deux portraits <strong>de</strong> chiens. Le tout en gris<br />

camaïeu (T. S. Eliot).<br />

- Une maison à étages, <strong>de</strong>ux fenêtres au premier<br />

étage, une au rez-<strong>de</strong>-chaussée, le ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> fer<br />

d’un garage. (B<strong>la</strong>nchot chanté à l’intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

maison, Kafka <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> maison).<br />

- Une vaste chambre d’hôtel <strong>de</strong> luxe, toute rouge,<br />

grand lit, télévision, un écran pour petits films<br />

(Beckett). Non surtitré.<br />

Qu’est-ce que tout ce<strong>la</strong> dit ? Qu’est-ce que ce<strong>la</strong><br />

raconte ? Attention. Le texte <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nchot se termine<br />

ainsi : « Un récit ? Non, pas <strong>de</strong> récit, plus<br />

jamais. » Et celui <strong>de</strong> Beckett par « Said nohow<br />

on. » (« Soit dit plus mèche encore. »)<br />

Le poème d’Eliot. Le (non-)récit <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nchot dit<br />

entre autres «Les hommes voudraient échapper<br />

à <strong>la</strong> mort. Bizarre espèce. » Cap au pire – l’un<br />

<strong>de</strong>s poèmes les plus <strong>de</strong>nses <strong>de</strong> son auteur – se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment échouer, mais échouer<br />

mieux (“Fall again. Fall better.”).<br />

Quelques gran<strong>de</strong>s catégories pourraient être<br />

ici invoquées: existentialisme, banalité du quotidien,<br />

effacement du sujet, réduction du <strong>la</strong>ngage<br />

à <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> signification. Mais <strong>la</strong>issons<br />

p<strong>la</strong>ner l’énigme. Libre à ceux qui assisteront à<br />

cette liturgie humoristique d’aller au-<strong>de</strong>là.<br />

« J’al<strong>la</strong>i à <strong>la</strong> maison, mais sans y entrer. »<br />

Je suis sûr que vous entrerez, vous. Dans le<br />

tableau. Rien ne vous échappera. F. R.<br />

LE HILLIARD ENSEMBLE<br />

Ce très prestigieux quatuor vocal, qui a maintenant<br />

trente-cinq ans, spécialiste <strong>de</strong> musique<br />

ancienne, notamment médiévale et renaissante<br />

et <strong>de</strong> musique contemporaine est célèbre<br />

pour ses nombreux enregistrements (Guil<strong>la</strong>ume<br />

<strong>de</strong> Machaut, Ockeghem, l’Ars antiqua, <strong>la</strong><br />

Renaissance ang<strong>la</strong>ise, Arvo Pärt, Unsuk Chin,<br />

Piers Hel<strong>la</strong>well, MacMil<strong>la</strong>n, Stephen Hartke,…).<br />

HEINER GOEBBELS<br />

Né en 1952, il vit à Francfort/Main. Compositeur,<br />

metteur en scène, professeur et directeur<br />

à l’Institut d’Étu<strong>de</strong>s théâtrales à l’Université<br />

Justus Liebig <strong>de</strong> Giessen. En plus <strong>de</strong> ses<br />

réalisations théâtrales renommées, telles que<br />

Ou bien le débarquement désastreux, Paysage<br />

avec <strong>de</strong>s parents éloigné, Eraritjatitjaka,<br />

Stifters Dinge. Il est l’inventeur d’un genre<br />

qu’il appelle Concert scénique. Le concept<br />

en est simple : il s’agit <strong>de</strong> mettre en scène un<br />

concert, d’inventer pour <strong>de</strong>s musiciens et <strong>de</strong>s<br />

chanteurs en acte un espace, un décor, <strong>de</strong>s<br />

actions, un déroulement, propres à faire théâtre<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> musique jouée.<br />

© Mario Del Curto/Agence Strates

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