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booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville

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Xavier Lambours / Signatures<br />

LES ABBESSES • TARIF A<br />

DU 30 MARS AU 10 AVRIL<br />

DANIEL DANIS I VÉRONIQUE BELLEGARDE<br />

Terre océane CRÉATION<br />

Au cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne québécoise : un vieil homme, un adulte, un enfant.<br />

Ils ont juste le temps d’un apprentissage, celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> paternité, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.<br />

mise en scène Véronique Bellegar<strong>de</strong><br />

scénographie Véronique Bellegar<strong>de</strong>,<br />

Édouard Sautai<br />

création photographique Xavier Lambours<br />

lumières Xavier Lambours, Philippe Sazerat<br />

composition musicale Médéric Collignon<br />

effets visuels, montage Olivier Garouste<br />

costumes Marie Pawlotsky<br />

avec Michel Baumann, Julie Denisse,<br />

Géraldine Martineau, Gérard Watkins<br />

Il s’appelle Antoine. Un quadragénaire séparé<br />

<strong>de</strong> sa femme <strong>de</strong>puis longtemps. Elle avait<br />

emmené leur fils juste après qu’ils l’aient adopté.<br />

Elle le lui renvoie parce qu’il est ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, et<br />

elle n’a pas <strong>la</strong> force <strong>de</strong> le voir mourir. Ainsi résumé<br />

on peut penser à un drame noir frô<strong>la</strong>nt le<br />

mélo, mais l’esprit en est tout autre, grâce au<br />

<strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> Daniel Danis, à l’énergie <strong>de</strong> ses<br />

phrases drues, à leur fluidité. Grâce à <strong>la</strong> façon<br />

dont il construit l’histoire, dont il entremêle<br />

récits et scènes dialogués. Et c’est ce qui a<br />

retenu Véronique Bellegar<strong>de</strong> :<br />

« J’aime les écritures qui me <strong>la</strong>issent libre <strong>de</strong><br />

construire ma propre écriture scénique. Et puis<br />

cette pièce est un puits sans fond. À chaque<br />

lecture, elle fait naître <strong>de</strong> nouvelles images<br />

autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> paternité, <strong>de</strong> <strong>la</strong> filiation. Daniel<br />

Danis m’a dit l’avoir écrite d’un seul trait, j’aimerais<br />

que le spectacle transmette cet é<strong>la</strong>n.<br />

Elle nous emmène dans le temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire,<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction émotive <strong>de</strong>s faits. Elle<br />

va d’un temps à l’autre, et j’ai eu envie <strong>de</strong> travailler<br />

sur ça : le temps. Comment le capter,<br />

comment en gar<strong>de</strong>r les traces. C’est pourquoi,<br />

directement ou projetées, j’utilise un grand<br />

nombre <strong>de</strong> photos. Mieux que le film, elles<br />

fixent les instants. Elles participent <strong>de</strong> <strong>la</strong> scénographie<br />

et <strong>de</strong> l’action, qui, sans cesse va<br />

d’un lieu à l’autre. « Avant tout, ce texte est<br />

d’une incroyable force imaginative. Il mord le<br />

quotidien, il porte en lui une immense générosité,<br />

une incroyable force <strong>de</strong> vie. Pour chacun<br />

<strong>de</strong> nous, <strong>la</strong> mort est inévitable, alors ici <strong>la</strong> mort<br />

proche du garçon ne <strong>la</strong>isse pas le temps <strong>de</strong><br />

sombrer dans les <strong>la</strong>rmes et le malheur. Des<br />

questions essentielles se posent : qu’est-ce<br />

que nous pouvons partager ? Antoine lâche<br />

son travail pour emmener son fils dans <strong>la</strong> campagne<br />

<strong>de</strong> sa propre enfance, auprès <strong>de</strong> son<br />

oncle Dave, brave homme bourru, un peu chaman.<br />

Ainsi trois êtres, trois âges sont réunis. Le<br />

vieil homme, qui saisit l’occasion d’enseigner le<br />

partage. L’adulte, qui grâce à cet apprentissage<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> paternité reconstruit les morceaux <strong>de</strong><br />

sa personnalité éparpillée. L’enfant, qui a <strong>de</strong>vant<br />

lui six mois pour comprendre. Leurs histoires<br />

sont reliées par une narratrice. Elle apparaît,<br />

disparaît, change d’aspect, <strong>de</strong>vient <strong>la</strong> femme<br />

avec <strong>la</strong>quelle Antoine reprend sa vie. Oui, cette<br />

pièce parle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. » C. G.<br />

DANIEL DANIS<br />

Né en 1962, il vit à 500 kms <strong>de</strong> Montréal. Sa<br />

première pièce, Celle-là, en 1993, est <strong>de</strong>ux<br />

fois primée, ce n’est qu’un début. On ne compte<br />

plus les récompenses, qui jalonnent une<br />

production abondante. En France on a pu voir<br />

notamment Kiwi, le Chant du dire-dire, et E<br />

roman dit au <strong>Théâtre</strong> national <strong>de</strong> <strong>la</strong> Colline où,<br />

en 2005, il est artiste associé.<br />

VÉRONIQUE BELLEGARDE<br />

À <strong>la</strong> Ferme du Buisson ou à Buenos Aires (La<br />

Confession, 1999), elle se consacre aux textes<br />

contemporains <strong>de</strong> partout : La Main dans le<br />

bocal… (Pedro Sedlinski, 2001), La Cheminée<br />

(Margarit Minkov, 2002), L’Illusion (Jean-Marie<br />

Piemme, 2005), L’Instrument à pression (David<br />

Lescot, 2007) entre bien d’autres. C. G.<br />

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