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booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville

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© DR<br />

64<br />

LES ABBESSES<br />

SAMEDI 3 OCTOBRE 17 H<br />

PREM KUMAR MALLIK<br />

& FAMILY<br />

chant Dhrupad, Khyal<br />

In<strong>de</strong><br />

du Nord<br />

Pour <strong>la</strong> première fois au <strong>Théâtre</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong><br />

Très connus en In<strong>de</strong>, les chanteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille<br />

Mallik, dont Prem Kumar représente <strong>la</strong> huitième<br />

génération, appartiennent à l’étonnante tradition<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Gharana <strong>de</strong> Darbhanga, méconnue<br />

en Occi<strong>de</strong>nt, et en bien <strong>de</strong>s points située à l’opposé<br />

<strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s célèbres Dagars.<br />

Cette école stylistique très vivante, née au XVIII e<br />

siècle à <strong>la</strong> cour <strong>de</strong> Darbhanga, près <strong>de</strong> <strong>la</strong> frontière<br />

népa<strong>la</strong>ise, insiste, dans les compositions,<br />

sur <strong>la</strong> dynamique rythmique toujours pleine <strong>de</strong><br />

verve, <strong>de</strong> surprise et <strong>de</strong> brio. Son trait particulier<br />

dans l’a<strong>la</strong>p introductif, rési<strong>de</strong> en <strong>la</strong> force <strong>de</strong><br />

l’émission vocale et <strong>la</strong> variété expressive.<br />

Ce style plein <strong>de</strong> sève et <strong>de</strong> force convient parfaitement<br />

à l’extraordinaire voix <strong>de</strong> Prem Kumar<br />

Mallik, d’une gran<strong>de</strong> souplesse dans tous les<br />

registres et dans <strong>la</strong> puissance instantanée.<br />

Entouré <strong>de</strong> ses fils et <strong>de</strong> sa fille, le chanteur<br />

interprète tous les genres c<strong>la</strong>ssiques et semic<strong>la</strong>ssiques<br />

comme le veut <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong> Darbhanga.<br />

Christian Ledoux<br />

LES ABBESSES<br />

SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 NOVEMBRE 17 H<br />

JEAN GUIDONI chanson<br />

France<br />

Fabrice Ravel-Chapuis piano<br />

Julien Amedro violoncelle<br />

Emmanuel Feramus batterie<br />

Marc Delhaye banjo, guitare<br />

son Frédéric Pierre<br />

THÉÂTRE DE LA VILLE<br />

LUNDI 26 OCTOBRE 20 H 30<br />

USTAD AMJAD ALI KHAN<br />

le maître du sarod<br />

In<strong>de</strong> du Nord<br />

accompagné au tab<strong>la</strong> et à <strong>la</strong> tanpura<br />

« Imaginez un virtuose du violon comme Itzhac<br />

Perlman qui serait aussi un <strong>de</strong>scendant direct<br />

<strong>de</strong> Stradivarius» (The Inquirer). Point n’est besoin<br />

d’en dire plus pour se rendre à l’évi<strong>de</strong>nce :<br />

Ustad Amjad Ali Khan est l’un <strong>de</strong>s plus grands<br />

maîtres indiens du sarod, ce luth à multiples<br />

cor<strong>de</strong>s, ancêtre du rubab afghan. Le maestro a<br />

<strong>de</strong> qui tenir: sixième d’une lignée <strong>de</strong> musiciens,<br />

il fait son apprentissage avec son père, le légendaire<br />

Haafiz Ali Khan. À 6 ans, il donne son premier<br />

concert, à 13, il reçoit le titre d’« Ustad »<br />

(maître), et à 18 s’ouvre à lui une bril<strong>la</strong>nte carrière<br />

internationale loin d’être éteinte aujourd’hui.<br />

La fulgurance <strong>de</strong> <strong>la</strong> renommée n’a pourtant<br />

jamais été sa priorité car ce dieu du sarod<br />

a l’élégance et l’humilité <strong>de</strong>s plus grands. Il<br />

aurait pu s’enorgueillir <strong>de</strong> cette alchimie toute<br />

personnelle qu’il insuffle dans <strong>la</strong> tradition pour<br />

lui donner vitalité fécon<strong>de</strong>. Sans esbroufe, ses<br />

« doigts d’araignée » ne cessent <strong>de</strong> faire vibrer<br />

les cor<strong>de</strong>s d’une incroyable énergie, merveille<br />

d’équilibre entre jeux rythmique et mélodique.<br />

J. M.<br />

La voix du poète<br />

Jean Guidoni chante Prévert. Il élu<strong>de</strong> les c<strong>la</strong>ssiques telles Les Feuilles mortes et choisit un florilège<br />

<strong>de</strong> feuilles vivaces comme cette Chasse à l’enfant, d’une noirceur toute surréaliste ou bien ce poème,<br />

Étranges étrangers, qui s’accroche à un thème tristement d’actualité. Paroles hé<strong>la</strong>s prémonitoires !<br />

Le chanteur a par ailleurs <strong>la</strong> bonne idée <strong>de</strong> s’emparer <strong>de</strong> quelques poèmes jusqu’alors vierges <strong>de</strong><br />

musiques et donc inouïs. Ainsi une musique <strong>de</strong> Juliette vivifie Dans ma rue, car <strong>la</strong> musique est «une<br />

violenteuse », disait Ferré. La poésie <strong>de</strong>vient chanson et s’envole vers <strong>la</strong> conscience <strong>de</strong>s hommes.<br />

Homme <strong>de</strong> scène, Guidoni joue <strong>de</strong> <strong>la</strong> progression dramatique pour construire un récital théâtral.<br />

Son talent, sa voix et sa passion irriguent <strong>la</strong> parole du poète et lui instillent une réelle jouvence. «Guidoni,<br />

a-t-on écrit, enchante Prévert ». Un Prévert d’aujourd’hui, bien vivant, notre contemporain.<br />

J. E.<br />

© DR

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