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booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville

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© Jean-Louis Fernan<strong>de</strong>z<br />

<strong>la</strong> rage d’aimer<br />

Et puis il y a les mouvements d’une foule<br />

emportée dans une même trajectoire qu’elle ne<br />

contrôle pas. Il y a les brusques plongées sur<br />

un individu, un garçon paumé, une fille en colère,<br />

un vieux beau sans illusion (A<strong>la</strong>in Libolt), sur<br />

Casimir et Caroline, Thomas Durand et Sylvie<br />

Testud, amants déchirés, elle dans <strong>la</strong> nervosité<br />

<strong>de</strong> l’urgence à vivre, lui dans le désarroi <strong>de</strong> sa<br />

jeunesse blessée.<br />

Et puis, il y a les musiques, les chants décalés,<br />

braillés, parce que c’est <strong>la</strong> fête <strong>de</strong> <strong>la</strong> bière et<br />

c’est ce qu’il faut pour oublier, ne pas entendre<br />

les menaces, les pleurs, pour être ensemble,<br />

une fois, <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière peut-être. Elle n’a rien <strong>de</strong><br />

funèbre, cette musique, au contraire. Elle cogne<br />

dans <strong>la</strong> mémoire dans le cœur, elle serre <strong>la</strong><br />

gorge. Elle s’incruste dans les images, les<br />

corps déboussolés, fait surgir les terreurs, les<br />

fureurs enfouies. Elle fait entendre ce que les<br />

mots ne savent pas, et c<strong>la</strong>me <strong>la</strong> rage <strong>de</strong> vivre,<br />

<strong>de</strong> pouvoir aimer. C. G.<br />

extraits <strong>de</strong> presse<br />

Il y a tant <strong>de</strong> vie dans Casimir et Caroline. Tant<br />

<strong>de</strong> cruauté aussi, mais une cruauté si humaine,<br />

dans son constat <strong>la</strong>conique, que l’on se<br />

sent le cœur retourné quand s’achève <strong>la</strong> pièce<br />

d’Ödön von Horváth. (…) Cette mise en perspective<br />

fait <strong>de</strong> l’homme un objet <strong>de</strong> l’Histoire<br />

qui bientôt le broiera, comme elle détruira l’histoire<br />

d’amour <strong>de</strong> Casimir et Caroline – l’inouïe<br />

Sylvie Testud et Thomas Durand, une belle<br />

découverte. Tous les <strong>de</strong>ux ont <strong>la</strong> minceur nerveuse<br />

<strong>de</strong> corps qui se consument <strong>de</strong> l’intérieur.<br />

Brigitte Salino, Le Mon<strong>de</strong><br />

La première image qu’offre Emmanuel Demarcy-<br />

Mota est résolument cinématographique. Saisissante<br />

(…) Comment donc le metteur en scène<br />

et son scénographe, Yves Collet, en sont-ils<br />

parvenus à pareille illusion : évoquer ensemble<br />

le présent et le passé ? (…) Il dirige avec une<br />

lumineuse tendresse <strong>de</strong>s personnages voués<br />

à l’échec. Comme s’il les conso<strong>la</strong>it. Comme s’il<br />

nous conso<strong>la</strong>it, nous qui vivons aujourd’hui<br />

dans un mon<strong>de</strong> si proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Horváth.<br />

Fabienne Pascaud, Télérama<br />

Un spectacle chorégraphique, tenu et subtil, qui<br />

rend justice à <strong>la</strong> pièce acrobatique <strong>de</strong> l’écrivain<br />

austro-hongrois. Toute <strong>la</strong> troupe se donne à plein<br />

dans un spectacle maîtrisé <strong>de</strong> bout en bout.<br />

Philippe Chevilley, Les Échos<br />

Au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête foraine, <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

cœurs. Images délibérement brutales <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête<br />

d’octobre sur <strong>la</strong>quelle pèse l’ombre <strong>de</strong>s zeppelins<br />

comme <strong>la</strong> préfiguration <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit qui va<br />

bientôt ensevelir dans ses plis <strong>de</strong> douleur toute<br />

l’Europe. Les adultes sont parfaitement incarnés<br />

par Hugues Quester, A<strong>la</strong>in Libolt et Charles-<br />

Roger Bour.<br />

Armelle Héliot, Le Figaro<br />

L’art <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise dans ce qu’il peut faire <strong>de</strong> meilleur<br />

–<strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en scène, affirmée, concrète, engagée,<br />

politique. Dès les premières minutes, on<br />

se dit, en effet, qu’Emmanuel Demarcy-Mota<br />

est un magnifique héritier. Un savoir-faire artisanal<br />

mis au service d’un sens, d’une lecture<br />

réelle (…) Hugues Quester, immense, hors <strong>de</strong><br />

toute mesure. Il ne fait presque rien, juste perdu,<br />

là <strong>de</strong>vant nous, pas même prédateur, ou juste<br />

ce qu’il faut.<br />

Bruno Tackels, Mouvement.net<br />

Une version généreuse et remarquablement<br />

maîtrisée du chef-d’œuvre d’Ödön von Horváth.<br />

Un fort beau spectacle, puissant et ron<strong>de</strong>ment<br />

mené. Emmanuel Demarcy-Mota signe là une<br />

<strong>de</strong> ses mises en scène les plus accomplies.<br />

Hugues Letanneur, Les Inrockuptibles<br />

Emmanuel Demarcy-Mota signe avec cette<br />

pièce <strong>de</strong> Horváth un spectacle manifeste : celui<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense et illustration d’un théâtre qui se<br />

veut popu<strong>la</strong>ire mais aussi politique, en ce qu’il<br />

traite <strong>de</strong> notre mon<strong>de</strong> à partir d’un passé éc<strong>la</strong>irant<br />

le présent.<br />

Didier Mereuze, La Croix<br />

Emmanuel Demarcy-Mota inaugure en beauté<br />

<strong>la</strong> direction du <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>. L’allure vertigineuse<br />

qu’il impulse au bouillonnement <strong>de</strong> vie<br />

qu’impose <strong>la</strong> fable tiendrait du miracle, si nous<br />

y croyions. Emmanuel Demarcy-Mota possè<strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> grâce et l’oreille absolue. Il n’abuse pas <strong>de</strong><br />

ses dons. Il les domine. Avec mesure. Cette vertu<br />

s’appelle l’élégance.<br />

Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité<br />

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