booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville
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© Maarten Van<strong>de</strong>n Abeele<br />
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B<br />
DU 7 AU 12 MAI EN FRANÇAIS ET EN ANGLAIS, SOUS-TITRÉ<br />
JAN LAUWERS & NEEDCOMPANY<br />
La Maison <strong>de</strong>s cerfs<br />
texte, mise en scène, images Jan Lauwers<br />
musique Hans Petter Dahl, Maarten Seghers<br />
excepté Song for the <strong>de</strong>er house écrit<br />
par Jan Lauwers<br />
avec Grace Ellen Barkey, Anneke Bonnema,<br />
Hans Petter Dahl, Viviane De Muynck,<br />
Misha Downey, Julien Faure, Yumiko Funaya,<br />
Benoît Gob, Tijen Lawton, Maarten Seghers,<br />
Inge Van Bruystegem<br />
costumes Lot Lemm<br />
lumières Ken Hioco, Koen Raes<br />
concept son Dré Schnei<strong>de</strong>r<br />
concept son Dré Schnei<strong>de</strong>r<br />
chef <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teau Luc Galle<br />
décors De Muur, Needcompany<br />
conseils sur les cerfs Dirk C<strong>la</strong>esen (Zephyr)<br />
traduction française Olivier Taymans<br />
traduction ang<strong>la</strong>ise Gregory Ball<br />
conseillère <strong>la</strong>ngue française Anny Czupper<br />
conseillère <strong>la</strong>ngue ang<strong>la</strong>ise Louise Chamber<strong>la</strong>in<br />
introduction dramaturgique Erwin Jans<br />
Aucune localisation précise pour cette Maison<br />
<strong>de</strong>s cerfs qui abrite <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière création <strong>de</strong> Jan<br />
Lauwers et lui donne son titre : à l’écart, dans<br />
un recoin <strong>de</strong> forêt où une matriarche (Viviane<br />
De Muynk) a fondé une petite entreprise familiale<br />
qui vit du commerce <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> cerfs.<br />
Façon <strong>de</strong> s’éloigner d’une guerre toute proche,<br />
mais aussi <strong>de</strong> « protéger » une fille (Grace Ellen<br />
Barkey) au psychisme passablement fêlé. Voilà,<br />
en gros, pour le « réalisme » <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation. Il<br />
suffit pour que Jan Lauwers y greffe un canevas<br />
d’histoires enchevêtrées, dans une optique<br />
<strong>de</strong> jeu qui offre toutes les fantaisies possibles.<br />
La Maison <strong>de</strong>s cerfs porte bien <strong>la</strong> griffe inimitable<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Needcompany. C’est avec et pour<br />
les acteurs (tous épatants) <strong>de</strong> cette constel<strong>la</strong>-<br />
tion vivante, que Jan Lauwers a pensé et écrit<br />
ce nouvel opus. C’est par eux que <strong>la</strong> fiction<br />
s’engouffre dans le réel (et inversement). L’un<br />
d’eux raconte que lors d’une tournée à Rio <strong>de</strong><br />
Janeiro : « il y avait un enfant mort <strong>de</strong>vant le<br />
théâtre ». Quand l’atroce <strong>de</strong>vient ordinaire (et<br />
inversement). Voudrait-il s’éloigner <strong>de</strong> « toutes<br />
ces histoires» et être à lui-même «son histoire»;<br />
un théâtre au présent ne reste guère in<strong>de</strong>mne<br />
du fracas du <strong>de</strong>hors. La mort au Kosovo, en<br />
mars 2001, du journaliste Kerem Lawton, frère<br />
<strong>de</strong> Tijen Lawton, interprète <strong>de</strong> Needcompany,<br />
a été le point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> La Maison <strong>de</strong>s<br />
cerfs. Source d’une tragédie inconso<strong>la</strong>ble, qui<br />
va dérouler à <strong>la</strong> suite son cortège <strong>de</strong> morts,<br />
mais que Lauwers sait aussi diffracter avec une<br />
étonnante douceur. « Son écriture, note à juste<br />
titre l’essayiste Erwin Jans, est un mé<strong>la</strong>nge<br />
remarquable <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> banalité, <strong>de</strong><br />
petites besognes humaines dans une perspective<br />
mythique, <strong>de</strong> proximité émotionnelle et <strong>de</strong><br />
distance intellectuelle, <strong>de</strong> conflits intimes et<br />
d’événements universels ». Après La Chambre<br />
d’Isabel<strong>la</strong> et Le Bazar du homard, La Maison<br />
<strong>de</strong>s cerfs vient clore une trilogie, simplement<br />
baptisée Sad Face / Happy Face. Le théâtre,<br />
avec <strong>la</strong> Needcompany, se propage comme<br />
l’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie qui vient alléger le drame, sans<br />
pour autant feindre <strong>de</strong> l’ignorer. J.-M. A.<br />
JAN LAUWERS<br />
Initialement formé aux Beaux-Arts, à Gand,<br />
Jan Lauwers est un artiste polymorphe : p<strong>la</strong>sticien,<br />
cinéaste et metteur en scène. La Needcompany,<br />
qu’il a fondée en 1986, s’est vite<br />
distinguée en Belgique f<strong>la</strong>man<strong>de</strong> et sur <strong>la</strong><br />
scène internationale par <strong>de</strong>s productions originales<br />
où s’est affirmé un « théâtre <strong>de</strong> friction<br />
». Depuis plus <strong>de</strong> 10 ans, il écrit lui-même<br />
les textes qu’il met en scène. J.-M. A.<br />
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