booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville
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© Jay B<strong>la</strong>kesberg<br />
60<br />
THÉÂTRE DE LA VILLE<br />
SAMEDI 27 MARS 17 H<br />
JEAN-EFFLAM BAVOUZET<br />
piano<br />
BEETHOVEN Sonate n° 18, en mi bémol majeur,<br />
op. 31 n° 3<br />
RAVEL « Gaspard <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit »<br />
PROKOFIEV Sonate n° 6, en <strong>la</strong> majeur, op. 82<br />
Nouveau venu dans <strong>la</strong> programmation musicale<br />
du <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>, Jean-Eff<strong>la</strong>m Bavouzet<br />
est un pianiste soli<strong>de</strong>ment ancré dans notre<br />
époque, qui assure avec éc<strong>la</strong>t <strong>la</strong> difficile jonction<br />
entre tradition et mo<strong>de</strong>rnité. Sur <strong>la</strong> base<br />
d’un parcours c<strong>la</strong>ssique dans son déroulement,<br />
Conservatoire national supérieur <strong>de</strong> Paris et<br />
grands concours internationaux, il a bâti une<br />
carrière et un répertoire d’une magnifique diversité<br />
et d’une gran<strong>de</strong> lucidité. Fidèle aux conseils<br />
<strong>de</strong> son maître Pierre Sancan – «C’est lui qui m’a<br />
donné les moyens techniques <strong>de</strong> me réaliser et<br />
m’a appris à m’écouter » – une exigence sans<br />
concession lui a permis <strong>de</strong> s’imposer aussi bien<br />
avec Haydn, Beethoven, Schumann et Liszt,<br />
qu’avec Ohana, Ravel, Bartók et Debussy, dont<br />
il a enregistré l’intégrale <strong>de</strong> l’œuvre pour piano,<br />
ou encore Boulez et Montovani. Passionné<br />
aussi <strong>de</strong> jazz, c’est un chambriste raffiné qui<br />
aimerait bien «ne pas mourir sans s’être essayé<br />
à <strong>la</strong> direction d’orchestre ». Beethoven, Ravel<br />
et Prokofiev, sont au programme <strong>de</strong> ce premier<br />
concert au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>. G. M.<br />
THÉÂTRE DE LA VILLE<br />
DIMANCHE 9 MAI 20 H 30<br />
LES ABBESSES<br />
SAMEDI 10 AVRIL 17 H<br />
FILOMENA MORETTI guitare<br />
D. SCARLATTI Sonate en <strong>la</strong> majeur, K 322 ;<br />
Sonate en mi majeur, K 380 ; Sonate en ut<br />
majeur (transcrite en ré majeur), K 159<br />
(transcriptions d’Eliot Fisk)<br />
BACH Suite pour luth, en mi mineur, BWV 996<br />
(transcription <strong>de</strong> Filomena Moretti)<br />
REGONDI Rêverie, nocturne pour guitare, op.19<br />
SOR Grand solo, op. 14<br />
MERTZ Fantaisie hongroise<br />
BARRIOS Sueño en <strong>la</strong> floresta<br />
Ca<strong>de</strong>au d’anniversaire pour ses cinq ans, <strong>la</strong><br />
guitare <strong>de</strong> Filomena Moretti eut l’effet d’un coup<br />
<strong>de</strong> foudre. Une passion qui se développa avec<br />
les années : « Petite fille, je <strong>la</strong> mettais sur moi.<br />
Elle était plus gran<strong>de</strong> que moi, mais je vibrais<br />
avec elle. Une sensation inoubliable ». Un rapport<br />
inné, physique, que le travail tôt entrepris<br />
avec les maîtres et jamais interrompu – Filomena<br />
suit encore les conseils <strong>de</strong> Julian Bream – a mué<br />
en <strong>la</strong>ngage aussi naturel que les mots: «La guitare<br />
est ma parole, ma voix », dit encore cette<br />
artiste d’exception dont <strong>la</strong> personnalité discrète<br />
et attachante contraste avec un jeu d’un<br />
impact irrésistible. Chaleur du son, richesse et<br />
multiplicité <strong>de</strong>s couleurs, talent <strong>de</strong> <strong>la</strong> transposition,<br />
Filomena Moretti nous a déjà <strong>de</strong>ux fois<br />
montré au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong>s Abbesses comment elle<br />
nous arrachait à nous-mêmes, en une osmose<br />
unique entre interprète et public. Outre <strong>de</strong>s<br />
transpositions <strong>de</strong> Scar<strong>la</strong>tti et <strong>de</strong> Bach, elle jouera<br />
cette fois <strong>de</strong>s pages <strong>de</strong> l’Italien Regondi, <strong>de</strong><br />
l’Autrichien Mertz, du Paraguayen Barrios et <strong>de</strong><br />
l’Espagnol Fernando Sor. G. M.<br />
KRONOS QUARTET I ENSEMBLE ALIM QASIMOV<br />
Alim Qasimov chant et daf Fargana Qasimova chant et daf, accompagnés <strong>de</strong> 3 musiciens<br />
SAID RUSTAMOV Getme, Getme (Don’t leave, don’t leave) JAHANGIR JAHANGIROV Köhlen<br />
Atim (My spirited horse) INCONNU Ley<strong>la</strong> SHAFIGA OKHUNDOVA Mehriban O<strong>la</strong>q (Let’s be kind)<br />
INCONNU Peyman Ettik (I gave my word) INCONNU Qash<strong>la</strong>rin Kamandir (Your eyebrows are bow-like)<br />
« J’ai toujours voulu que le quatuor à cor<strong>de</strong>s soit vital, énergétique, dérangeant et cool. Sublime ou<br />
réellement <strong>la</strong>id si nécessaire. Il doit exprimer <strong>la</strong> vie, raconter l’histoire avec grâce, humour et profon<strong>de</strong>ur.<br />
Toute l’histoire si possible. » Le violoniste américain David Harrington y est toujours parvenu.<br />
Depuis <strong>la</strong> création <strong>de</strong> son quatuor en 1973, non seulement il raconte mais il crée l’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
musique en train <strong>de</strong> se faire, celle <strong>de</strong> son temps et <strong>de</strong> tous les pays. Sans frontières, fécondant<br />
toutes les traditions, le Kronos Quartet <strong>de</strong>vait fatalement rencontrer sur sa fascinante trajectoire les<br />
grands maîtres <strong>de</strong> musique du mon<strong>de</strong>. C’est avec Alim Kasimov et son ensemble qu’il revient pour<br />
son 21 e concert au <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> que <strong>la</strong> voix – une <strong>de</strong>s plus belles du mon<strong>de</strong> – du génie d’Azerbaïdjan<br />
a envoûté 5 fois. « Être un musicien c’est avoir un feu qui brûle en soi », dit le virtuose azéri.<br />
Kronos possè<strong>de</strong> aussi « ce feu spirituel ». Embrasement assuré. Anne-Marie Bigorne<br />
© Treccani