booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville
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© Jacques Erwan<br />
THÉÂTRE DE LA VILLE<br />
VENDREDI 8 JANVIER 20 H 30<br />
SAMEDI 9 JANVIER 20 H 30<br />
ALTAN<br />
4 musiciens et une chanteuse<br />
Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />
Mairéad Ni Mhaonaigh fiddle, chant<br />
Dermot Byrne accordéon<br />
Ciaran Tourish fiddle, whistle<br />
Ciaran Curran bouzouki, mandoline<br />
Mark Kelly guitare, bouzouki, chant<br />
Un vent impétueux<br />
« Altan <strong>de</strong>meure aujourd’hui l’étalon or <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
musique traditionnelle ir<strong>la</strong>ndaise », écrivait, en<br />
2005, l’Irish Echo. Fondé à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 80<br />
dans le sil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s C<strong>la</strong>ncy Brothers, Chieftains<br />
et autres Dubliners, ce groupe phare a publié<br />
une dizaine d’albums et visité nombre <strong>de</strong> pays<br />
du mon<strong>de</strong>. Il réunit quatre musiciens accomplis<br />
(fiddle, accordéon, tin-whistle, bouzouki, mandoline,<br />
guitare) autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> belle voix <strong>de</strong> Mairéad Ni<br />
Mhaonaigh. Celle-ci s’exprime en ang<strong>la</strong>is et en<br />
gaélique, <strong>la</strong>ngue qui conserve nombre <strong>de</strong> trésors<br />
du patrimoine traditionnel chanté.<br />
Altan vivifie une musique traditionnelle authentique.<br />
Il tisse un répertoire <strong>de</strong> bal<strong>la</strong><strong>de</strong>s, <strong>de</strong> jigs<br />
et <strong>de</strong> reels animés, hérité du Donegal, comté<br />
encore sauvage, situé au nord-ouest <strong>de</strong> l’Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>,<br />
ainsi que du nord du pays, régions dont<br />
<strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s membres du groupe sont originaires.<br />
La justesse et <strong>la</strong> finesse <strong>de</strong>s arrangements<br />
contribuent au p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> l’écoute <strong>de</strong><br />
cette musique tantôt mé<strong>la</strong>ncolique tantôt<br />
allègre, voire vive comme ce vent impétueux<br />
qui ba<strong>la</strong>ie les <strong>la</strong>n<strong>de</strong>s celtiques. J. E.<br />
LES ABBESSES<br />
SAMEDI 9 JANVIER 17 H<br />
LUNDI 11 JANVIER 20 H 30<br />
MAURO GIOIA<br />
ANTONIO PASCALE<br />
Una bel<strong>la</strong> giornata napoletana<br />
Italie<br />
texte Antonio Pascale<br />
arrangements Tonino Esposito<br />
visuel Mariange<strong>la</strong> Levita<br />
lumières Mario Amura<br />
avec Mauro Gioia<br />
et Antonio Pascale voix récitante<br />
Giovanni Minale c<strong>la</strong>rinette et saxophones<br />
Sergio Fusaro contrebasse<br />
Salvatore Minale percussions<br />
Créée à Rome au cours <strong>de</strong> l’été 2008, Une belle<br />
journée napolitaine est un portrait original <strong>de</strong><br />
Naples dressé par un chanteur et un romancier,<br />
auteur <strong>de</strong> La <strong>Ville</strong> distraite (Seuil), tous <strong>de</strong>ux<br />
Napolitains. Un portrait tantôt féroce, tantôt<br />
tendre et dro<strong>la</strong>tique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. Mauro Gioia<br />
chante dans le parler <strong>de</strong> Naples, escorté <strong>de</strong><br />
quatre musiciens. Il évoque sa criminalité (Carcere<br />
a legge), ses amours (ma<strong>la</strong>femmena), ses<br />
nuits (mmiezo’’o grano) car quand <strong>la</strong> nuit<br />
tombe Naples s’éveille… Antonio Pascale,<br />
auteur <strong>de</strong>s textes originaux, joue, dans <strong>la</strong><br />
même <strong>la</strong>ngue (une traduction sera disponible),<br />
le rôle du « conteur d’histoires ». Il livre avec<br />
verve une chronique singulière <strong>de</strong> sa ville.<br />
Chanteur et auteur, musique et récit, <strong>de</strong>ux voix,<br />
<strong>de</strong>ux expressions pour révéler Naples, ses<br />
heurs et malheurs, un mon<strong>de</strong> complexe baigné<br />
par cette « merveilleuse lumière marine et cette<br />
ombre inquiétante », celle qui assaille le promeneur<br />
par inadvertance. J. E.<br />
LES ABBESSES<br />
SAMEDI 23 JANVIER 17 H<br />
BUNUN 16 hommes<br />
PIUMA 2 hommes et 1 femme<br />
Chine / Taiwan<br />
La fierté <strong>de</strong>s tribus<br />
Peuples premiers <strong>de</strong> Taiwan, treize tribus aborigènes<br />
sont reconnues par les autorités <strong>de</strong> l’île.<br />
Parmi celles-ci, les Piuma rési<strong>de</strong>nt au sud et les<br />
Bunun, au centre. Autrefois peuples guerriers<br />
<strong>de</strong>s montagnes, ces <strong>de</strong>ux ethnies vivaient <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
chasse et <strong>de</strong> l’agriculture. Elles vouaient à leurs<br />
ancêtres un culte et les shamanes apaisaient<br />
les tourments <strong>de</strong> l’âme, soignaient les maux du<br />
corps et conversaient avec les dieux. Aujourd’hui,<br />
certains cultivent encore <strong>la</strong> terre mais<br />
nombre <strong>de</strong> jeunes préfèrent les lumières <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. Le ciel est accommodant et les dieux ne sont<br />
pas jaloux : le shamane partage ses pouvoirs avec le pasteur ou le prêtre et le culte <strong>de</strong>s ancêtres se<br />
perpétue.<br />
Chez les Piuma, chants d’amour et <strong>de</strong> mariage constituent un pan du répertoire traditionnel. A cappel<strong>la</strong>,<br />
une femme et <strong>de</strong>ux hommes <strong>de</strong> <strong>la</strong> tribu en offrent un florilège. Les hommes jouent également<br />
du biti, une double flûte nasale en bambou. Ses sonorités expriment <strong>la</strong> joie à l’occasion <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en mariage ou bien, au contraire, <strong>la</strong> tristesse lors <strong>de</strong>s funérailles.<br />
Les Bunun ne connaissent ni chants <strong>de</strong> mariage ni chants funèbres. Leur art vocal est polyphonique.<br />
De leurs voix puissantes, seize hommes perpétuent <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong> ces chants rituels <strong>de</strong><br />
chasse et <strong>de</strong> guerre ou bien liés à <strong>la</strong> terre tel cet impressionnant Passi but but, chant pour <strong>la</strong> récolte<br />
du millet. Sans doute le plus beau. J. E.<br />
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