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Condition physique et pratiques sportives des jeunes dans - IUMSP

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Le genre de pratique sportive se différencie n<strong>et</strong>tement selon le sexe, tant sur le plan du type de sport,<br />

<strong>des</strong> valeurs qui y sont attachées que <strong>des</strong> structures utilisées. Parmi les plus <strong>jeunes</strong>, par exemple, les filles<br />

pratiquent plutôt <strong>des</strong> sports individuels à connotation artistique, sans doute <strong>dans</strong> le but d’influencer<br />

leur image corporelle, alors que les garçons pratiquent plutôt <strong>des</strong> sports collectifs pour se mesurer aux<br />

autres <strong>et</strong> pour gagner. Mais <strong>dans</strong> les deux sexes les intérêts évoluent avec l’âge, comme on peut le<br />

constater <strong>dans</strong> la vie quotidienne. Des sports comme le football (parmi les garçons), le bask<strong>et</strong> ou le vélo<br />

sont moins pratiqués par les plus âgés, alors que le roller, le skate board, le tennis ou le fitness (parmi<br />

les filles) sont plus appréciés.<br />

La fréquentation d’un club sportif ne varie pas beaucoup avec le niveau de scolarité parmi les garçons :<br />

environ 60% d’entre eux sont actifs <strong>dans</strong> un club sportif quelque soit leur âge <strong>et</strong> leur scolarité. Le<br />

pourcentage de filles pratiquant un sport en club est, au contraire variable : 33% en 4 ème année, plus de<br />

60% en 8 ème année, 57% au gymnase <strong>et</strong> 46% parmi les apprenties. Les sports pratiqués en club sont<br />

différents selon le sexe : les garçons s’adonnent plutôt au football, aux arts martiaux, au tennis, au ski <strong>et</strong><br />

au bask<strong>et</strong> ; les filles préfèrent la gymnastique, la <strong>dans</strong>e, l’équitation, le tennis ou la natation. Ces<br />

différences entre filles <strong>et</strong> garçons traduisent sans doute <strong>des</strong> différences au niveau <strong>des</strong> valeurs <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

représentations sociales attachées à la pratique d’un sport en club. Les filles pourraient utiliser plutôt le<br />

club comme un lieu d’enseignement ou « un passage obligé », alors que pour les garçons un club sportif<br />

serait aussi un lieu de socialisation. L’équitation, le tennis ou la natation qui ont la préférence <strong>des</strong> filles,<br />

sont, par exemple, <strong>des</strong> sports qui ne peuvent pas être pratiqués hors d’un club, sauf exception. A<br />

l’adolescence, il semble que les <strong>jeunes</strong> filles r<strong>et</strong>rouvent rarement leurs amies pour faire du sport. Les<br />

garçons, par contre, disent plus souvent faire du sport pour se faire <strong>des</strong> amis. L’influence <strong>des</strong> médias, à<br />

c<strong>et</strong> âge, devient plus importante. On constate que les médias ou les publications féminines parlent peu<br />

<strong>des</strong> équipes féminines de bask<strong>et</strong>, par exemple, mais valorisent le fitness ou la gymnastique, alors que les<br />

journaux sportifs, lus plutôt par les hommes, donnent <strong>des</strong> informations sur la vie sociale <strong>des</strong> équipes <strong>et</strong><br />

sur les rivalités qui s’y manifestent.<br />

On peut imaginer que les <strong>jeunes</strong> se répartissent en trois groupes : ceux qui font du sport en club, ceux<br />

qui font du sport sans être inscrits <strong>dans</strong> un club <strong>et</strong> ceux qui ne font pas de sport. Au contraire, les<br />

résultats de l’enquête montrent qu’il existe un cumul <strong>des</strong> <strong>pratiques</strong> en club <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>pratiques</strong> plus<br />

informelles : les <strong>jeunes</strong> qui sont sportifs sont affiliés à un club <strong>et</strong> font du sport en dehors de celui-ci. Il<br />

serait intéressant de préciser le profil <strong>et</strong> les habitu<strong>des</strong> de vie de ces <strong>jeunes</strong> qui font beaucoup de sport <strong>et</strong><br />

aussi utile de chercher à comprendre les liens existants entre les différents types de pratique, en club ou<br />

informelle. Les clubs semblent offrir non seulement une structure pour faire du sport à un niveau de<br />

compétition, mais aussi un lieu où les <strong>jeunes</strong> peuvent trouver <strong>des</strong> installations <strong>et</strong> un cadre sécurisant<br />

pour progresser <strong>dans</strong> leurs sports favoris ou pour découvrir de nouveaux sports. La fréquentation d’un<br />

club devrait aussi perm<strong>et</strong>tre aux <strong>jeunes</strong> de rencontrer <strong>des</strong> ami(e)s <strong>et</strong> de s’épanouir sur le plan<br />

psychologique <strong>et</strong> social.<br />

9.3.3 Activité <strong>physique</strong> <strong>et</strong> santé<br />

L’enquête avait pour but la mesure de l’activité <strong>physique</strong> <strong>et</strong> l’évaluation <strong>des</strong> <strong>pratiques</strong> <strong>sportives</strong>. Sous le<br />

concept d’activité <strong>physique</strong>, on regroupe l’ensemble <strong>des</strong> activités sollicitant le corps, pour peu qu’elles<br />

soient d’intensité <strong>et</strong> de durée significative : sport, activités de la vie quotidienne, activités de loisirs,<br />

activités <strong>dans</strong> le cadre du travail ou de l’école. L’enquête montre que la fréquence de la pratique<br />

sportive influence le niveau d’activité <strong>physique</strong> quotidienne : les <strong>jeunes</strong> de 15 ans <strong>et</strong> plus qui ont une<br />

activité de 2h par jour au moins font du sport plus souvent que les autres pendant la semaine. Mais, on<br />

peut se demander si, parmi les apprentis, il n’existerait pas une dissociation entre activité <strong>physique</strong> <strong>et</strong><br />

pratique <strong>des</strong> sports. Certains d’entre eux ont une activité quotidienne au travail assez importante, mais<br />

difficile à évaluer à l’aide d’une seule question globale. La validité <strong>des</strong> mesures par rapport à la dépense<br />

énergétique globale est difficile à obtenir, surtout si on la confronte aux mesures directes, difficilement<br />

réalisables, ou à l’utilisation d’un pédomètre, comme l’a montré l’enquête complémentaire.<br />

La recherche soulève le problème <strong>des</strong> relations de ces activités avec la santé. L’activité sportive peut<br />

avoir deux types d’eff<strong>et</strong> sur la santé : elle agit sur les facteurs de risque <strong>des</strong> maladies cardio-vasculaires<br />

<strong>et</strong> elle paraît être un bon moyen de lutter contre le stress. Les activités <strong>physique</strong>s non <strong>sportives</strong><br />

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