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Condition physique et pratiques sportives des jeunes dans - IUMSP

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par le fait que une partie de l’accroissement du poids est due à la masse musculaire qui joue un rôle<br />

important <strong>dans</strong> le passage de ces deux tests, mais qui est relativement moins importante chez les filles.<br />

Le lien entre l’âge, la taille <strong>et</strong> le poids ne perm<strong>et</strong> pas de conclure précisément sur ces différentes<br />

relations entre performances <strong>physique</strong>s, taille <strong>et</strong> poids. Entre 9 à 19 ans, s’étend une période de<br />

croissance <strong>physique</strong> qui s’accompagne d’une maturation neurologique <strong>et</strong> physiologique <strong>et</strong> de<br />

modifications <strong>des</strong> perceptions <strong>et</strong> <strong>des</strong> représentations qui ont une influence sur les capacités<br />

psychomotrices, sur l’entraînement <strong>et</strong> sur l’apprentissage <strong>des</strong> mouvements. Pour tenir compte de la<br />

relation entre taille <strong>et</strong> poids, on a tenté d’utiliser l’indice de masse corporelle (BMI pour body mass<br />

index). C<strong>et</strong> indice est le rapport du poids sur la taille au carré <strong>et</strong> sert à détecter les surcharges<br />

pondérales. On pourrait penser que les performances de condition <strong>physique</strong> sont maximales pour les<br />

<strong>jeunes</strong> qui ont un poids idéal pour leur taille (par exemple, BMI compris entre le 25 ème <strong>et</strong> le 75 ème<br />

percentiles). Mais deux problèmes se posent quand on cherche à vérifier c<strong>et</strong>te hypothèse.<br />

Premièrement, le BMI n’a pas la même valeur discriminante (les seuils sont probablement différents) à<br />

tous les âges, de l’enfance à l’adolescence. Deuxièmement, les facteurs confondants sont probablement<br />

trop nombreux : l’âge chronologique <strong>et</strong> le stade de développement pubertaire ou âge biologique jouent<br />

un rôle à la fois <strong>dans</strong> la croissance staturo-pondérale <strong>et</strong> <strong>dans</strong> le développement psychomoteur par<br />

l’intervention de phénomènes complexes. Ces difficultés, impossibles à contrôler <strong>dans</strong> <strong>des</strong> analyses<br />

simples, ne nous perm<strong>et</strong>tent pas de confirmer c<strong>et</strong>te hypothèse.<br />

8.1.2 Course aérobie, saut en longueur <strong>et</strong> frappe <strong>des</strong> plaques :<br />

représentation graphique <strong>des</strong> relations entre les résultats <strong>des</strong><br />

tests <strong>et</strong> trois mesures anthropométriques (poids, taille <strong>et</strong><br />

indice de masse corporelle).<br />

La représentation <strong>des</strong> droites de régression calculées à partir de la relation entre les résultats d’un test <strong>et</strong><br />

la taille, ou le poids ou le BMI, perm<strong>et</strong> d’illustrer les relations entre condition <strong>physique</strong> <strong>et</strong><br />

anthropométrie. Trois tests ont été sélectionnés à titre d’exemple : la course aérobie (qui mesure<br />

l’endurance cardio-respiratoire) ; le saut en longueur (qui mesure plutôt la puissance musculaire) ; <strong>et</strong> la<br />

frappe <strong>des</strong> plaques (qui mesure plutôt la coordination <strong>et</strong> la vitesse <strong>des</strong> membres supérieurs).<br />

La représentation graphique d’une relation entre deux variables est reconnaissable sur le diagramme de<br />

dispersion. Les couples de valeurs observées pour chaque individu représentent un nuage de points<br />

dont la forme peut se proj<strong>et</strong>er sur une droite (la droite est calculée <strong>et</strong> un test statistique perm<strong>et</strong> de dire<br />

si elle résume bien la relation ou pas). L’intensité de la liaison linéaire se mesure par la pente de la<br />

droite, représentée par le coefficient de corrélation linéaire r qui varie entre -1 <strong>et</strong> +1, <strong>et</strong> qui est nul en<br />

l’absence de relation linéaire (il peut alors exister une relation non linéaire). Plus la pente de la droite<br />

calculée est oblique, plus la relation est forte.<br />

On voit sur la Figure 8.1 que la relation linéaire entre course aérobie <strong>et</strong> taille, ou course aérobie <strong>et</strong> poids<br />

chez les filles n’existe pas, comme nous l’avons déjà constaté <strong>dans</strong> le Tableau 8.2. Pour la relation entre<br />

course aérobie <strong>et</strong> BMI (Poids/Taille 2), le nuage de point n’a pas une forme qui laisse supposer<br />

l’existence d’une relation linéaire : la pente de la droite est nulle pour les garçons <strong>et</strong> non statistiquement<br />

significative pour les filles.<br />

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