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BICENTENAIRE AMBROISE THOMAS - cercle lyrique de metz

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Les patriotes se réveillent : « Italie ! Italie ! »<br />

Guido, informé <strong>de</strong>s sentiments que les jeunes gens se portent, leur conseille<br />

<strong>de</strong> partir, afin d’éviter « le courroux d’un ennemi cruel ». Mais Paolo ne s’y<br />

résout pas. Au contraire ! Guido s’y rallie et tous trois s’accor<strong>de</strong>nt à ne pas<br />

baisser les armes, entonnant le Trio patriotique : « Italie ! Italie ! », Francesca<br />

répétant : « Tes fils, fer en main, sauront te protéger. »<br />

Cependant, la population <strong>de</strong> Rimini et ses soldats, plutôt lâches et défaitistes,<br />

préfèrent capituler : « C’est fait <strong>de</strong> nous ! ». Et les soldats riminois<br />

envahissent la scène. C’est la débanda<strong>de</strong>. Ne chantent-ils pas ? : « Guelfes<br />

ou gibelins, qu’importe ! Courons au drapeau qui l’emporte ! Et si l’Italie est<br />

morte, servons l’Empereur ! ». Mais Ascanio (voix <strong>de</strong> mezzo), ne l’entend pas<br />

<strong>de</strong> cette oreille et incite la population et ses militaires à se réveiller, lançant<br />

dans ses « Strophes », « … L’étranger nous outrage… et toi, soldat, tu<br />

trahis ! ... » Paolo appelle ainsi les citoyens à le suivre au combat, sur les<br />

remparts <strong>de</strong> Rimini, lançant son vaillant « Chant <strong>de</strong> guerre ». Mais il ne sera<br />

pas entendu. Les soldats déserteront et les bourgeois abandonneront la partie,<br />

Paolo leur envoyant un blâme final : « Lâches, rougissez et courbez le<br />

front ! ». Mieux, Paolo, avec toute sa vaillance, saura aussi rappeler au<br />

peuple et à Malatesta, son exil prononcé autrefois par ceux qui le hissent<br />

aujourd’hui sur un pié<strong>de</strong>stal.<br />

C’est alors que Malatesta fait son entrée retentissante et exhibe le drapeau<br />

impérial acclamé par la foule, les chœurs chantant : « Honneur et gloire au<br />

guerrier valeureux ! ».<br />

Les échanges vifs se poursuivront entre Malatesta dans sa « Mélopée » fulminante<br />

: « Que vos cités, dans leur furie, se déchirent <strong>de</strong> toutes parts ! », et<br />

entre les « Récits » <strong>de</strong> Paolo -et Francesca qui marche à ses côtés-, fustigeant<br />

le crime insolent du vainqueur, ce Premier Acte s’achevant sur un quatuor<br />

vocal avec Ascanio : « O, funeste victoire ! L’enfer combat pour eux ! », ce<br />

à quoi réplique aussi frénétiquement le chœur adverse louangeant le vainqueur.<br />

Second acte : le mariage forcé ! une rumeur annoncée !<br />

Changement <strong>de</strong> décor. Chapelle à droite. Palais à gauche. Gran<strong>de</strong> galerie les<br />

reliant. Jardin au fond. On prépare les noces <strong>de</strong> Francesca et <strong>de</strong> Malatesta.<br />

Mariage forcé auquel elle répugne : « Non, plutôt la mort que cet hymen<br />

maudit ! », clame-t-elle avec douleur. Elle <strong>de</strong>vra malgré tout se plier à cet<br />

accord issu <strong>de</strong>s tractations entre les familles nobles, les Polenta et les<br />

Malatesta. Elles veulent renforcer leur blason, et signer un rapprochement<br />

mutuel car elles ont acquis un certain pouvoir, et, aussi, pour maintenir leurs<br />

prétentions. Et Guido <strong>de</strong> Polenta, le père <strong>de</strong> Francesca, lui conseille<br />

d’accomplir son <strong>de</strong>voir : « C’est un peuple tout entier qui t’implore à<br />

genoux ! ».<br />

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