BICENTENAIRE AMBROISE THOMAS - cercle lyrique de metz

Jacques Mercier
« JE SOUHAITE DEPUIS LONGTEMPS QU’ON
RESSUSCITE LES ŒUVRES DU RÉPERTOIRE
FRANÇAIS DES XIX ème ET XX ème SIÈCLES »
Jacques Mercier, directeur artistique de
l'Orchestre National de Lorraine, découvre la
partition ressuscitée de « Françoise de
Rimini » (Photo JP. Pister).
Jacques Mercier nous a livré ses
impressions à sa toute première
lecture de la partition de
« Françoise de Rimini »…
Réinventer l’ouvrage… Comparer
avec « Hamlet »… Un livret en
retrait ?... Un beau cocktail d’opéra
en tout cas… Ah ! si on pouvait
graver ces œuvres, elles feraient le
tour du monde ! ...
CERCLE LYRIQUE DE METZ : Quelle est votre approche d’une partition
inconnue qu’on exhume comme celle de Françoise de Rimini ?
JACQUES MERCIER : Comme pour Le Caïd en 2007, j’ai, pour Françoise de
Rimini, d’abord une lecture transversale, diagonale, une vue synthétique des
choses. Je regarde quelle est la forme de l’ensemble, l’importance de l’orchestration,
comment l’œuvre est bâtie, tout comme je le ferais pour une
page symphonique. J’en dégage la structure. Déjà, cela vous en donne
l’esprit. On crée la tradition, on se sent libre, et on a l’impression de réinventer
l’ouvrage avec le compositeur. C’est formidable !
Et par rapport à une œuvre contemporaine donnée en première mondiale
?
Une doctrine s’est imposée à moi. Pour en avoir une bonne approche, j’aborde
l’œuvre classique comme si elle était contemporaine, et l’œuvre contemporaine
comme si elle était classique. En classique, j’essaie de gommer le
pathos et je tente de trouver un certain lyrisme au contemporain.
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