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BICENTENAIRE AMBROISE THOMAS - cercle lyrique de metz

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ment dans d’autres cieux… » Emphatique. Presque une déclaration<br />

d’amour !<br />

De son nom Caroline <strong>de</strong> Septavaux, elle fut présentée chez le célèbre baryton<br />

Victor Maurel, dans le décor oriental <strong>de</strong> son appartement. C’était alors<br />

une jeune fille peu connue, qui arrivait, précédée <strong>de</strong> ses succès remportés<br />

à Liège, Bruxelles, Vienne et à Pétersbourg.<br />

Enault la décrit ainsi : « Comme les Vénitiennes que Goldoni vantait si fort,<br />

au XVIII ème siècle, elle est « bianca, blondina et grassotta », blon<strong>de</strong>, blanche et<br />

un peu grasse. Mais grasse veut dire tout simplement bien en point, et l’ampleur<br />

<strong>de</strong>s formes n’altère en rien les élégances d’une taille <strong>de</strong> nymphe. »<br />

Caroline, une Parisienne, était la fille d’un homme <strong>de</strong> lettres, distingué, qui<br />

fut le secrétaire <strong>de</strong> Guizot et la cousine d’Alfred <strong>de</strong> Musset. Elle révéla, toute<br />

jeune, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s dispositions pour la musique, étudia le piano (dont elle<br />

jouait en virtuose, dit-on), et le violon « qui en aurait fait une rivale <strong>de</strong> Teresa<br />

Milanollo ». « Dès que sa voix fut formée, (…) agile, souple, forte et bien timbrée,<br />

le théâtre <strong>de</strong>vint l’unique objectif <strong>de</strong> la jeune fille, la scène, avec son<br />

prestige, ses séductions, son mirage… ». « Vienne la prit d’abord et ce fut<br />

dans cette ville (…) qu’elle ébaucha sa première éducation <strong>de</strong> cantatrice ;<br />

mais ce fut à Paris qu’elle l’acheva, sous l’intelligente direction <strong>de</strong> Berthe<br />

Ban<strong>de</strong>ralli… ». Comme elle ne put débuter à Paris dans la carrière, elle ira à<br />

Pétersbourg, sur la scène du Théâtre Impérial « où elle retrouvait les écrasants<br />

souvenirs <strong>de</strong> la Nilsson et <strong>de</strong> la Patti ». (…) Pendant trois ans « elle marcha<br />

<strong>de</strong> triomphe en triomphe», et la Cour et tout l’Empire traiteront la jeune<br />

parisienne en véritable favorite. Puis elle rentra en France et prendra le<br />

« nom <strong>de</strong> guerre » <strong>de</strong> sa carrière théâtrale, Caroline Salla.<br />

« Ambroise Thomas, homme pru<strong>de</strong>nt s’il en fut, ne laisse rien au hasard <strong>de</strong><br />

ce qu’il peut assurer par la pru<strong>de</strong>nce, chercha, dit-on, pendant plusieurs<br />

années, l’artiste originale, saisissante et impressive (…) qu’il a ciselée<br />

comme un bijou d’or fin. »<br />

Les préoccupations du compositeur n’ont pas été moins gran<strong>de</strong>s que celles<br />

qui ont présidé au choix <strong>de</strong> la cantatrice qui avait le mieux incarné le rôle<br />

d’Ophélie <strong>de</strong> son Hamlet. (C’était Christine Nilsson, qui, elle aussi, faisait<br />

alors ses débuts à l’Opéra <strong>de</strong> Paris)<br />

HENRI-ALFRED SELLIER,<br />

premier ténor<br />

(Paolo Malatesta)<br />

Né dans l’Yonne en 1849, il fut d’abord garçon<br />

marchand <strong>de</strong> vin avant d’être découvert<br />

par hasard par l’écrivain Edmond About, charmé<br />

par sa voix <strong>de</strong> ténor et qui le découvrit<br />

vraisemblablement dans sa cave à vin. Il le<br />

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