BICENTENAIRE AMBROISE THOMAS - cercle lyrique de metz

Barbier et Carré :
deux poètes devenus librettistes
Comme beaucoup de gens de plume du XIX ème siècle, Jules Barbier et Michel
Carré furent avant tout poètes. Mais comme les alexandrins ne nourrissent
pas son homme, ce sont les librettos qui remplirent leur escarcelle. Jules
Barbier (1825-1901) avait écrit des pièces de théâtre, mais elles ne tinrent
guère l’affiche. Son nom n’est cité qu’en trois ou quatre lignes dans les
dictionnaires, mais encore pas tous. Son aîné de six ans, Michel Carré
(1821-1872), était aussi dramaturge et poète battant plus ou moins le pavé.
Il avait pourtant écrit une tragédie en vers, La jeunesse de Luther qui fut
montée sur scène. Trouvant que la plume de Barbier était bien tournée, il lui
proposa une collaboration.
Elle aura été fructueuse. Carré ne rédigea pas moins de soixante livrets, dont
celui parmi les plus connus, fut destiné à Charles Gounod pour son Faust.
Avec Ambroise Thomas, ils collaborèrent à hauteur de quatre œuvres
lyriques. Tout d’abord pour son opéra-comique de 1857, Psyché, puis pour
sa Mignon de 1866, son Hamlet de 1868 et enfin sa Françoise de Rimini de
1882. Toutefois, Michel Carré a peu collaboré avec lui pour ce libretto, pour
la bonne raison qu’il mourut jeune à 51 ans, après la Commune de 1871, ce
qui prouve qu’Ambroise Thomas avait travaillé sur cette œuvre depuis longtemps,
soit une dizaine d’années avant sa version définitive.
Nonobstant, et en souvenir d’Albert Carré, les noms des deux librettistes
figurent sur la partition.
Jules
Barbier
44
Michel
Carré