BICENTENAIRE AMBROISE THOMAS - cercle lyrique de metz
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n’est pas courant, et on a conservé aussi la Saltarelle.<br />
Si vous maintenez une partie du ballet, est-ce par respect <strong>de</strong>s conventions<br />
<strong>de</strong> l’époque ou par intérêt d’une musique bien tournée ?<br />
Pour les <strong>de</strong>ux raisons, et pour la particularité <strong>de</strong> cette valse chantée.<br />
En définitive, quelle réflexion vous inspire globalement cet opéra ?<br />
Je dois dire que, dans l’ensemble, elle ne manque pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur ni <strong>de</strong><br />
noblesse et qu’elle possè<strong>de</strong> un sens dramatique comme dans Hamlet. Le livret<br />
peut prêter à discussion, mais cela donne un beau cocktail d’opéra,<br />
beaucoup <strong>de</strong> vaillance, <strong>de</strong> fantastique (L’Enfer), <strong>de</strong> violence et <strong>de</strong> cruauté<br />
s’opposant à <strong>de</strong>s romances, <strong>de</strong>s chants d’amour et <strong>de</strong> passion aux accents<br />
pathétiques. Et une belle opposition aussi entre beauté et difformité, s’agissant<br />
<strong>de</strong> l’aspect physique <strong>de</strong>s personnages. Donc, on y découvre <strong>de</strong>s choses<br />
très positives qui concourent au réel intérêt que l’on aura à découvrir cette<br />
œuvre.<br />
Un opéra conçu pour une gran<strong>de</strong> scène<br />
Que va rendre ce « grand opéra à la française », sur la scène du théâtre <strong>de</strong><br />
Metz ?<br />
C’est vrai que Françoise <strong>de</strong> Rimini est un opéra conçu pour une gran<strong>de</strong><br />
scène.<br />
L’orchestre est important : outre un quatuor étoffé, les cors vont par quatre,<br />
les trompettes par <strong>de</strong>ux, les cornets également, et la nomencla-ture prévoit<br />
trois trombones. Et puis, il y a les chœurs. Ils seront étoffés, puisque celui <strong>de</strong><br />
l’Opéra <strong>de</strong> Nancy se joindra à celui du Théâtre <strong>de</strong> Metz. On n’est pas à<br />
l’Opéra Garnier (où fut créé l’ouvrage) qui a seize mètres d’ouverture alors<br />
que celui <strong>de</strong> Metz n’en a que huit. Il faudra donc bien calculer.<br />
Dernière question : un mouvement semble se re<strong>de</strong>ssiner en faveur <strong>de</strong> la<br />
réhabilitation <strong>de</strong> l’opéra français. Quelle est votre position en ce qui concerne<br />
le domaine <strong>lyrique</strong> par rapport aux œuvres symphoniques, religieuses et<br />
aux oratorios que vous avez ressuscités, au concert comme au disque, et<br />
qui appartiennent au répertoire français ?<br />
Depuis longtemps, je souhaite que l’on ressuscite les œuvres <strong>de</strong>s XIX ème et<br />
XX ème siècles, qu’elles soient symphoniques, mélodramatiques ou religieuses.<br />
Il convient <strong>de</strong> les exhumer, mais aussi d’en laisser une trace, ce qui<br />
ne peut se faire que par l’enregistrement. Une fois gravé sur disque, un<br />
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