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339<br />

« aulant de leurs vaisseaux qu'on pourra; après quoi, on<br />

« viendra à restitution de part et d'autre » (Docuni. inéd. sur<br />

« l'hist. de France. Corresp. Sourdis, 1. 394).<br />

Conformément à ce programme, M. de Chastellux, commandant<br />

le vaisseau le Coq, s'empare de deux corsaires d'Alger, qui<br />

avaient eu la mauvaise chance de se rencontrer sur sa route (1),<br />

et le hasard voulut que, dans cette même année, un pacha<br />

venant de Constantinople à Alger pour remplacer Youssef,<br />

qui était en exercice depuis 1634, fût également pris sur mer<br />

par des croiseurs français. Furieux de ce qu'il appelle un double<br />

outrage, le Divan d'Alger expédie dans l'Est l'amiral Ali Bit<br />

chenin, pour détruire le Bastion de France,<br />

mission dont ce<br />

fameux corsaire ne s'acquitta que trop bien ; car il amena<br />

à Alger, outre toul le matériel de l'établissement, 317 français<br />

dont une partie fut vendue et le reste réparti sur les galères<br />

pour ramer à la chiourme. Outre ce personnel du Bastion, il<br />

y avail ici encore un millier d'esclaves français, pris dans<br />

d'aulres circonstances. Et, cependant, on élail toujours sous le<br />

régime du Iraité de 1628,<br />

par Sanson Napolon !<br />

conclu au nom du roi de France<br />

Quant au pacha capturé par un croiseur, injure dont les lurcs<br />

faisaient plus cle bruit qu'ils n'en éprouvaient de ressentiment<br />

au fond ;<br />

—<br />

on verra plus loin ce qui paraît en être advenu.<br />

M. Pion, notre vice-consul, à Alger, raconte en ces termes<br />

l'affaire du Bastion, à M. Vian,<br />

son consul en chef :<br />

Après un gros conflit, ils (les membres du Divan) me<br />

demandèrent si, quand ils avaient donné le Bastion aux français,<br />

c'était pour sortir le blé ou le corail. Je me défendis là-dessus,<br />

que je n'étais ici pour le Baslion et qu'il y avait un homme<br />

particulier pour cela (M. Massey, dit Saut), qui, jusqu'à présent,<br />

leur avait payé la taxe et qui donnerait raison de cela. Et<br />

l'ayant fait venir, lui firent la même proposition ; mais ne<br />

sachant que répondre, la rumeur fut grande et courûmes fortune,<br />

lui et moi, d'être brûlés, car celte maudite parole passa plusieurs<br />

(t) Une tarlane et un navire, tous deux d'Alger, lesquels élaienl chargea<br />

de blé et de balles de marchandises, valant 12,000 écus.

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