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» d'un chien, je nie réfugiai à Alger, où je me mariai, et reçus
» pour dot la protection du Grand Turc, moyennant laquelle
» je m'emparai de ce qui m'appartenait. »
Donc, Abd el-Malek n'alla à Alger, puis â Constantinople,
qu'après l'avènement de son neveu, c'est-à-dire, en 1574; donc,
il n'assisla pas à la bataille de Lépante, etc., etc.
Avant de quitter momentanément le terrain de la discussion de^
textes pour reprendre la narration proprement dite, arrêtons-
nous un instant sur les divers noms par lesquels notre héros est
désigné dans les auteurs. Ce sont Abd el-Malek, Ahmed, Melec,
Malek, Molouco, Molouc, etc.
Georges Host, dans ses Nachrichten Von Marok und Fes (mé
moires sur Maroc et Fez), appelle ce souverain Abd el-Malek
ben Mohammed (p. 32);
Abd el-Malek, dans la lettre qu'il adressa à Don Sébastien
en 1578 et que nous allons reproduire, signe : Ahmed.
Dans sa Jornada de Africa, Hieronimo de Mendoza,
qui sait
d'ailleurs qu'il s'appelle Abd el-Malek (Avd el-Melic, selon lui),
lui donne constamment le nom de Molouco, qu'il prétend signi
fier esclave et lui avoir été donné par son père, pareeque, dans
son enfance, il aimait beaucoup la société des captifs chrétiens.
En supposant l'anecdote authentique et l'explication fondée,
c'est mamloûk qu'il faudrait dire.
Nous trouvons plus naturel de supposer que Malek est une
abréviation d'Abd el-Malek et que Melek, Malouk, Molouk, et
autres variantes sonl des altérations plus ou moins marquées
de cette même abréviation.
En tous cas, rappelons-nous qu'il signe : Ahmed, ce qui n'em
pêche pas qu'il ait pu s'appeler aussi Abd el-Malek.
Mais, reprenons le fil de notre histoire.
Au mois de décembre 1575, Ramdan pacha partit d'Alger
pour Fez afin d'y réintégrer Abd el-Malek ;
lui, outre des goums, 6,000 mousquetaires turcs,
des Zouaoua vassaux du roi de Kouko,
il emmenait avec
1,000 Kabiles
mousquetaires égale
ment et bons soldats. A une époque où les Indigènes, en générai
n'avaient pas encore d'armes à l'eu, cette pelile armée,
qui en
était pourvue, rachetait amplement l'infériorité du nombre pur