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« lames (1); au-de-là de ceux-ci, les Nasaboulès ; ensuile, les
Nisibes. »
Or, en admettant que le mont Audus soit l'Aurès —
n'est pas certain (2)
— On
ce qui
pourrait tout au plus conclure du
passage de Ptolémée que les Nattabutes habitaient dans l'Aurès,
puisqu'ils arrivent au Sud des Misoulames, lesquels vivaient
au pied (Nord, sans doule, venant après les Girtésiens) de celle
montagne.
En tous cas, rien n'autorise ici, nous le répétons, la forme
Natabutae attribuée bien à tort à Plolémée qui, on l'a vu,
emploie celle de Nasaboulès.
Mais d'où vient donc cette variante Natabutae? M. Marcus,
dans ses notes sur la Géographie ancienne des Etals Barba
v
resques, de Mannert (p. 711)
paraît l'attribuer à Pline qui ne
s'en est pas servi, ainsi qu'on le verra tout à l'heure. L'in
exactitude des citations n'est pas la moindre des difficultés
auxquelles on se butte dans les éludes comparées de géographie
africaine ! Il faut s'imposer l'obligation cle les vérifier toujours,
et on s'en trouvera bien.
A propos d'inexactitude, M. Marcus prétend, dans la noie
mentionnée ci-dessus, que les Nattabutes élaient an Sud de
l'Aurès et il semble s'appuyer cn cela sur Pline. Mais rappor
tons ici ses propres termes :
« Le Zab, ou les régions situées au sud du mont Auras,
» était habité du côté de Thabudeos (El-Filh, lisez Fid) par
« les Natabudes ou Natabutae (Pline, V. 4)
» pelle Natabulcs. . .
Vérifions l'assertion : Pline,
que Ptolémée np-
après avoir énuméré en grande.
parlie les peuples, les villes et les colonies de l'Afrique, ajoute
cette observation : « Ex reliquo numéro, non civi taies tantum,
» sed pleraequc eliam nationes jure dici possunl, ut Natabudes,
» Oapsilanî, Misulani, etc. » Ce qui se traduit: Le resle du
M) Une inscriplion de Khcmissa mentionne les Misulames, V. Reme
Africaine, T. I" p. 203.
(2) Les indications de Ptolémée ne le prouvent uullctnenl cr nuire in
scriplion implique le contraire.