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pour en accélérer la vitesse (dirigendae poilus navis causa quam
celeritalis),
ce qui semblerait indiquer une voile attachée à un
mât inférieur, s'inclinant obliquement sur l'arrière,
comme celle
dont on se sert fréquemment dans nos bateaux de pêcheurs el
sur les petites embarcations de la Méditerranée ; là les matelots
l'appelent trinchetto. C'est probablement l'interprétation véri
table,
car elle distingue la voile par un usage propre et une
place particulière qui n'ont rien de commun avec les autres
voiles,
dont on connaît suffisamment, la position et la nature.
Bail, cependant De re nao. p. 121) y
voit la grande voile que
les Italiens de son temps appelaient arlemone; et Scheffer (Mil.
nav. V, 2) un hunier élevé au-dessus de la grande voile. En
français,
on appelle mât et. voile d'artimon le mât et la voile
qui sont à la poupe du navire.
Ancora, ancre. Les ancres des anciens n'avaient quelquefois
qu une patte; mais les plus parfaites en avaient deux, faites en
fer,
et qui ressemblaient, exactement à celles dont on se sert au
jourd'hui. Les couvres de l'art antique représentent généralement
la patte (dons) d'une ancre comme un crochet simple, sans
dents; mais des pattes à dents (dentés) de chaque côté, pareilles
à celles dont, on use maintenant, furent aussi adoptées par les
anciens,
ainsi que le prouvent des spécimens empruntés à des
monnaies impériales romaines. On portail d'habitude les ancres
sur l'avant du navire; mais les gros vaisseaux en avaient deux,
et quelquefois davantage, suivant leur grandeur. Il ne faut pas
confondre le câble d'une ancre, ancorale, jeté de l'avant, avec le
retinaculum ou Yora,
amarre lancée de l'arrière et. servant à
attacher au rivage le navire dont la proue, maintenue par Yan
corale, était tournée, vers la haute mer. Le, mot ancorale, dési
gnait également l'orin ou corde de la bouée. La bottée elle-même
était faile deliége et attachée par l'ancoraleîx un anneau au bout
de la verge cle l'ancre. Pendant que la bouée indiquait le lieu où
étail l'ancre, la corde qui la tenait servait aussi à dégager du sol
les pattes de l'ancre, lorsqu'il fallait la lever. Le remulcum ou
renrulcus élait un câble servant à un bâtiment pour en remor
quer un autre, par opposition au retinaculum, corde à hâler, au
moyen de laquelle des animaux liraient du rivage un navire.
Revue Afr.. 10e année, ip 60. 27