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« Le Roi ne pouvait ni ne devait lui répondre, attendu qu'ers
fait de droits, Abd el-Malek n'en avait aucuns, même dans
le système du Statut cle famille expliqué plus haut; il n'eût
pas été loyal, d'ailleurs, de s'arranger avec l'oncle quand on
avait pris le neveu sous sa protection à des conditions arrêtées
enlre les deux parties, leronimo Franqui (écrivain génois
hostile au Portugal! n est donc pas fondé à dire d'un roi aussi
loyal et juste que Don Sébastien qu'il répondit par les demandes
suivantes aux ouvertures d'Abd el-Malek :
« Attendu que le roi cle Portugal a fait de grandes dépenses
et pris beaucoup d'étrangers à sa solde, il ne pourra se désister
de l'entreprise qu'autant qu'on lui donnera Tétouan, Larache
et le cap de Guer. »
« A quoi Abd el-Malek répliqua qu'il serait toujours assez tôt
d'examiner ces conditions quand Don Sébastien le tiendrait
assiégé dans Maroc,
Moula Mohammed. »
ou bien quand il lui livrerait son ennemi
Voici maintenant la lettre écrite à ce sujet au roi Don
Sébastien de Portugal, par le sultan Abd el-Malek, d'après
la copie espagnole manuscrite et contemporaine,
qui figure
parmi les documents contenus clans le volume 1G86 de la
bibliothèque du Gouvernement-Général :
« Copie d'une lettre du sultan Muley Mcluc, au roi Don Sébastien
de Portugal, lors de l'expédition d'Afrique (vers l'an 1578) :
'• Au sérénissime et très-puissant seigneur Don Sébastien ,
roi de Portugal,
mon Seigneur.
» Un Dieu unique soit, loué en tous lieux, comme il se doit !
» A toi le très-haut et très-puissant roi de renom (I); le
resle sera pour celui qui aura la piété, la justice et la raison !
» Je ne sais ce qui t'a excité, Roi Don Sébastien, à vouloir
me faire une guerre aussi injuste ; comme les injustices déplaisent
beaucoup à Dieu, tu devrais moins ambitionner de conquérir
les étais que le Dieu unique m'a donnés et dont l'aide des
(I) Sons rendons par le. mot Nombre, nom ou renom, l'abréviation V
■•In Irslc firijinnt, en iminanl que in phrase n'rsl p;is dstrf.