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commande el de circonstance aurait vile été remplacée par
la haine el l'insolence si naturelles aux despotes barbaresques
vis-à-vis îles chréliens, quand ces despotes sont inintelligents
et brutaux comme l'étail celui-là.
Quant au voisinage des Turcs, Abd el-Malek, qui avait eu
besoin tte ces auxiliaires pour s'emparer clu pouvoir, n'avait
guère tardé à se trouver embarrassé d'eux après le succès. Il
redoutait, toul aillant que le Portugal, de voir s'établir au
Maroc la suprématie Ottomane, qui de Sultan qu'il élait l'eût
réduit à l'étal cle simple Pacha. Le voisinage des Turcs n'était
donc qu'un époux antail chimérique, si ce n'était un prétexte.
Au fond, il n y
roi Don Sébastien, dévot et batailleur,
avail qu'un motif à celle expédition : Le
voulait à toute force
dégainer contre les infidèles ; il lui fallait une guerre sainte.
C'esl dans ces conditions que les Portugais et les Marocains,
se rencontrèrent sur les bords de l'Oued el-Kous, le 4 août
1578. Les premiers au nombre cle 17 à 18 mille hommes
de tjuatre nations diverses,
commandés par un jeune roi
très-brave mais nullement général, qui s'aperçoil qu'il y a
une file creuse à la garde du guidon royal,
mais qui ne
paraît pas s'occuper des mouvements successifs de l'ennemi
pour y subordonner les siens, et s'emploie seulement à combattre
vaillamment de sa personne. Il opérait si bien pour son comple
individuel, que personne ne l'a vu tomber quand il reçut le
coup mortel. Ce n'élait pas un roi, ni un général, c'était
un enfant perdu. Ame noble,
pure et généreuse du reste,
que le ciel réclamait et que la providence, comme pour l'y
ramener plus vite,
humaine.
n'avait pas doué de la plus vulgaire prudence
Mais nous avons dit, en commençant cet article, que nous n'en
tendions pas raconter en détail l'expédition portugaise de 1578,
et que nous voulions seulement donner la lettre d'Abd el-Malek
avec un commentaire suffisant pour la faire bien comprendre
dans toutes ses parties. Bornons-nous donc, pour terminer notre
tâche, à rapporter la très-courte allocution adressée par le sultan
marocain à ses troupes, quand il eut reconnu le pelit nombre
des Portugais (Mahianv, Hist. d'Esp., p. 4't9) :