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consentir un sourire. Nous pouvons dès lors passer à autre chose en attendant que je sorte l’artillerie
lourde.
Je suis priée de mener la première charge au dîner auquel Paul souhaite me voir. Tante Laurence doit
pour l’occasion reporter son départ au lendemain. Elle n’en est pas fâchée pour autant. Elle a l’habitude
des changements de dernière minute.
Quand j’arrive à la maison sur le coup de 20 heures, j’ai suivi le conseil de Paul, je porte une robe
simple mais redoutablement efficace.
L’ambiance autour de la table est assez détendue, Kaitline a retrouvé le sourire. Elle raconte un peu
naïvement sa visite au Louvre. Philippe a l’air d’assez bonne humeur contrairement à son grand-père qui
ne se force pas pour être seulement aimable.
Face à un Paul fermé, c’est moi qui mène la conversation. Petit à petit, Philippe ne s’adresse plus qu’à
moi en me couvant d’un regard brûlant. Kaitline intervient de temps à autre en cherchant à me faire
plaisir.
Voyant que la situation tourne largement à mon avantage, le maître de maison se déride enfin et le dîner se
poursuit plus agréablement. Le regard de Philippe ne me lâche pas un instant mais il ne parvient pas à me
faire douter. Je lui oppose une affabilité constante, sans faille. À la fin du repas, je décline le café et
manifeste mon intention de rentrer chez moi sitôt après le dessert.
Philippe s’en montre contrarié mais il ne cherche pas à me retenir. Kaitline, elle, me rattrape dans la
cuisine.
— Tout va bien, je lui demande en résistant mal à ma curiosité. Vous vous êtes réconciliés ?
— On est redevenus amis, s’enthousiasme-t-elle en me laissant sur ma faim.
Je n’ai guère l’occasion d’en savoir plus, ma tante menace d’engager des volontaires pour la vaisselle. Je
rentre donc à moitié satisfaite. Une faible lumière s’allume quelques secondes plus tard dans le bureau de
Paul. Je ne reconnais pas son habitude et pour cause, ce n’est pas sa silhouette que je devine postée à la
fenêtre mais celle plus svelte de son petit-fils.
J’ignore si son grand-père le sait et peu m’importe à vrai dire. Les yeux bleus de ce garçon braqués sur
moi, glissant dans mon décolleté durant toute la soirée, m’ont suffisamment échauffé les sangs pour que
j’aie envie de le lui faire payer à ma manière.
Je ne tire donc pas mes rideaux et je gagne innocemment ma salle de bains. Je choisis dans ma penderie
une nuisette blanche absolument scandaleuse de transparence et je regagne mon lit, équipée par ailleurs
d’un des très amusants gadgets que m’a offert Micky.
Je laisse ma lampe de chevet allumée, je me cale confortablement contre mes oreillers et je fais
vagabonder mes mains sur ma poitrine. La dentelle de ma nuisette excite prodigieusement mes tétons
sensibles. Je me cambre sous ma propre caresse. Mes mains pétrissent mes seins à m’en faire mal. Sous
mes paupières closes, ce sont celles de Philippe que j’imagine s’emparant de moi.