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— Grands Dieux non, chère amie ! Prévoyez votre matinée, je vous réserve une leçon très particulière.<br />
***<br />
Lorsque P<strong>au</strong>l Peyriac m’a parlé de shopping, j’ai songé « Galeries Lafayette », un truc dans <strong>ce</strong> genre. Et<br />
me voilà dans l’Aston Martin qui se gare le long du trottoir devant une boutique de luxe. Il m’ouvre la<br />
portière et m’<strong>of</strong>fre son bras. J’hésite sur le seuil quand la vendeuse nous accueille, un grand sourire <strong>au</strong>x<br />
lèvres. Il est déjà trop tard pour me s<strong>au</strong>ver ou pour protester, il a refermé la porte derrière moi, redoutant<br />
probablement une telle réaction de ma part.<br />
— Bonjour Monsieur Peyriac ! Je vous attendais, tout est prêt.<br />
— Je vous remercie, Mélanie, répond-il fort aimablement. Voici Mademoiselle Dalambray. Je la confie à<br />
vos bons soins.<br />
— Mademoiselle Dalambray, soyez la bienvenue. Si vous voulez vous donner la peine de<br />
m’accompagner, dit-elle en me précédant dans un couloir.<br />
P<strong>au</strong>l nous suit jusqu’à un canapé rouge surprenant dans lequel il s’assoit en habitué de l’endroit. Je<br />
regarde <strong>au</strong>tour de moi avec des yeux de petite fille. La vendeuse me sourit avec indulgen<strong>ce</strong> en refermant<br />
sur nous les portes de la cabine d’essayage. Elle me conseille de me déshabiller et je m’exécute comme<br />
une <strong>au</strong>tomate.<br />
Tout <strong>au</strong> plus ai-je aperçu le portant sur lequel elle a accroché plusieurs tenues très différentes. Je suis<br />
loin <strong>ce</strong>pendant d’imaginer <strong>ce</strong> qu’elle me réserve et j’en reste coite un moment en le découvrant. Je n’ai<br />
jamais porté de robe d’un grand couturier comme l’indique l’étiquette du vêtement qu’elle me présente.<br />
Indifférente à ma stupéfaction, Mélanie remonte la fermeture éclair dans mon dos avant de se pencher à<br />
mon oreille.<br />
— Monsieur Peyriac est un homme sensible à l’élégan<strong>ce</strong>, vous lui feriez affront si vous n’ac<strong>ce</strong>ptiez pas.<br />
Je me retourne vers elle, circonspecte. Elle a non seulement deviné mon trouble mais elle a <strong>au</strong>ssi trouvé<br />
l’argument juste. Je n’ai pas envie d’<strong>of</strong>fenser mon patron.<br />
— Allons lui demander son avis, propose-t-elle.<br />
La première chose que je vois en me présentant dans la piè<strong>ce</strong>, c’est le regard de P<strong>au</strong>l. Il a le visage<br />
grave, presque mécontent. Je comprends en me voyant dans les grands miroirs bordés de dorure installés<br />
dans la piè<strong>ce</strong>. Malgré la coupe impeccable, je ne me sens pas à l’aise dans la petite robe noire et sévère.<br />
— Trouvez-lui quelque chose de plus en conformité avec sa jeunesse et sa fraîcheur, réclame P<strong>au</strong>l d’un<br />
ton sans appel.<br />
La vendeuse acquies<strong>ce</strong> et je repars soulagée en cabine. Elle me donne <strong>ce</strong>tte fois un ensemble composé<br />
d’une jupe courte et d’une blouse artistiquement décolletée d’une jolie couleur marron, soulignée d’une<br />
épaisse <strong>ce</strong>inture vieil or.<br />
Pour que le tout soit parfait, elle me glisse une paire de bas <strong>au</strong>t<strong>of</strong>ixants ainsi que des escarpins à talons de