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croqueuse d’enfants. Voici donc notre nouvelle cliente ?
— En effet Madame Jeanne, répond Micky tandis que la dame en question me détaille des pieds à la tête.
Je vous présente Mademoiselle Dalambray, la protégée de Monsieur Peyriac.
Madame Jeanne hoche la tête et esquissant deux pas à reculons, soulève le rideau.
— Entrez par ici, je ferme la porte et je vous rejoins.
Micky me précède dans l’arrière-boutique en enlevant son manteau. Je l’imite et je m’arrête net sur le
seuil. L’endroit n’a rien de commun avec le magasin. La pièce est trois fois plus grande, équipée de
fauteuils confortables et de grands miroirs dorés. L’ambiance me fait penser à un boudoir. L’atmosphère
est saturée d’une fragrance douce. Tout y est féminin, sensuel, tout y évoque le charme et la volupté.
Ma prof particulière m’observe tandis que je m’émerveille. Elle s’est assise dans l’un des fauteuils, les
jambes croisées, élégante comme toujours. Je note la façon dont elle se tient, on ne sait jamais. Madame
Jeanne revient vers nous, un mètre ruban à la main.
— Nous commençons ? demande-t-elle avec enthousiasme.
Micky se contente d’un signe approbateur puis elle s’adresse à moi.
— Déshabille-toi, Mina ! Je crois que pour essayer, ce sera mieux.
Son humour me rassure, je m’exécute sans problème. Madame Jeanne se jette sur moi et me mesure sous
toutes les coutures en prenant des notes.
Mickaëlla me contemple d’un air sérieux. Je donnerai cher pour savoir à quoi elle pense mais je n’en ai
guère le loisir. Madame Jeanne s’éclipse et revient les bras chargés. Elle me presse de passer le premier
ensemble, soutien-gorge et string en dentelle blanche.
— La lingerie doit être ton alliée en toute circonstance, commence Micky. Elle doit être adaptée à tes
formes mais surtout plaire à celui qui te l’enlèvera.
Je m’admire dans le miroir en écoutant sa leçon.
— Je n’ai jamais porté ce genre de chose, dis-je en rougissant bêtement devant mon reflet.
— Il n’est jamais trop tard pour bien faire, commente Madame Jeanne tandis qu’elle ajuste mes bretelles.
— Cela te va à ravir, assure Micky. Passons maintenant aux choses plus sérieuses.
Je sourcille. « Plus sérieuses » ?
Mickaëlla se lève et vient se placer derrière moi, face au miroir. Elle est quasiment de la même taille que
moi sauf qu’elle est montée sur dix centimètres de talons alors que je suis pieds nus. Elle s’emploie ellemême
à défaire mon soutien-gorge.
Je sens la chaleur de son corps près du mien. Alors que les mains professionnelles de Madame Jeanne ne