Télécharger ce livre au format PDF - Index of

More documents

Recommendations

Info

La joie que j’ai eue à entendre l’aveu de Philippe est aussitôt refroidie par cette remarque qui me tétanise dans mon coin. Je ne suis pas la seule apparemment, car la voix de Philippe est teintée de doute quand elle prend le relai. — Qu’est-ce que tu veux dire par là ? — Vois-tu, Philippe, je suis un homme de l’ancienne génération. J’ai été élevé avec quelques principes qui peuvent paraître ringards aujourd’hui. Et j’aurais très mal pris le fait que tu aies couché avec ma jolie secrétaire juste pour passer un bon moment à Paris avant de repartir faire tes fredaines de l’autre côté de l’Atlantique. J’ai beaucoup d’affection et de tendresse pour Mina et je t’en voudrais de la faire souffrir. — Est-ce qu’elle t’a dit quelque chose ? — Mina n’a pas besoin de faire de grands discours au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. Il me semble qu’elle t’a accordé largement plus que sa confiance à toi aussi. Je me trompe ? — Non, tu ne te trompes pas. Mais elle est si secrète, je ne sais même pas ce qu’elle pense de moi. C’est facile pour toi, elle te confie tout, à moi, elle se refuse au moindre aveu de faiblesse, à la plus petite confidence. — Elle n’est pas femme à se répandre en déclarations enflammées, en effet. Et si tu estimes à juste titre que c’est facile pour moi, je ne le dois qu’à mon expérience. Depuis ta grand-mère, je n’ai jamais rencontré une femme aussi expressive. Mina est un livre ouvert. — Grand-mère était comme ça ? s’étonne Philippe. — Il lui suffisait d’un regard, d’un croisement de jambes impatient pour que je comprenne ce qu’elle avait en tête. Mina est pareille et je n’ai besoin d’aucune parole pour deviner ses pensées ou ses intentions. — Je doute de savoir en faire autant. — Regarde-la et apprends à lire, mon grand ! Mais bien sûr au travers d’un téléphone ou d’un écran d’ordinateur, ce ne sera pas simple. Paul a parlé suffisamment fort pour que je n’en perde pas une miette. Je suis convaincue qu’il sait que je suis là. Je ne gaspille pas d’énergie à faire semblant, je rentre dans la pièce sans m’annoncer. Philippe m’adresse un regard aussi surpris qu’attendrissant. — Je suis prête, je lance gaiement. Si vous voulez y aller ! Paul consulte l’horloge et approuve. *** Le dernier étage des éditions Peyriac ressemble à une ruche. Le couloir principal est envahi d’échelles, de pots de peinture, d’outils et grouille d’ouvriers. Tout juste si on n’est pas sommés de porter un casque, ce qui ferait mauvais effet sur ma robe noire.
Pierre nous précède dans ce dédale. Il nous fait en même temps le commentaire des travaux entamés depuis peu. Ce remue-ménage l’amuse. Il me donne galamment le bras pour enjamber un rouleau de revêtement de sol qui entrave le passage et me fait entrer dans une pièce en plein chantier. — Ton futur bureau, Mina, annonce-t-il gaîment. — C’est vrai ? je me réjouis déjà à cette perspective. — Tiens, regarde le plan de l’architecte, dit-il en me tendant un dossier. Je découvre alors l’agencement tel qui a été conçu et ça me plaît. Paul sourit dans son coin tandis que Philippe vient regarder par-dessus mon épaule. — Tu seras bien ici, dit-il à mon oreille. — Sans doute, j’élude en m’écartant de lui volontairement. Et vous Paul, où serez-vous ? Dans votre ancien bureau ? Celui-ci lève un sourcil, ma réaction vis-à-vis de son petit-fils l’amuse tandis que ce dernier s’interroge. — Non, je serai ici, répond-il en posant son bras sur mon épaule. Ça ne t’ennuie pas de partager ton bureau ? — Vous m’avez bien prêté le vôtre, je lui rétorque d’un air malicieux. — M’autoriseras-tu à te contempler à loisir ? — On n’empêche pas la Terre de tourner ! Je ferai de mon mieux pour vous plaire. Notre échange, s’il fait sourire Paul, n’est pas du goût de Philippe. — Si nous poursuivions la visite ? propose Pierre. Nous le suivons dans le couloir où il nous explique la nouvelle répartition des locaux. Paul se dirige alors vers son ancien bureau où nous le suivons en redoutant un peu la décision qu’il a prise à ce sujet. C’est son fils qui prend le risque de s’en assurer tandis que l’ancien président des éditions Peyriac s’est arrêté au beau milieu de l’immense pièce où rien n’a encore été touché. — Nous pouvons encore changer d’avis, tu sais ? insiste Pierre en revenant sur une conversation qu’ils ont eue tous deux. Le regard de Paul, aussi dur que le métal se pose un instant sur Philippe, près de moi. — Je n’en vois plus l’intérêt à présent ! réplique-t-il sèchement. Philippe encaisse sans bouger. Paul tire alors de sa poche les clés de la Mercedes avec laquelle nous sommes venus et les tend à son petit-fils. — J’ai encore plusieurs choses à voir ici, déclare-t-il sur le même ton. Ramène Mina quand vous en
Page 2 and 3:
La Bourdonnaye -Édition numérique
Page 4 and 5:
SOMMAIRE
Page 6 and 7:
TITRE CRÉDITS L’AUTEUR PRÉSENTA
Page 8 and 9:
je n’y ai pas pensé. Tant pis !
Page 10 and 11:
— Il me vaut souvent des commenta
Page 12 and 13:
— Ai-je l’air aussi cupide ?
Page 14 and 15:
ce rendez-vous. Vous ignorez à quo
Page 16 and 17:
— Qu’est-ce que tu me proposes
Page 18 and 19:
Je le regarde, ahurie. Il ne sourit
Page 20 and 21:
Il répond « oui », sans bouger.
Page 22 and 23:
— Merci Alain, je me débrouille.
Page 24 and 25:
— Dors près de moi dans ce cas.
Page 26 and 27:
— Je parlerai à Mathieu Deshamel
Page 28 and 29:
— Effectivement. J’ai reçu, hi
Page 30 and 31:
Je clique sur la fiche, le niveau d
Page 32 and 33:
Philippe a pu mettre en ligne. Je l
Page 34 and 35:
Je comprends d’un coup. Pas folle
Page 36 and 37:
Il réprime un ricanement et ouvre
Page 38 and 39:
face à la mort qui l’a privé de
Page 40 and 41:
— J’ai accepté de répondre à
Page 42 and 43:
— Bien patron ! Nous sortons vend
Page 44 and 45:
— Je l’espère, Mina, d’autan
Page 46 and 47:
craignait tout pour moi au rêve ab
Page 48 and 49:
— Vous n’aimez pas la neige ?
Page 50 and 51:
la même couleur. Le sourire de Pau
Page 52 and 53:
— Vous avez donc l’intention de
Page 54 and 55:
— Ce serait faux et malhonnête.
Page 56 and 57:
Mon stylo reste en suspens, Paul co
Page 58 and 59:
soupir. Quand j’ai été sur le p
Page 60 and 61:
Je pose mon stylo et je scrute son
Page 62 and 63:
organisation dans le seul but d’o
Page 64 and 65:
J’ai une absolue confiance en vou
Page 66 and 67:
Je ne peux m’empêcher de l’imi
Page 68 and 69:
— C’est en effet ce que Paul m
Page 70 and 71:
maison de grand-mère. J’ai plais
Page 72 and 73:
— Et bien dans ce cas, ça marche
Page 74 and 75:
Dès lors, chaque jour, je ne rentr
Page 76 and 77:
croqueuse d’enfants. Voici donc n
Page 78 and 79:
titille en deviennent encore plus d
Page 80 and 81:
— À Paul ? je me récrie, stupé
Page 82 and 83:
— Je réclame le droit de voir te
Page 84 and 85:
Je m’écarte de lui, il ne me ret
Page 86 and 87:
— Mmmmm… Mina, répète-moi cet
Page 88 and 89:
Porsche se gare en face d’un inst
Page 90 and 91:
— Il est arrivé, dit-elle à Mic
Page 92 and 93:
— Que tu n’aurais pas meilleur
Page 94 and 95:
especte son silence. Je tâche moi
Page 96 and 97:
Je manque de rire mais je réussis
Page 98 and 99:
un premier temps de te mettre à l
Page 100 and 101:
Je passe faire un saut dans le bure
Page 102 and 103:
— Génial ! Il est un peu plus de
Page 104 and 105:
— J’ai eu le très grand privil
Page 106 and 107:
— Il te surveille discrètement,
Page 108 and 109:
Paul consulte sa montre et affiche
Page 110 and 111:
— C’est un bon choix, répond-i
Page 112 and 113:
— Je n’ai pas commis l’indél
Page 114 and 115:
Décidément, Paul passe tous mes t
Page 116 and 117:
Je lui adresse un coup d’œil adm
Page 118 and 119:
Les yeux limpides de Paul se fixent
Page 120 and 121:
— Et toi ? N’étais-tu pas derr
Page 122 and 123:
esoin d’ajouter quoi que ce soit.
Page 124 and 125:
— Je te fais peur ? j’interroge
Page 126 and 127: durant son absence. Dans un style t
Page 128 and 129: — Et toi dans tout ça ? remarque
Page 130 and 131: Je hausse les épaules, il vient y
Page 132 and 133: — Te voilà débarrassée d’une
Page 134 and 135: Je dois presque lutter pour ne pas
Page 136 and 137: miennes comme pour leur demander l
Page 138 and 139: J’apparais alors dans toute ma sp
Page 140 and 141: Kait rit de bon cœur, encline visi
Page 142 and 143: — Son fiancé. — Celui qui veut
Page 144 and 145: l’absence de Kaitline. — Vu l
Page 146 and 147: — Je t’ai préparé le terrain.
Page 148 and 149: — Monsieur Peyriac était si épr
Page 150 and 151: passer entre nous, si ce n’est le
Page 152 and 153: surprise. Ben voyons ! Cela aurait
Page 154 and 155: — Ne t’arrête pas ! je halète
Page 156 and 157: Le dimanche est le seul jour où je
Page 158 and 159: — Future journaliste, je corrige
Page 160 and 161: — Ne me tente pas autant, Mina, d
Page 162 and 163: — Dans un hôtel, on dirait bien
Page 164 and 165: Philippe m’attire tout contre lui
Page 166 and 167: champagne. Puis ses yeux se posent
Page 168 and 169: — Nous avons du travail en perspe
Page 170 and 171: — Et voilà que grand-papa s’en
Page 172 and 173: — Tu… es sûre ? demande-t-il d
Page 174 and 175: ien réussi. Ça ne veut pas dire p
Page 178 and 179: aurez envie. Je suppose que tu as t
Page 180 and 181: — J’ai droit à cette compensat
Page 182 and 183: — Reste, je t’en supplie, je la
Page 184: — À ces dames Peyriac sans qui n
show all

Télécharger ce livre au format PDF - Index of

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?