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— Ne me tente pas autant, Mina, dit-il d’une voix sourde, terriblement sensuelle. Je pourrais fort bien
exiger que tu me supplies une nouvelle fois.
— Te supplier ? je relève, vaguement moqueuse.
Il se contente de hausser un sourcil évocateur. Il n’a pas l’air de plaisanter entièrement.
— N’y compte pas ! je déclare en soutenant son regard de braise.
— C’est ce que nous verrons, rugit-il en fondant sur ma bouche si vite que je n’ai pas le temps de réagir.
Sa langue s’empare de la mienne, m’étourdit sans que je puisse émettre la moindre protestation. Philippe
m’enlève dans ses bras et m’emporte jusque sur le lit voisin.
Sans cesser de m’embrasser, il commence à me déshabiller. Je dois le repousser un peu pour déboutonner
sa chemise. Impatient, il s’en débarrasse lui-même d’un geste rageur tout comme son pantalon qu’il
envoie promener sur le sol.
Son empressement m’enivre, mais puisqu’il veut jouer, je suis prête. J’ai les armes qu’il faut et je compte
bien les utiliser à mon profit.
Alors qu’il pèse sur moi de tout son poids, je me soustrais à sa tentative d’effraction. Je lui échappe pour
le forcer à s’allonger sur le dos. Il obtempère en affichant néanmoins son incompréhension.
Qu’à cela ne tienne, il devrait vite deviner. Il commence d’ailleurs à comprendre quand il me voit
descendre lentement sur son ventre musclé. Je marque un temps d’arrêt pour le regarder avant d’atteindre
mon but. Il me dévisage avec une sorte d’émerveillement incrédule qui me ravit.
Son sexe se dresse, fier et atrocement tendu, devant ma bouche. Le contact de ma langue pourtant douce et
chaude le fait violemment réagir. Je contiens un petit rire et, sans pitié, je l’engloutis tout entier.
Philippe se renverse sur mon oreiller en poussant un râle rauque. Mon audacieuse et ardente façon d’aller
et venir sur sa queue superbe ne lui laisse aucun répit durant quelques minutes. Il en devient fou, du moins
c’est ce qu’il murmure entre deux soupirs.
Nul doute que l’emprise que j’exerce sur ce garçon me plaît redoutablement et que j’aurais aimé le
conduire ainsi jusqu’à la jouissance, mais l’envie que j’ai de lui surpasse tout ce que j’ai pu connaître un
jour. Mon ventre me gouverne sans que ma raison s’y oppose.
Je cesse donc de le sucer avant qu’il soit trop tard et je me redresse au-dessus de lui. Il me dévore d’un
regard empli d’une insupportable impatience.
Je suis si excitée que je manque de jouir rien qu’en m’asseyant sur son membre tendu. Il me faut prendre
une profonde inspiration avant de commencer ma savoureuse chevauchée. Les mains de Philippe
s’emparent de mes hanches et ses coups de reins accompagnent mes lentes ondulations.
Je me sens pleine de lui, il habite mon corps d’une manière inédite, presque idéale. Jamais je n’ai
ressenti une telle chose, c’est un peu comme s’il me complétait parfaitement.