Télécharger ce livre au format PDF - Index of

— Il est arrivé, dit-elle à Micky qui se lève aussitôt et se tourne vers moi avant de quitter la pièce.
— Quand Jill viendra te chercher, suis-la et observe, conseille-t-elle d’une manière énigmatique.
Je me contente de hocher la tête et elle s’en va.
Cinq minutes plus tard, l’esthéticienne me guide jusqu’à une porte de service en me recommandant le
silence et me précède dans un local sombre. Elle referme sur nous et fait glisser un panneau. Je vois très
nettement dans la pièce voisine.
— C’est un miroir sans tain, explique-t-elle à mon oreille. Nous l’avons fait installer pour le plaisir de
certains clients qui aiment jouer les voyeurs. Vous pouvez observer tranquillement mais ne faites pas de
bruit.
Dans la pièce, Micky fait face à un superbe jeune homme dont l’air farouche est particulièrement
intimidant. Il la regarde comme s’il allait la dévorer.
— Qui est-ce ? m’enquis-je tout bas.
— Alexis Duivel, répond pareillement Jill. Depuis qu’ils sont mariés, Monsieur Duivel ne laisse
personne d’autre que son épouse le détendre avant une épilation.
Le détendre ?
Pour l’instant, j’ai plutôt l’impression qu’il va la prendre sur place. Je n’entends que faiblement ce qu’ils
se disent mais ce n’est pas pour leur conversation que je suis là, j’imagine.
Micky enlève son peignoir avec une grâce inouïe puis dénoue la ceinture de celui de son mari. Je suis
presque jalouse d’elle. Elle a à sa disposition pleine et entière un véritable Apollon qui, pour l’heure,
bande vigoureusement.
Il s’allonge sur la table et replie ses bras sous sa nuque, s’abandonnant ainsi aux caresses de sa femme. Je
comprends tout à coup le but de ma présence dans ce local. J’assiste en direct à mon premier cours de
fellation.
Micky se place bien en évidence au bout de la table, au-dessus de son mari dont elle embrasse le sexe
avec amour. Lui ne bouge pas, il la contemple, un sourire discret aux lèvres. Je tâche d’oublier la beauté
ténébreuse d’Alexis Duivel et je fixe mon attention sur les gestes de la jeune femme.
Elle le caresse délicatement, elle titille, effleure, l’agace sans qu’il se plaigne. Enfin, elle lèche son
membre raide sur toute sa longueur, recommence plusieurs fois et s’arrête sur le gland fièrement dressé
vers sa bouche. Elle soutient son regard quand elle l’engloutit avec une lenteur sadique. Il se cambre un
peu et soupire.
— Suce Micky !
Je trouve ça fantastique. Paul avait raison, dit comme ça dans ces conditions-là, ces mots prennent tout
leur sens. Dans la bouche d’Alexis Duivel, ce sont des mots d’amour.