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Je dois presque lutter pour ne pas tourner la tête vers <strong>ce</strong>tte fenêtre de l’<strong>au</strong>tre côté. De me croire observée<br />
me rend encore plus nerveuse. Le souffle court, j’écarte alors les jambes et mes doigts s’immis<strong>ce</strong>nt dans<br />
mon intimité déjà très mouillée. Cette fois non plus, je n’ai pas besoin de lubrifiant pour y engager le<br />
gode lisse et transparent.<br />
J’ondule sous les impitoyables coups de boutoir que je m’inflige. Je halète en murmurant des « oui »<br />
d’encouragement qui m’échappent malgré moi. L’image de Philippe me hante, m’entraîne inexorablement<br />
vers un plaisir que j’appelle de tous mes vœux.<br />
Je donnerai cher pour savoir <strong>ce</strong> qu’il pense du spectacle que je lui <strong>of</strong>fre si généreusement mais je n’ose<br />
pas regarder. Je m’abandonne à la griserie que me procure le jouet qui fouille mon ventre <strong>au</strong> rythme qui<br />
me convient.<br />
Mes jambes s’écartent plus largement à mesure que le plaisir m’envahit. Je ne peux réprimer un râle<br />
sourd quand l’orgasme me saisit, brutal et d’<strong>au</strong>tant plus intense que c’est à Philippe que je songe en <strong>ce</strong>tte<br />
seconde. Puis je retombe sur mes oreillers, essoufflée.<br />
J’attends encore quelques secondes, fébrile, avant de risquer un coup d’œil vers le bure<strong>au</strong>. La piè<strong>ce</strong> est<br />
sombre, il n’y a plus de lumière. J’en éprouve comme une petite boule dans l’estomac. De la dé<strong>ce</strong>ption ?<br />
Je n’en sais rien.<br />
J’ignore seulement si Philippe est resté jusqu’<strong>au</strong> bout. Je remise mon jouet et je ramène pudiquement le<br />
drap sur moi avant d’éteindre. Le sommeil me cueille sans que je m’en rende compte.<br />
***<br />
Des coups frappés à ma porte me réveillent en surs<strong>au</strong>t le lendemain matin. Il est à peine 7 heures. Je me<br />
presse de me lever et j’enfile à la hâte un peignoir sur mon indé<strong>ce</strong>nte nuisette avant de des<strong>ce</strong>ndre, encore<br />
un peu endormie. Ma tante ronchonne, visiblement ennuyée, quand je lui ouvre.<br />
— Excuse-moi, Mina, je ne voulais pas te réveiller mais j’ai besoin de ton aide !<br />
— Qu’est-<strong>ce</strong> qui se passe ?<br />
— Bernard n’est pas là <strong>ce</strong> matin, pourrais-tu venir m’aider avec <strong>ce</strong>tte m<strong>au</strong>dite grille ? Le système est<br />
encore bloqué, il f<strong>au</strong>t la refermer à la main.<br />
Habituée à voir Bernard rafistoler le fameux système, je sais comment faire. Je réajuste mon peignoir<br />
avec pruden<strong>ce</strong> et j’accompagne ma tante <strong>au</strong> bout de l’allée. Sa petite voiture tourne <strong>au</strong> ralenti devant la<br />
grille.<br />
Elle m’embrasse, me promet de saluer mes parents, s’installe <strong>au</strong> volant et démarre. Elle m’adresse un<br />
grand signe de la main avant de filer vers sa chère Bourgogne. Je referme rapidement la grille avant de<br />
remonter l’allée.<br />
— Tu es bien matinale, me surprend soudain la voix grave de Philippe qui sort à <strong>ce</strong> moment-là de<br />
l’arrière-cuisine.<br />
Je me ressaisis et lui fais remarquer que lui <strong>au</strong>ssi. Machinalement, ma main resserre mon col sur ma