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Au fur et à mesure que le désir d’une jouissan<strong>ce</strong> brutale <strong>au</strong>gmente, mes hanches dansent plus rapidement.<br />
Philippe qui se contentait de me laisser faire jusque-là imprime désormais une caden<strong>ce</strong> plus ferme et sa<br />
poigne se crispe davantage sur mes fesses qu’il invite ainsi à prendre plus violemment possession de lui.<br />
Je respire vite, je gémis malgré moi parfois. Ma chev<strong>au</strong>chée devient plus ample et plus chaotique. Le<br />
plaisir monte, inexorablement, il tétanise mes reins, me rend subitement incapable du moindre geste.<br />
— Oui, Mina, m’encourage la voix sourde de Philippe. Jouis, ma belle ! Je chavire, j’exulte, je jouis<br />
comme jamais <strong>au</strong>paravant.<br />
Je ne m’appartiens plus, je m’entends crier mon plaisir sans pouvoir faire <strong>au</strong>tre chose que de subir la<br />
tempête qui éclate en moi.<br />
Philippe m’attire à lui et brusquement, me fait basculer sur le lit. Il reprend les commandes en vainqueur<br />
et me poignarde de coups de boutoir qui m’arrachent des cris. Ses traits durcissent en même temps qu’il<br />
devient plus brutal. Ses mains sont des ét<strong>au</strong>x sur mes hanches qu’il soulève pour mieux me posséder.<br />
Il ne contient pas plus l’expression de sa jouissan<strong>ce</strong> que moi. Il s’abat sur moi en rugissant tandis qu’il<br />
reste enfoui <strong>au</strong> plus pr<strong>of</strong>ond de mon ventre.<br />
Cela peut paraître incroyable, sans doute complètement idiot, mais je n’<strong>au</strong>rais pas voulu qu’il en soit<br />
<strong>au</strong>trement.<br />
Je referme mes bras sur lui, je le garde, essoufflé sur mon corps qui lui appartient encore. Je le ber<strong>ce</strong><br />
presque tandis qu’il respire fort dans mon cou. Je voudrais le garder ainsi une éternité.<br />
***<br />
Ce sont les échos d’une conversation qui me tirent de la somnolen<strong>ce</strong> dans laquelle je me plaisais<br />
be<strong>au</strong>coup. J’ouvre les yeux sur l’obscurité seulement troublée de la dou<strong>ce</strong> lumière d’une lampe de chevet.<br />
Je me redresse d’un coup dans le vaste lit vide. Je n’ai <strong>ce</strong>pendant pas le temps de me poser des questions,<br />
Philippe revient dans la chambre, muni d’un véritable plate<strong>au</strong>-repas.<br />
— Je sais pas toi, mais j’ai faim ! rit-il en constatant ma mine éberluée. J’ai fait monter deux trois<br />
bricoles à grignoter.<br />
Un grondement de mon estomac m’incite à le remercier de <strong>ce</strong>tte heureuse initiative.<br />
— Quelle heure est-il ? je marmonne, un peu hagarde.<br />
— Quelle importan<strong>ce</strong> ?<br />
Philippe est d’humeur joueuse visiblement, il me nourrit d’<strong>of</strong>fi<strong>ce</strong> d’une bouchée de quiche, sans doute<br />
pour faire taire mes inévitables questions. Je ne m’en laisse pas compter pour <strong>au</strong>tant, je m’empresse<br />
d’avaler pour récidiver <strong>au</strong>ssitôt.<br />
— Où sommes-nous <strong>au</strong> juste ?