Le 12ème Evangile - Margelle

Lui rendre sa liberté ? De quoi parlait-il ? Pensait-il vraiment que j’allais me
montrer possessive avec Lui ? J’aurais bien voulu… Il était le premier à m’avoir
prise et comblée au-delà de la barrière de Planck… 218 J’étais sûre que cette pitapute
de Kali, la demi-humaine et Suisse de surcroît 219 , comparée à moi, était
d’une aberrante nullité. Restait une hypothèse affreusement banale. Les hommes
d’avant Evène avaient pour habitude de délaisser les femmes qu’ils avaient
prises et rarement comblées. Mais avec mon grand Amour divin ce n’était même
pas pensable. Le déroulement des séquences me revint. Je n’ai pas besoin de
longues déclarations, comme Il l’avait dit “tout est dans la lumière” Je ne sais pas
pourquoi cette sentence m’habitait tellement, une chose est sûre, nous mettons
tous trop de temps à saisir ce que Dieu dit. Et, à propos, qu’était cette seconde
tâche accomplie ? J’avais été enlevée par l’horreur blonde qui m’avait exhibée
aux maîtres du monde. Je les avais éliminés, avec tout mon amour insupportable
pour ces vampires. Je… Il me vint une révélation. Je compris de quoi Dieu
parlait. Lors de mon bref calvaire on m’avait assuré qu’Avène, Evène n’avaient
jamais existé. Ça les faisait beaucoup rire car il ne s’agissait que de leurres pour
asseoir le pouvoir de ces charognards de la finance. Ces soi-disant maîtres du
monde venaient d’être vaporisés par ma divine jouissance.
Je saisis alors la portée de cette déclaration. Je venais de modifier le futur. Je
venais de créer cette séquence qui me permettrait d’exister dans un monde différent.
Je compris aussi pourquoi l’idée de revenir en ce temps-là m’avait tellement
effrayée. Et pourquoi on avait mis en œuvre tant de moyens pour me tuer.
Avène, Evène, ce n’était pas le désastre financier parti d’Amérique, ce n’était
pas des tours en feu, ni un virus ravageant l’humanité, même pas une guerre
nucléaire ou le choc des religions, c’était quelque chose qui créait pas mal de
paradoxes temporels,
Avène, Evène, c’était moi.
218 Il est vrai que Planck a établi que E=hf, énergie = homme par femme… Mais nous
subodorons une fantaisie de l’auteur, cette déclaration n’est que faiblement mélissienne. NdE¿?
219 Ce qui n’arrange rien, selon Saint Kada fils. NdEsrc
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