Le 12ème Evangile - Margelle

Préface de l’auteur :
(Quelques bonnes nouvelles…)
J’ai quelques bonnes nouvelles pour vous. Ce livre n’est pas un
cinq cents pages, il dépasse à peine trois cent. J’aurais adoré vous
en coller mille ! Un rêve ! Mais c’est au-dessus de mes forces, il doit
partir, faire voile vers vous. Son prix est sympa, luttez à mort avec
ces libraires sans scrupule qui exploitent honteusement l’or blanc.
Vous trouverez à la fin de l’ouvrage l’habituel index des barbarismes
et créations verbales remarquables augmenté des notes
Editeur, Traducteur, Auteur et Tiers, index moins fourni que
d’habitude car il est en partie remplacé par des notes “de pied”.
Dans nulle autre Maison que La Margelle vous ne trouverez une
telle fantaisie créatrice (débridée). Pas d’illustrations, aucun
missing chapter traîtreusement refilé au dernier moment (comme
dans L’été Jolene). L’intérêt de ce bouquin est - entre autres - que
je refile la patate chaude à Mélissa car pour la première fois ce
n’est plus moi l’obsédé sexuel de service, c’est elle. Une omnivore…
Vous ne pouvez pas savoir comme c’est reposant de voir
une femme nous prendre en mains (au propre cela va de soi). Techniquement
il est difficile de faire coexister tant de durées diverses
et de personnages dans un seul récit en principe linéaire. Dieu
me donne un sacré coup de main… Très souvent, je me suis lâché.
Par exemple, dans le début du second chapitre, quand Mélissa
sort du bureau de sa rédactrice en chef et est abordée par
un homme âgé et charmeur, j’écris ceci : “Comme je descendais
Denfert en direction d’Acapulco, je n’entendis soudain plus le
bruit de la circu. J’avais été prise dans un cône de silence par un
petit vieux qui se présenta aussitôt”. Cette simple phrase va avoir
un impact énorme sur tout le livre car elle ressemble et provient
du Bateau ivre de Rimbaud, long poème fabuleux qui s’insinue
immédiatement (très modulé…) dans le texte, sous forme de visions
ou même simplement “comme ça” ! Ce livre, vous pouvez
le lire ou, très facilement, vous perdre. J’ai essayé, on peut !
Si vous préférez la sécurité et la tranquillité d’esprit lisez ce qui
suit. Mais attention, cela vous gâchera peut-être un peu le suspense.