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Le 12ème Evangile - Margelle

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savais très bien que j’arrivai avec mon arme fatale et déloyale, mon concentré de<br />

progestérone. Je sentais Mélissa. J’empestai Mélissa. Ça marche avec les mecs<br />

pourquoi pas avec les requins ? La réponse à ces questions très basique n’allait<br />

pas tarder, après tout ce que j’avais fait avec les folles de ce sabbat lesbien je<br />

suais littéralement la progestérone, la fille en chaleur, la vie et la reproduction.<br />

Mais comment allais-je m’y prendre ? Notre problème était l’opposition ovi/<br />

vivi ! Ses femelles ont quelques millions d’œufs, je n’en avais qu’à peine cinq<br />

cent… La comparaison était inégale. Si mon partenaire avait de mauvaises pensées<br />

à mon égard ce serait simplement de me laisser sur le sable avec dix millions<br />

d’œufs… Bref, je devrais faire passer mon plaisir avant la reproduction et<br />

voir comment le lui faire admettre. Je décidai de pratiquer avec lui une sorte de<br />

coïtus interumptus. De vous à moi c’est assez pointu de branler un requin car<br />

sa peau, cette merveille d’hydrodynamisme, est rugueuse, voire coupante et je<br />

n’avais aucune intention de sortir de là couverte d’estafilades. Il me vint une<br />

idée. Je lui tapotai tout doucement trois de ses ampoules sensorielles, du bout de<br />

l’index. Une caresse.<br />

Ça lui fit un effet si violent que je ne dois qu’à ma souplesse de ne pas m’être<br />

fait briser les os. Je ne renonçai pas pour autant, ce qui ne me tue pas me rend<br />

encore plus désirable. Je me souvins de la fameuse théorie des sept niveaux de<br />

l’orgasme et décidai de la mettre en pratique. Cette connasse de Dana - ou ce qui<br />

en restait - venait d’y faire allusion et il est grand temps que je vous en dise deux<br />

mots. On ne sait pas très bien à qui attribuer la paternité de l’échelle de Vésuve<br />

(également connue sous le nom de Paliers de <strong>Le</strong>coq). La majorité croit que c’est<br />

l’œuvre d’un Napolitain, réflexion primaire et sotte car les Italiens, obsédés sexuels<br />

notoires, ont tellement peur des femmes réelles qu’il est improbable que l’un<br />

d’entre eux ait étudié la vulvecanique à un tel degré. À mon avis il s’agit d’un<br />

Indien ou mieux d’un Coréen, penseurs assez fous et désœuvrés pour codifier<br />

l’art suprême et perdre leur temps dans ces sottises. La fameuse échelle décrit<br />

les sept degrés de l’orgasme. Je ne vais pas finasser avec ça, un c’est égal à zéro<br />

dans la pratique, deux c’est… pas mal, cinq c’est optimum, six c’est tellement<br />

fort qu’on peut se passer de sexe pour de longs mois et sept… c’est la mort dans<br />

le plaisir. En tous les cas, ceux qui ont connu le degré sept sont tellement illuminés<br />

qu’ils en demeurent chastes pour le reste de leur vie. La mise en pratique<br />

est décrite de manière sommaire : tapoter sept fois le point sensible de sa proie à<br />

très précisément 1,3 fois son rythme cardiaque. La question que tous se posent<br />

est de savoir quel est le point sensible du partenaire. Chez la femme le clitoris<br />

est montré du doigt, si je puis dire ainsi. Mais le point G aussi. Dans les vieux<br />

textes connus il s’agit de la paume de la main, le mont-de-vénus. Ou du creux<br />

poplité, ce que je pense plus juste. Mon foutu requin, qui commençait à donner<br />

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