Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
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Le <strong>monument</strong><br />
de princesses que les princes de la dynastie Sakya lui proposèrent. Mais<br />
les princesses durent se retirer l'<strong>un</strong>e après l'autre, non sans avoir reçu<br />
<strong>un</strong> cadeau d'<strong>un</strong>e valeur immense, car elles ne pouvaient supporter sa<br />
majesté et son rayonnement. Enfin, <strong>un</strong>e princesse s'approcha et le regarda<br />
sans fermer les yeux. Comme tous les joyaux avaient déjà été<br />
distribués, le Bodhisattva ôta la bague splendide qu'il portait au doigt<br />
et l'offrit à la princesse Gopa, ce qui indiquait qu'il l'avait choisie.<br />
Le père de la princesse Gopa, mécontent de la façon dont les choses<br />
s'étaient passées, demanda au fiancé de prouver sa valeur en combattant<br />
avec les armes propres aux membres d'<strong>un</strong> ksatria (caste souveraine). Le<br />
Bodhisattva se déclara prêt à se mesurer avec n'importe quel adversaire.<br />
Pendant ce temps, l'inquiétude régnait dans la ville. Dans <strong>un</strong> accès de<br />
jalousie, le prince Dewadatta avait tué l'éléphant du Bodhisattva d'<strong>un</strong><br />
seul coup de sa main nue. En route <strong>pour</strong> le tournoi, le prince Siddharta<br />
prit l'éléphant par la queue et jeta sa carcasse au-delà des murs et des<br />
fossés de la ville.<br />
La joute se composait d'épreuves d'arithmétique et de tir à l'arc. Le<br />
Bodhisattva excella dans les deux disciplines. Il brisa même tous les arcs<br />
qu'on lui tendit jusqu'à ce qu'enfin on lui présentât l'arc de son grandpère<br />
que personne ne pouvait même tendre. D'<strong>un</strong>e seule flèche, il transperça<br />
sept troncs d'arbre.<br />
Après le mariage, plusieurs dieux vinrent rendre visite au Bodhisattva<br />
<strong>pour</strong> le féliciter, mais aussi <strong>pour</strong> lui rappeler la tâche sacrée qui l'attendait.<br />
Le roi Suddhodana, craignant de perdre le fils qui devait lui succéder,<br />
fit édifier à son intention trois palais, <strong>un</strong> <strong>pour</strong> chaque saison. Ces palais<br />
offraient tous les plaisirs et les joies terrestres, mais des gardes avaient<br />
mission d'empêcher le prince de s'enfuir.<br />
Néanmoins, quatre rencontres inattendues se produisirent à l'extérieur<br />
du palais. Au cours de ses promenades, le prince vit successivement <strong>un</strong><br />
vieillard, <strong>un</strong> malade, <strong>un</strong> mort et <strong>un</strong> moine. Les trois premières rencontres<br />
lui révélèrent les souffrances inévitables de l'existence terrestre, la<br />
vue du moine lui montra le sentier qui mène au salut. A partir de ce<br />
moment, il prit la décision de renoncer à cette vie terrestre.<br />
Toute la persuasion du roi se révéla vaine. Une nuit, le prince quitta<br />
le palais <strong>pour</strong> commencer <strong>un</strong>e vie entièrement nouvelle.<br />
Escorté et aidé par les dieux, qui menaient le cheval de Bodhisattva de<br />
leurs propres mains, il traversa plusieurs pays. Quand l'aurore colora le<br />
ciel, il prit congé d'eux et fit ses adieux à son valet et à son cheval<br />
bien-aimé. Il coupa ses cheveux, jeta ses vêtements princiers et prit<br />
l'habit de moine. Il n'était plus le prince Siddharta, mais <strong>un</strong> Sakyam<strong>un</strong>i<br />
(moine de la dynastie Sakya).<br />
Ici et là, le Bodhisattva visita des ermitages et s'entretint avec des<br />
voyants brahmanes, sans jamais être satisfait. Même le grand Arada<br />
Kalapa de Vaisali ne sut lui montrer le vrai chemin de l'accomplisse-