Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
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60 La sauvegarde de <strong>Borobudur</strong><br />
minéralogie s'imposaient. Les problèmes posés par la porosité et la<br />
perméabilité des pierres, les processus physico-chimiques et biologiques<br />
de leur détérioration, ainsi que la composition chimique de l'eau de<br />
pluie et des eaux infiltrées et évacuées, devraient être analysés. Un laboratoire<br />
devrait être installé sur place <strong>pour</strong> faciliter l'étude systématique<br />
de l'efficacité des différents produits chimiques envisagés <strong>pour</strong> le traitement<br />
des pierres, de même qu'<strong>un</strong>e station météorologique qui procéderait<br />
à des mesures micro-climatologiques.<br />
Enfin, les experts recommandèrent que l'exécution des travaux fût<br />
confiée, à partir de ce stade, aux Indonésiens eux-mêmes. L'<strong>Unesco</strong>,<br />
quant à elle, s'occuperait de ré<strong>un</strong>ir des capitaux, de fournir l'équipement<br />
et le matériel nécessaires, et d'assurer à l'Indonésie le concours de<br />
conseillers techniques compétents.<br />
En 1969, M" e G. Hyvert, biologiste de nationalité française et expert<br />
en matière de conservation des pierres, analysa sur place l'état des pierres<br />
et établit <strong>un</strong> programme de recherches microbiologiques et d'expériences<br />
concernant le traitement des pierres. Simultanément, deux ingénieurs<br />
experts néerlandais du Netherlands Engineering Consultants<br />
(Nedeco) se livraient à des études sur les aspects techniques de la<br />
reconstruction envisagée. En 1970, deux experts venus de Malte et des<br />
États-Unis étudièrent les possibilités de développer le tourisme à Java<br />
Central et à Bali. Ils recommandèrent, en ce qui concerne <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>,<br />
que la préservation du paysage soit prévue dans les plans de<br />
reconstruction et que <strong>toute</strong> construction soit proscrite dans <strong>un</strong> rayon de<br />
200 mètres autour du <strong>monument</strong>, afin qu'il puisse être vu dans son<br />
environnement naturel sous tous les angles.<br />
Les études réalisées par les experts de l'<strong>Unesco</strong> ou dans le cadre de<br />
programmes bilatéraux avaient beaucoup grossi la somme de données<br />
ré<strong>un</strong>ies précédemment par l'Institut archéologique et par ses conseillers<br />
techniques. Cependant, on jugea utile de convoquer <strong>un</strong> groupe de travail<br />
international <strong>pour</strong> déterminer les mesures à prendre et <strong>pour</strong> étudier les<br />
aspects financiers et techniques des opérations envisagées. Il se ré<strong>un</strong>it à<br />
Jogjakarta en janvier 1971. Des représentants du Secrétariat de l'<strong>Unesco</strong>,<br />
le chef de la mission de l'<strong>Unesco</strong> en Indonésie et plusieurs experts indonésiens<br />
et étrangers en faisaient partie. Après deux jours de discussion,<br />
ils furent <strong>un</strong>animes à déclarer que, si l'on voulait sauver <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>,<br />
il fallait démonter et reconstruire les terrasses carrées selon les<br />
plans proposés par le Nedeco. Le problème de la conservation des<br />
pierres exigeait de nouvelles recherches ; quant au traitement chimique,<br />
on pouvait le confier aux experts déjà en fonctions. Le coût de l'opération<br />
serait évalué sur la base des plans définitifs du Nedeco et des<br />
échanges de vues avec chac<strong>un</strong>e des parties intéressées.<br />
Ces discussions eurent lieu en septembre et en décembre 1971 à Jogjakarta.<br />
Le plan du Nedeco (quelque peu modifié par rapport à l'ori-