Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
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La sauvegarde de <strong>Borobudur</strong> 55<br />
balustrades, le mur de la terrasse inférieure, les escaliers, les arcades, les<br />
niches et les stupa et accorda à Van Erp <strong>un</strong>e somme supplémentaire de<br />
34 600 guldens, disponibles à partir de 1910.<br />
Tandis que le projet initial n'avait prévu que les réparations les plus<br />
urgentes, Van Erp pouvait désormais entreprendre <strong>un</strong>e véritable reconstruction.<br />
Il démonta et reconstruisit les terrasses circulaires, les stupa<br />
perforés et la première balustrade. Le succès qui couronna son entreprise<br />
justifia pleinement sa façon de concevoir les problèmes de<br />
restauration.<br />
Les travaux furent terminés en 1911 et leurs résultats suscitèrent<br />
l'admiration générale. Néanmoins, certains trouvèrent que Van Erp était<br />
allé trop loin en démontant et en reconstruisant certaines parties de la<br />
structure, tandis que d'autres pensèrent qu'il n'aurait pas dû laisser des<br />
murs aussi inclinés. Il avait <strong>pour</strong>tant fait de son mieux ; il avait respecté<br />
les règles techniques et esthétiques et, surtout, il avait résisté à la tentation<br />
de faire du trucage.<br />
C'est surtout la tentative de restauration de la flèche qui nous montre<br />
la conscience admirable, avec laquelle Van Erp travaillait. A partir de<br />
quelques maigres restes, il parvint à reconstruire la pointe du grand<br />
dôme et sa triple ombrelle. Pourtant le résultat le déçut : trop de pierres<br />
neuves avaient remplacé les pierres originales manquantes. Après avoir<br />
établi <strong>un</strong> dossier photographique, il décida de démonter à nouveau <strong>un</strong>e<br />
bonne partie de la pointe. Restait le problème des murs des galeries. Il<br />
savait que <strong>toute</strong> la construction dépendait de l'assise des terrasses carrées.<br />
Pourtant, <strong>pour</strong> des raisons pratiques et aussi <strong>pour</strong> des raisons<br />
plus profondes, il renonça à s'attaquer à l'inclinaison des murs. S'étant<br />
assuré qu'elle ne mettait pas en danger la structure, il décida de ne pas<br />
intervenir, par respect <strong>pour</strong> l'aspect du <strong>monument</strong> tel qu'il se présentait<br />
depuis des siècles. Il ordonna seulement qu'on vérifiât régulièrement le<br />
degré d'inclinaison des murs.<br />
Le grand succès des travaux de Van Erp vient en partie de l'amour<br />
qu'il portait à <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>. Cette vénération l'amena aussi à<br />
recommander que fût établi <strong>un</strong> dossier photographique complet. Dès le<br />
début des travaux, il réserva à cette fin <strong>un</strong>e somme de 10 000 guldens.<br />
Des photographies furent prises avant, pendant et après la restauration.<br />
Il fit aussi faire des photographies des bas-reliefs, panneau par panneau.<br />
Lorsqu'en 1926 on vérifia l'état du <strong>monument</strong> tout entier, cette documentation<br />
s'avéra extrêmement utile. L'inclinaison des murs n'avait pas<br />
augmenté, mais <strong>un</strong> examen approfondi des bas-reliefs révéla de nouvelles<br />
fissures. Certains de ces dégâts étaient dus de <strong>toute</strong> évidence à des visiteurs.<br />
D'autres pouvaient être imputés à des causes naturelles. On décida<br />
donc d'examiner <strong>toute</strong>s les détériorations à la lumière des photographies.<br />
Il s'avéra que c'étaient les intempéries, et non le vandalisme, qui en<br />
étaient la cause. Les fissures avaient été provoquées par les brusques