Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
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La sauvegarde de <strong>Borobudur</strong> 59<br />
logie, la mécanique des sols, la pétrographie et d'autres encore. En<br />
effet, il ne fallait négliger auc<strong>un</strong> aspect technique <strong>pour</strong> préparer le plan<br />
de reconstruction.<br />
On entreprit <strong>un</strong> autre examen qui cette fois n'était à proprement<br />
parler ni archéologique ni technique. Pour étudier les effets des intempéries<br />
sur les pierres, plusieurs parties des balustrades nord furent<br />
démontées, et les bas-reliefs exposés au soleil, au vent et à la pluie. On<br />
procéda à des observations pendant plus d'<strong>un</strong> an. Leurs résultats furent<br />
assez inquiétants : certaines parties du mur incliné avaient séché, mais<br />
de nouvelles fissures s'étaient formées. Bref, l'assèchement n'offrait pas<br />
de réels avantages et ne suffisait pas <strong>pour</strong> enrayer la désagrégation.<br />
On faisait toujours des recherches lorsque les troubles politiques de<br />
1965 arrêtèrent net <strong>toute</strong> activité sur place. La paix revint quelques mois<br />
plus tard, mais la conjoncture économique était trop grave <strong>pour</strong> qu'on<br />
pût affecter des crédits spéciaux à des entreprises non rentables comme<br />
la restauration de <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>.<br />
L'Institut archéologique n'en <strong>pour</strong>suivait pas moins ses travaux. Les<br />
problèmes d'ordre mécanique que soulevait la mise en œuvre des plans<br />
de reconstruction provisoires furent étudiés avec le plus grand soin.<br />
L'utilisation de la technologie moderne s'avérait nécessaire : il y aurait<br />
donc intérêt à tirer parti des techniques de pointe élaborées dans d'autres<br />
pays.<br />
Le gouvernement s'adressa de nouveau à l'<strong>Unesco</strong> en 1967 <strong>pour</strong> lui<br />
demander <strong>un</strong>e assistance technique, particulièrement en faveur de <strong>Chandi</strong><br />
<strong>Borobudur</strong>. Une requête similaire fut faite auprès du xxvn e Congrès<br />
des orientalistes (Ann Arbor, Michigan, États-Unis d'Amérique). Ces<br />
appels ne restèrent pas vains : dès 1968, des experts de divers pays vinrent<br />
étudier le site, en coopération étroite avec l'Institut archéologique<br />
et les agences gouvernementales compétentes.<br />
Au début de 1968, l'<strong>Unesco</strong> envoya à <strong>Borobudur</strong> le professeur<br />
B. Ph. Groslier, directeur de la Conservation d'Angkor, et le professeur<br />
C. Voûte, <strong>un</strong> hydrogéologue de l'International Institute for Aerial<br />
Surveys and Earth Sciences des Pays-Bas. Tous deux tombèrent d'accord<br />
avec leurs collègues indonésiens que le <strong>monument</strong> était menacé d'<strong>un</strong>e<br />
destruction imminente à cause de la désagrégation des pierres et de<br />
l'écroulement de la structure. Le seul moyen efficace d'arrêter l'infiltration<br />
était de reconstruire complètement le <strong>monument</strong> et d'installer <strong>un</strong><br />
système efficace d'évacuation des eaux. Un traitement de surface des<br />
pierres ne stopperait pas la désintégration ; au contraire, il risquerait de<br />
causer de nouveaux dégâts.<br />
Les experts internationaux félicitèrent vivement l'Institut archéologique<br />
de son travail mais estimèrent qu'il fallait procéder à de nouvelles<br />
recherches sur les aspects techniques et physiques du projet avant de<br />
mettre au point <strong>un</strong> plan définitif. Des études de pétrographie et de