Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
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54 La sauvegarde de <strong>Borobudur</strong><br />
chargea alors l'archéologue Groeneveldt de réaliser <strong>un</strong>e étude approfondie<br />
du site et de vérifier l'état de l'édifice. Son rapport rassurant<br />
apaisa les craintes, et le gouvernement renonça aux mesures préventives<br />
envisagées.<br />
Soudain, en 1885, <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong> attira <strong>un</strong>e fois de plus l'attention<br />
: le président de la Société archéologique de Jogjakarta, Yzerman,<br />
découvrit le « pied caché » dans la base du <strong>monument</strong> et mit au jour la<br />
série de bas-reliefs qu'il contenait. En 1890-1891, tous ces bas-reliefs<br />
furent photographiés, puis on recouvrit de nouveau le « pied » avec les<br />
pierres qui l'avaient dissimulé jusqu'alors.<br />
Cette découverte décida enfin le gouvernement à s'occuper sérieusement<br />
de la conservation du <strong>monument</strong>. Il créa <strong>un</strong>e commission de trois<br />
membres. Le brillant historien Brandes la présidait, assisté de Van Erp,<br />
ingénieur de l'armée, et Van de Kamer, ingénieur des ponts et chaussées.<br />
Van de Kamer s'était déjà fait connaître par son projet fantastique<br />
consistant à protéger <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong> des intempéries au moyen d'<strong>un</strong><br />
gigantesque parapluie de plaques de fer galvanisé soutenu par 40 piliers<br />
en fer, opération qui aurait coûté quelque 135 000 guldens hollandais.<br />
La commission commença par examiner ce projet. Brandes et Van<br />
Erp firent objection aux frais et à l'apparence que le « parapluie » donnerait<br />
au <strong>monument</strong>. En 1902, les trois membres de la commission<br />
tombèrent d'accord <strong>pour</strong> proposer au gouvernement <strong>un</strong> plan de travaux<br />
en trois étapes. D'abord, on parerait au plus pressé : réparation des<br />
corniches, déblayage des pierres qui menaçaient les parties adjacentes,<br />
redressement de la première balustrade, restauration de plusieurs arcades,<br />
niches et stupa et du dôme principal. Après quoi, <strong>un</strong>e clôture<br />
serait construite autour de la cour, des travaux d'entretien seraient entrepris<br />
et, surtout, on réparerait le système d'évacuation des eaux et l'on<br />
restaurerait les sols et les gargouilles. Au cours de la troisième étape, les<br />
pierres non consolidées seraient enlevées, le déblayage s'étendrait à la<br />
première balustrade, des ajouts discutables qui défiguraient le <strong>monument</strong><br />
seraient détruits et, <strong>pour</strong> finir, la flèche du dôme serait réparée.<br />
Le coût de ces travaux était estimé à 48 800 guldens.<br />
Le gouvernement ne se décida à mettre en œuvre ces recommandations<br />
qu'en 1905. Brandes était décédé en 1904 et c'est à Van Erp, dont<br />
les recherches et les calculs avaient inspiré l'essentiel des propositions de<br />
la commission, que les opérations furent confiées.<br />
Il s'attela à la tâche en 1907, au mois d'août, et consacra sept mois à<br />
faire des fouilles dans la cour et sur le plateau. Les pierres provenant<br />
de ces fouilles et du déblayage furent utilisées par la suite <strong>pour</strong> reconstruire<br />
des parties endommagées.<br />
Encouragé par les progrès accomplis, Van Erp soumit alors de nouvelles<br />
propositions au gouvernement, car il avait rapidement compris<br />
qu'il fallait faire plus. Le gouvernement accepta que soient restaurés les