Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
La sauvegarde de <strong>Borobudur</strong> 57<br />
provoquer des tensions entre les pierres. Un mouvement infime suffirait<br />
<strong>pour</strong> détruire l'équilibre d'<strong>un</strong>e masse de pierre dès l'instant où sa stabilité<br />
serait affectée.<br />
De nouveau, la commission insista sur la nécessité absolue d'éliminer,<br />
ou du moins de réduire, l'infiltration des eaux de pluie et elle recommanda<br />
<strong>un</strong> contrôle systématique des déviations horizontales et verticales<br />
des murs.<br />
Malgré le très vif intérêt que le gouvernement porta aux études et aux<br />
recommandations de la commission, le Département d'archéologie ne<br />
put ré<strong>un</strong>ir les sommes requises <strong>pour</strong> financer les travaux proposés : la<br />
dépression économique des années trente, qui sévissait dans le monde<br />
entier, n'avait pas épargné le pays. Enfin, la deuxième guerre mondiale<br />
vint détourner l'attention du gouvernement de <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>.<br />
Le projet de restauration actuel<br />
Pour les Indonésiens d'aujourd'hui, <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong> est devenu <strong>un</strong><br />
symbole tangible de leur passé glorieux et <strong>un</strong>e sorte de phare spirituel<br />
qui leur donne confiance dans leur capacité de réaliser leurs aspirations<br />
nationales. C'est <strong>pour</strong>quoi, en dépit des luttes <strong>pour</strong> l'indépendance qui<br />
se déroulèrent immédiatement après la guerre, on ne cessa jamais de se<br />
préoccuper de <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>. En 1948, alors que les combats se<br />
<strong>pour</strong>suivaient dans diverses parties du pays, deux archéologues indiens<br />
étaient invités à procéder à <strong>un</strong>e étude du <strong>monument</strong>.<br />
En 1950, dès l'instauration de la République d'Indonésie et son admission<br />
aux Nations Unies et à l'<strong>Unesco</strong>, la sauvegarde de <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong><br />
devint <strong>un</strong> problème international. On décida de tirer parti des<br />
derniers progrès technologiques accomplis dans le domaine de l'archéologie<br />
et des possibilités qu'avait l'<strong>Unesco</strong> de recourir aux services de<br />
spécialistes internationaux et de fournir l'assistance technique requise.<br />
En 1955, le gouvernement consultait l'<strong>Unesco</strong> sur les moyens de lutter<br />
contre la dégradation des <strong>monument</strong>s indonésiens en général et de<br />
<strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong> en particulier. L'année suivante, le professeur Coremans,<br />
directeur du Laboratoire principal des musées de Belgique était<br />
envoyé en mission en Indonésie par l'Organisation. Malheureusement il<br />
ne put y rester assez longtemps <strong>pour</strong> faire des recommandations fermes,<br />
mais ses analyses des détériorations concordèrent avec les résultats des<br />
examens antérieurs. A la. suite de ce séjour, la Belgique prit l'heureuse<br />
initiative d'allouer des crédits <strong>pour</strong> qu'<strong>un</strong> membre de l'Institut archéolologique<br />
indonésien puisse s'initier pendant deux ans aux techniques de<br />
conservation des pierres au laboratoire de Bruxelles.<br />
Malgré les soins attentifs prodigués aux bas-reliefs et les dispositions<br />
prises <strong>pour</strong> réduire l'infiltration des eaux au centre du <strong>monument</strong>, les