Chandi Borobudur: un monument pour toute l ... - unesdoc - Unesco
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48 Le <strong>monument</strong><br />
Dharmachakra mudra symbolise la Roue de la Loi qui tourne. Les deux<br />
mains sont tenues à la hauteur de la poitrine, la droite au-dessus de<br />
la gauche. La gauche est tournée vers le haut, l'annulaire touchant le<br />
pouce, tandis que l'annulaire de la main droite est en contact avec le<br />
petit doigt de la main gauche. C'est la mudra de Vairochana, le<br />
dhyani bouddha du zénith.<br />
Les mudra nous permettent d'identifier les statues de <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>.<br />
Les bouddhas du côté est sont des Aksobhya, tandis que ceux du<br />
nord, de l'ouest et du sud sont respectivement des Amoghasiddhi, des<br />
Amitabha et des Ratnasambhava. Cela <strong>pour</strong> les statues des quatre premières<br />
balustrades. Celles de la cinquième, comme celles des stupa des<br />
terrasses circulaires, ont <strong>toute</strong>s la même mudra caractéristique des<br />
Vairochana.<br />
Le rupadhatu est « gardé » à l'est par 92 Aksobhya, au nord par<br />
92 Amogasiddhi, à l'ouest par 92 Amitabha et au sud par 92 Ratnasambhava<br />
(26 à la première balustrade, 26 à la deuxième, 22 à la troisième<br />
et 22 à la quatrième). La base carrée de Varupadhatu est entourée de<br />
64 Vairochana qui garnissent les niches de la cinquième balustrade.<br />
Soixante-douze autres Vairochana occupent les terrasses circulaires.<br />
Si les dhyani bouddha des niches ouvertes des balustrades sont parfaitement<br />
visibles, ceux des stupa des terrasses circulaires ne le sont qu'en<br />
partie, ce qui évoque l'idée d'<strong>un</strong>e ascension graduelle vers <strong>un</strong> point<br />
culminant où il n'y a plus qu'<strong>un</strong> seul et dernier dhyani bouddha, tout<br />
à fait invisible.<br />
Les cinq dhyani bouddha sont des émanations du bouddha Adi (le<br />
Bouddha Primordial ou Suprême) qui n'est jamais représenté sous <strong>un</strong>e<br />
forme matérielle. Le remplacement d'<strong>un</strong>e image par <strong>un</strong> stupa qui, après<br />
tout, est le symbole par excellence du bouddhisme, est donc parfaitement<br />
logique, d'autant plus qu'il ne s'agit pas là d'<strong>un</strong> stupa ordinaire,<br />
mais d'<strong>un</strong> stupa gigantesque qui couronne le <strong>monument</strong> et domine les<br />
environs.<br />
Toutefois, il est concevable qu'à cause de la représentation des cinq<br />
dhyani bouddha, on ait jugé nécessaire de doter <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong><br />
d'<strong>un</strong>e figuration du bouddha Adi. En ce cas, il devrait y avoir <strong>un</strong>e<br />
statue à l'intérieur du grand dôme.<br />
En effet, le stupa principal est suffisamment vaste <strong>pour</strong> abriter <strong>un</strong>e<br />
statue de la taille des dhyani bouddha. Cependant, à propos de l'emplacement<br />
de la statue qui fut prétendument découverte au milieu du<br />
xix* siècle, la confusion est totale : elle a été mentionnée <strong>pour</strong> la première<br />
fois en 1853, si bien que Hartmann, en 1842, aurait dû la remarquer.<br />
Depuis la découverte de <strong>Chandi</strong> <strong>Borobudur</strong>, on s'est aperçu qu'<strong>un</strong>e<br />
vaste ouverture dans le mur du stupa principal permettait d'y entrer<br />
aisément. Cornelius, qui participa au premier nettoyage du <strong>monument</strong>