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Rapport de synthèse - IPCC

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Changements climatiques 2001<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> <strong>synthèse</strong><br />

souvent un facteur limitant le développement. Des retraits <strong>de</strong> 40 % ou plus représentent<br />

un stress élevé. De même, le stress hydrique peut être un problème si un pays ou une<br />

région dispose <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 1 700 m 3 an-1 d’eau par habitant. En 1990, environ un tiers<br />

<strong>de</strong> la population mondiale vivait dans <strong>de</strong>s pays utilisant plus <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> leurs ressources<br />

hydriques, et d’ici 2025 environ 60 % d’un total plus élevé vivront dans un pays soumis<br />

à ce type <strong>de</strong> stress hydrique, uniquement en raison <strong>de</strong> la croissance démographique. Ce<br />

stress serait renforcé par l’élévation <strong>de</strong>s températures. Cependant, l’adaptation, par le<br />

biais d’une gestion hydrique appropriée, peut réduire les effets néfastes. Bien que les<br />

changements climatiques ne représentent qu’une <strong>de</strong>s contraintes exercées sur les<br />

ressources hydriques dans un mon<strong>de</strong> toujours plus peuplé, il est clair qu’il s’agit d’une<br />

contrainte importante (voir Tableau 8–2). Les projections du TRE basées sur les<br />

scénarios du RSSE indiquent une tendance à l’augmentation <strong>de</strong>s risques d’inondations et<br />

<strong>de</strong> sécheresses pour <strong>de</strong> nombreuses régions, pour la plupart <strong>de</strong>s scénarios. La diminution<br />

<strong>de</strong>s ressources hydriques dans certaines régions d’un mon<strong>de</strong> plus chaud est prévue, par<br />

exemple, en Afrique australe et dans les pays méditerranéens. Suite à l’élévation du<br />

niveau <strong>de</strong> la mer, dans <strong>de</strong> nombreux systèmes côtiers, l’eau <strong>de</strong> mer pénétrera dans les<br />

nappes phréatiques, et les eaux <strong>de</strong> marées pénétreront dans les estuaires et les rivières, ce<br />

qui aura <strong>de</strong>s effets négatifs sur les ressources d’eau douce.<br />

8.20 Dans certains pays, les gestionnaires <strong>de</strong> l’eau commencent à tenir compte<br />

explicitement <strong>de</strong>s changements climatiques, bien que les méthodologies<br />

dans ce domaine ne soient pas encore bien définies. De par sa nature, la<br />

gestion <strong>de</strong> l’eau est axée sur la minimisation <strong>de</strong>s risques et l’adaptation aux circonstances<br />

changeantes, et, désormais, aux changements climatiques. On observe une évolution<br />

progressive, passant <strong>de</strong> politiques « axées sur l’offre » (fourniture d’eau pour satisfaire à<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> grâce à <strong>de</strong>s réservoirs plus grands ou à <strong>de</strong>s défenses structurelles contre les<br />

inondations) à <strong>de</strong>s politiques « axées sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> » (ajustement approprié <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en fonction <strong>de</strong> la disponibilité <strong>de</strong>s ressources hydriques, utilisation plus<br />

rentable <strong>de</strong> l’eau, et moyens non structurels en prévision <strong>de</strong>s inondations et <strong>de</strong>s<br />

sécheresses).<br />

GTII TRE Section 4.2.4<br />

8.21 Les interactions entre les changements climatiques et<br />

d’autres problèmes environnementaux offrent <strong>de</strong>s<br />

possibilités d’exploitation <strong>de</strong>s synergies pour développer<br />

<strong>de</strong>s options <strong>de</strong> réponse, augmenter les bénéfices et réduire<br />

les coûts (voir Figure 1–1).<br />

8.22 Grâce à l’exploitation <strong>de</strong>s synergies, certaines mesures d’atténuation <strong>de</strong>s<br />

gaz à effet <strong>de</strong> serre peuvent générer <strong>de</strong>s bénéfices accessoires importants<br />

pour plusieurs autres problèmes environnementaux, mais <strong>de</strong>s interactions<br />

peuvent également se produire. Ces mesures peuvent comprendre, par exemple, la<br />

réduction <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces environnementales néfastes, telles que la pollution<br />

atmosphérique et les dépôts aci<strong>de</strong>s ; la protection <strong>de</strong>s forêts, <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong>s bassins<br />

hydrographiques ; la réduction <strong>de</strong>s subventions et <strong>de</strong>s taxes génératrices <strong>de</strong> distorsions ;<br />

et la promotion d’une évolution technologique plus efficace et <strong>de</strong> sa diffusion, qui<br />

contribuent aux objectifs plus généraux d’un développement durable. Cependant, suivant<br />

l’approche adoptée pour résoudre le problème <strong>de</strong>s changements climatiques ou d’autres<br />

problèmes environnementaux, et la prise en compte <strong>de</strong> l’interaction entre les problèmes,<br />

il peut y avoir <strong>de</strong>s interactions non négligeables, et <strong>de</strong>s coûts imprévus peuvent être<br />

encourus. Des mesures d’intervention <strong>de</strong>stinées à réduire les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong><br />

serre, prises, par exemple, dans les secteurs <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong>s terres,<br />

peuvent avoir <strong>de</strong>s effets positifs et négatifs sur d’autres problèmes environnementaux :<br />

. Dans le secteur <strong>de</strong> l’énergie, les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre et la pollution locale<br />

et régionale pourraient être réduites par une meilleure utilisation <strong>de</strong> l’énergie et par<br />

l’utilisation accrue <strong>de</strong> combustibles fossiles à moindre teneur en carbone, <strong>de</strong><br />

technologies avancées pour les combustibles fossiles (turbines à gaz à cycle combiné<br />

extrêmement performantes, cellules combustibles, et systèmes combinant la chaleur<br />

et l’énergie, par exemple) et <strong>de</strong> technologies à énergie renouvelable (utilisation<br />

accrue <strong>de</strong> biocombustibles écologiquement rationnels, <strong>de</strong> l’énergie hydroélectrique,<br />

solaire, éolienne, ou <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s vagues, par exemple). Une utilisation accrue <strong>de</strong><br />

GTIII TRE Sections 3.6.4,<br />

4.4, 8.2.4, & 9.2.2–5<br />

146<br />

Troisième rapport d’évaluation du GIEC

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