Rapport de synthèse - IPCC
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Changements climatiques 2001<br />
<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> <strong>synthèse</strong><br />
5.8 Des écosystèmes soumis à <strong>de</strong>s changements climatiques rapi<strong>de</strong>s seront<br />
probablement perturbés en raison <strong>de</strong>s différences au niveau <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong><br />
réponse <strong>de</strong>s systèmes. En conséquence, la diminution <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong><br />
l’écosystème à fournir <strong>de</strong>s services, tels que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires ou du bois d’œuvre,<br />
et à préserver sa biodiversité, peut ne pas être apparente immédiatement. Les<br />
changements climatiques peuvent créer <strong>de</strong>s conditions qui ne permettent pas la survie<br />
d’espèces clés, mais la réponse lente et différée <strong>de</strong> plantes longévives dissimule<br />
l’importance <strong>de</strong>s changements jusqu’à la mort ou la <strong>de</strong>struction suite à une perturbation<br />
d’espèces bien établies. Si l’on prend, par exemple, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> changements climatiques<br />
possibles au cours du XXI e siècle, pour certaines forêts, dans le cas d’une perturbation<br />
d’un peuplement par <strong>de</strong>s incendies, vents, parasites ou récoltes, au lieu <strong>de</strong> se régénérer<br />
comme par le passé, les espèces risquent probablement <strong>de</strong> disparaître ou d’être<br />
remplacées par d’autres espèces.<br />
5.9 Les êtres humains ont su s’adapter aux conditions climatiques moyennes<br />
à long terme, mais cette adaptation est plus difficile face à <strong>de</strong>s extrêmes<br />
ou <strong>de</strong>s variations climatiques interannuelles. Les changements climatiques au<br />
cours du siècle à venir <strong>de</strong>vraient excé<strong>de</strong>r tous les changements auxquels l’humanité a été<br />
confrontée au moins au cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rniers millénaires. L’ampleur et le rythme <strong>de</strong><br />
ces changements poseront un immense défi à l’humanité. Le temps nécessaire à une<br />
adaptation socio-économique varie entre <strong>de</strong>s années et <strong>de</strong>s décennies, en fonction du<br />
secteur et <strong>de</strong>s ressources disponibles pour faciliter la transition. L’inertie présente au<br />
niveau du processus décisionnel en matière d’adaptation et d’atténuation, et <strong>de</strong> la mise<br />
en œuvre <strong>de</strong> ces décisions, peut s’exercer pendant <strong>de</strong>s décennies. En général, les<br />
décisions concernant l’adaptation et l’atténuation ne sont pas prises par les mêmes<br />
entités, ce qui renforce les difficultés inhérentes à l’i<strong>de</strong>ntification et la mise en œuvre <strong>de</strong><br />
la meilleure combinaison <strong>de</strong> stratégies, et contribue à différer la réponse aux<br />
changements climatiques.<br />
5.10 En règle générale, <strong>de</strong>s années ou <strong>de</strong>s décennies séparent la perception <strong>de</strong><br />
la nécessité d’une réponse à un problème important, la planification, les<br />
recherches et le développement d’une solution et sa mise en œuvre. On<br />
peut réduire ce décalage temporel en prévoyant les besoins grâce aux prévisions et au<br />
développement anticipé <strong>de</strong>s technologies. Historiquement, la réponse du secteur<br />
technologique aux changements <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’énergie a été relativement rapi<strong>de</strong><br />
(normalement, moins <strong>de</strong> cinq ans entre un choc financier et la réponse en termes<br />
d’établissement <strong>de</strong> brevets et <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong> nouveaux modèles) mais la<br />
diffusion <strong>de</strong> ces nouvelles technologies est beaucoup plus longue. Fréquemment, le<br />
rythme <strong>de</strong> cette diffusion dépend du rythme <strong>de</strong> la mise hors service d’équipements déjà<br />
en place. L’utilisation précoce <strong>de</strong> technologies évoluant rapi<strong>de</strong>ment permet <strong>de</strong> réduire les<br />
coûts <strong>de</strong> la courbe d’apprentissage (apprentissage pratique), sans retard à cause <strong>de</strong><br />
systèmes « figés » peu rentables. Le rythme <strong>de</strong> la diffusion technologique dépend en<br />
gran<strong>de</strong> partie non seulement <strong>de</strong> la faisabilité économique, mais également <strong>de</strong>s pressions<br />
socio-économiques. Pour certaines technologies, telles que l’adoption <strong>de</strong> nouvelles<br />
variétés <strong>de</strong> cultures, l’existence d’options d’adaptation et une information à leur propos<br />
facilitent une adaptation rapi<strong>de</strong>. Dans nombre <strong>de</strong> régions, cependant, les pressions<br />
démographiques sur <strong>de</strong>s terres et <strong>de</strong>s ressources hydriques limitées, <strong>de</strong>s politiques<br />
gouvernementales freinant les changements, ou un accès limité à l’information ou aux<br />
ressources financières expliquent la lenteur et la difficulté <strong>de</strong> l’adaptation. Une<br />
adaptation optimale aux tendances climatiques telles que <strong>de</strong>s sécheresses plus fréquentes<br />
peut être différée si ces tendances sont perçues comme étant le résultat d’une variabilité<br />
naturelle, alors qu’elles peuvent être en fait liées à l’évolution climatique. De même, il<br />
peut y avoir une mauvaise adaptation si l’on croit, à tort, que la variabilité climatique est<br />
une tendance.<br />
5.11 Les structures sociales et les valeurs individuelles sont en interaction avec<br />
l’infrastructure physique <strong>de</strong> la société, ses institutions et ses technologies,<br />
et, dans son ensemble, le système évolue relativement lentement. Ceci est<br />
évi<strong>de</strong>nt, par exemple, pour ce qui est <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la conception et <strong>de</strong>s infrastructures<br />
urbaines sur la consommation d’énergie pour le chauffage, le refroidissement et le<br />
GTII TRE Section 5.2<br />
GTII TRE RID 2.7, GTII<br />
TRE Sections 4.6.4,<br />
18.2–4, & 18.8, & GTIII<br />
TRE Section 10.4.2<br />
GTII TRE Sections 1.4.1,<br />
12.8.4, & 18.3.5, & GTIII<br />
TRE Sections 3.2, 5.3.1,<br />
& 10.4<br />
GTIII TRE Sections 3.2,<br />
3.8.6, 5.2–3, & 10.3,<br />
RSTT RID, & RSTT<br />
Chapitre 4 RE<br />
100<br />
Troisième rapport d’évaluation du GIEC