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Rapport de synthèse - IPCC

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<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> <strong>synthèse</strong><br />

Question 4<br />

4.9 Le forçage par les gaz à effet <strong>de</strong> serre au cours du XXI e siècle<br />

pourrait déclencher <strong>de</strong>s changements à gran<strong>de</strong> échelle, à<br />

fortes inci<strong>de</strong>nces, non linéaires et potentiellement abrupts au<br />

sein <strong>de</strong>s systèmes physiques et biologiques au cours <strong>de</strong>s<br />

décennies ou <strong>de</strong>s millénaires à venir, avec <strong>de</strong>s effets<br />

connexes probables.<br />

4.10 Le système climatique inclut <strong>de</strong> nombreux processus soumis à <strong>de</strong>s interactions<br />

complexes non linéaires, qui peuvent créer, au sein du système climatique, <strong>de</strong>s seuils (et<br />

donc <strong>de</strong>s changements potentiellement abrupts) susceptibles d’être franchis en cas <strong>de</strong><br />

perturbation suffisamment importante du système. Parmi ces changements figurent une<br />

augmentation importante <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre par les écosystèmes<br />

terrestres, imputable au climat ; l’arrêt <strong>de</strong> la circulation thermohaline (THC ; voir Figure<br />

4–2), et l’effondrement <strong>de</strong>s inlandsis antarctique et groenlandais. Pour certains d’eux, la<br />

probabilité <strong>de</strong> concrétisation au cours du XXI e siècle est faible ; cependant, le forçage par<br />

gaz à effet <strong>de</strong> serre au cours du XXI e siècle pourrait provoquer <strong>de</strong>s changements<br />

susceptibles d’entraîner <strong>de</strong> telles transitions au cours <strong>de</strong>s siècles suivants (voir Question<br />

5). Certains <strong>de</strong> ces changements (ceux concernant la THC, par exemple) pourraient être<br />

irréversibles sur <strong>de</strong>s échelles temporelles allant <strong>de</strong> siècles à <strong>de</strong>s millénaires. Les<br />

mécanismes en jeu et la probabilité <strong>de</strong>s échelles temporelles <strong>de</strong> ces changements sont<br />

entachés d’un grand <strong>de</strong>gré d’incertitu<strong>de</strong> ; cependant, <strong>de</strong>s données obtenues à partir <strong>de</strong>s<br />

carottes <strong>de</strong> glace polaire mettent en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong>s régimes<br />

atmosphériques sur une échelle <strong>de</strong> quelques années, et <strong>de</strong>s changements hémisphériques<br />

à gran<strong>de</strong> échelle en quelques décennies seulement, avec effets importants sur les<br />

systèmes biophysiques.<br />

4.11 D’importants changements d’origine climatique au niveau <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong> la<br />

végétation pourraient se produire au XXI e siècle et entraîner d’autres<br />

changements climatiques à la suite <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong><br />

gaz à effet <strong>de</strong> serre. L’interaction du réchauffement mondial avec d’autres contraintes<br />

environnementales et les activités humaines pourrait conduire à la <strong>de</strong>struction rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

écosystèmes. Un <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> cette interaction est celui <strong>de</strong> la sécheresse qui affecte<br />

les toundras, les forêts boréales, les forêts tropicales, et leurs tourbières, les rendant ainsi<br />

vulnérables aux incendies. La <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> ces écosystèmes risque d’entraîner d’autres<br />

changements climatiques suite à l’augmentation <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO 2 et d’autres gaz à<br />

effet <strong>de</strong> serre par les végétaux et les sols et à la modification <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s surfaces<br />

et <strong>de</strong> l’albédo.<br />

4.12 La probabilité <strong>de</strong> fortes augmentations rapi<strong>de</strong>s du CH 4 dans l’atmosphère,<br />

dues à <strong>de</strong>s réductions au niveau du puits chimique atmosphérique ou à<br />

l’émission <strong>de</strong> CH 4 provenant <strong>de</strong> réservoirs enfouis, semble<br />

exceptionnellement faible. L’augmentation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> vie du CH 4 , qui est<br />

possible en cas d’émissions importantes <strong>de</strong> polluants troposphériques, ne se produit pas<br />

dans l’éventail <strong>de</strong> scénarios du RSSE. Le réservoir <strong>de</strong> CH 4 enfoui dans <strong>de</strong>s dépôts<br />

hydratés soli<strong>de</strong>s sous le pergélisol et les sédiments océaniques est énorme, plus <strong>de</strong><br />

1 000 fois la teneur atmosphérique actuelle. Une rétroaction climatique se produit lorsque<br />

les hydrates se décomposent à la suite d’un réchauffement et libèrent <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités<br />

<strong>de</strong> CH 4 ; cependant, la plus gran<strong>de</strong> partie du CH 4 gazeux ainsi libéré est décomposée par<br />

<strong>de</strong>s bactéries présentes dans les sédiments et les couches d’eau, ce qui limite les quantités<br />

émises dans l’atmosphère, sauf dans le cas d’émissions bulleuses explosives. La<br />

rétroaction n’a pas été quantifiée, mais aucune observation ne permet <strong>de</strong> mettre en<br />

évi<strong>de</strong>nce une émission massive et rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> CH 4 dans les données relatives au CH 4<br />

atmosphérique au cours <strong>de</strong>s 50 000 <strong>de</strong>rnières années.<br />

4.13 La plupart <strong>de</strong>s modèles prévoient un affaiblissement <strong>de</strong> la circulation<br />

thermohaline océanique, ce qui diminuerait les échanges thermiques aux<br />

hautes latitu<strong>de</strong>s en Europe (voir Figure 4–2). Cependant, même dans les modèles<br />

avec diminution <strong>de</strong> la circulation thermohaline, il y a toujours un réchauffement sur<br />

l’Europe dû aux concentrations accrues <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre. Les prévisions actuelles<br />

n’indiquent pas un arrêt complet <strong>de</strong> la circulation thermohaline avant 2100. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />

GTI TRE Sections 7.3,<br />

9.3.4, & 11.5.4, & GTII<br />

TRE Sections 5.2 & 5.8 ;<br />

& RSUTCATF Chapitres 3<br />

& 4<br />

GTII TRE Sections 5.2,<br />

5.8, & 5.9, & RSUTCATF<br />

Chapitres 3 & 4<br />

GTI TRE Section 4.2.1.1<br />

GTI TRE RID & GTI TRE<br />

Sections 7.3 & 9.3.4<br />

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