Rapport de synthèse - IPCC
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Changements climatiques 2001<br />
<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> <strong>synthèse</strong><br />
réserves prouvées <strong>de</strong> pétrole et <strong>de</strong> gaz classiques est largement inférieur aux émissions<br />
<strong>de</strong> carbone cumulées associées à la stabilisation <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> CO 2 à <strong>de</strong>s niveaux égaux<br />
ou supérieurs à 450 ppmv 25 . Ces données sur les ressources peuvent signifier une<br />
modification du mix énergétique et l’émergence <strong>de</strong> nouvelles sources d’énergie au<br />
XXI e siècle. Le choix d’un mix énergétique et <strong>de</strong> technologies et investissements<br />
connexes — axés sur l’exploitation <strong>de</strong> ressources en pétrole et gaz non conventionnelles,<br />
ou sur <strong>de</strong>s sources d’énergie non fossiles ou <strong>de</strong> technologies énergétiques fossiles avec<br />
piégeage et stockage du carbone — permettra <strong>de</strong> déterminer si les concentrations <strong>de</strong> gaz<br />
à effet <strong>de</strong> serre pourront être stabilisées, et dans l’affirmative, à quel niveau et à quel<br />
coût. Les incertitu<strong>de</strong>s clés concernent les futurs prix relatifs <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong>s<br />
combustibles à base <strong>de</strong> carbone, et l’intérêt technique et économique relatif <strong>de</strong>s<br />
possibilités d’énergie sans combustibles fossiles par rapport aux ressources en pétrole et<br />
en gaz non traditionnelles.<br />
9.34 D’importants progrès en matière <strong>de</strong> technologies énergétiquement<br />
rentables ou à faible teneur en carbone ont été réalisés <strong>de</strong>puis 1995, et ceci<br />
plus rapi<strong>de</strong>ment que prévu par le DRE. Des réductions nettes <strong>de</strong>s émissions<br />
pourraient être obtenues par, entre autres, l’amélioration <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> production et<br />
d’utilisation <strong>de</strong> l’énergie, le passage à <strong>de</strong>s technologies sans carbone ou à faible teneur<br />
en carbone, l’absorption et le stockage du CO 2 , l’amélioration <strong>de</strong> l’affectation <strong>de</strong>s terres<br />
et <strong>de</strong>s pratiques forestières, et une évolution vers <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie écologiquement<br />
rationnels. Des progrès considérables ont été réalisés au niveau du développement <strong>de</strong>s<br />
turbines à vent, <strong>de</strong> l’énergie éolienne, <strong>de</strong>s véhicules à moteurs hybri<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s piles à<br />
combustible, et du stockage souterrain du CO 2 . Les incertitu<strong>de</strong>s clés concernent (a) la<br />
probabilité d’avancées technologiques entraînant <strong>de</strong>s réductions substantielles <strong>de</strong>s coûts<br />
et l’adoption rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> techniques et produits à faible teneur en carbone, et (b)<br />
l’importance <strong>de</strong>s futurs investissements privés et publics pour la recherche et<br />
développement sur ces technologies.<br />
9.35 Des étu<strong>de</strong>s examinées dans le TRE soulignent l’existence d’importantes<br />
opportunités technologiques et autres susceptibles <strong>de</strong> réduire les coûts<br />
d’atténuation. Les mesures nationales prises pour atténuer les<br />
changements climatiques peuvent <strong>de</strong>venir encore plus efficaces si elles<br />
sont intégrées dans un ensemble d’instruments <strong>de</strong> politiques visant à<br />
limiter ou réduire les émissions nettes <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre. Les voies <strong>de</strong><br />
développement influent considérablement sur les coûts d’atténuation, les voies basées<br />
sur un accroissement significatif <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre nécessitant une<br />
atténuation plus importante pour atteindre un objectif <strong>de</strong> stabilisation, ce qui entraîne <strong>de</strong>s<br />
coûts plus élevés. Ces coûts peuvent être diminués radicalement ou même transformés<br />
en bénéfices nets par le biais d’un ensemble d’instruments <strong>de</strong> politique (y compris ceux<br />
permettant <strong>de</strong> surmonter les obstacles) dans la mesure où les politiques exploitent <strong>de</strong>s<br />
opportunités « sans regrets » dans les domaines suivants :<br />
. Options technologiques : Les options technologiques peuvent permettre d’obtenir<br />
<strong>de</strong>s réductions <strong>de</strong>s émissions mondiales entre 1,9 et 2,6 Gt C eq an -1 d’ici 2010 et<br />
entre 3,6 et 5,0 Gt C eq an -1 d’ici 2020. La moitié <strong>de</strong> ces réductions peuvent être<br />
obtenues avec un composant <strong>de</strong> leur coût économique (coûts d’investissement,<br />
d’exploitation et <strong>de</strong> maintenance nets) avec <strong>de</strong>s bénéfices directs supérieurs aux<br />
coûts directs, et l’autre moitié avec ce composant <strong>de</strong> leur coût économique entre<br />
0 dollar américain et 100 dollars américains par t C eq<br />
26. Suivant le scénario<br />
d’émissions, les émissions mondiales pourraient <strong>de</strong>venir inférieures aux niveaux <strong>de</strong><br />
2000, entre 2010 et 2020. Les incertitu<strong>de</strong>s clés concernent l’i<strong>de</strong>ntification, l’étendue<br />
et la nature <strong>de</strong>s obstacles qui empêchent l’adoption <strong>de</strong> technologiques à faibles<br />
émissions, et l’estimation <strong>de</strong>s coûts pour surmonter ces obstacles.<br />
Q7.3<br />
Q7.6–7, Q7.14–15,<br />
Q7.20, & Q7.23, &<br />
Q7 Encadré 7–1<br />
25 La référence à un niveau <strong>de</strong> concentration donné ne signifie pas pour autant qu’il y a accord sur la désirabilité<br />
d’une stabilisation à ce niveau.<br />
26 Ces estimations <strong>de</strong> coûts <strong>de</strong>s prix 1998 sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> taux d’actualisation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 5 à 12 %,<br />
cohérents avec les taux d’actualisation du secteur public. Les taux <strong>de</strong> rentabilité internes privés varient<br />
considérablement et sont souvent beaucoup plus élevés.<br />
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Troisième rapport d’évaluation du GIEC