Rapport de synthèse - IPCC
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<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> <strong>synthèse</strong><br />
Question 4<br />
l’augmentation prévue <strong>de</strong>s précipitations, et contribuera à une diminution relative du<br />
niveau <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> quelques centimètres. Toujours selon ces modèles, au cours du<br />
prochain millénaire, l’inlandsis antarctique occi<strong>de</strong>ntal pourrait contribuer jusqu’à 3 m à<br />
l’élévation du niveau <strong>de</strong> la mer.<br />
4.15 La masse <strong>de</strong> l’inlandsis groenlandais diminuera probablement au cours du<br />
XXI e siècle et contribuera <strong>de</strong> quelques centimètres à l’élévation du niveau<br />
<strong>de</strong> la mer. Pendant le XXI e siècle, la masse <strong>de</strong> l’inlandsis groenlandais diminuera<br />
probablement car l’augmentation prévue du ruissellement sera supérieure à<br />
l’augmentation <strong>de</strong>s précipitations, et elle contribuera <strong>de</strong> 10 cm au maximum à l’élévation<br />
totale du niveau <strong>de</strong> la mer. Les inlandsis continueront <strong>de</strong> réagir à l’évolution climatique<br />
et contribueront à l’élévation du niveau <strong>de</strong> la mer pendant <strong>de</strong>s milliers d’années après<br />
stabilisation du climat. Les modèles climatiques indiquent la probabilité d’un<br />
réchauffement local sur le Groenland, égal à une à trois fois la moyenne mondiale. Les<br />
modèles utilisés pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s inlandsis indiquent qu’un réchauffement local supérieur<br />
à 3°C qui se poursuivrait pendant <strong>de</strong>s millénaires entraînerait la fonte quasi totale <strong>de</strong><br />
l’inlandsis groenlandais et l’élévation du niveau <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> 7 m environ. Dans le cas<br />
d’un réchauffement local <strong>de</strong> 5,5°C, qui se poursuivrait pendant 1 000 ans, la fonte <strong>de</strong><br />
l’inlandsis groenlandais contribuerait probablement <strong>de</strong> 3 m environ à l’élévation du<br />
niveau <strong>de</strong> la mer (voir Question 3).<br />
4.16 On prévoit <strong>de</strong>s changements considérables <strong>de</strong> la température, <strong>de</strong> la<br />
morphologie superficielle et <strong>de</strong> la répartition du pergélisol au XXI e siècle.<br />
Actuellement, le pergélisol s’étend sous 24,5 % <strong>de</strong>s surfaces terrestres exposées <strong>de</strong><br />
l’hémisphère Nord. Dans le cas d’un réchauffement climatique, une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> cette<br />
surface terrestre serait vulnérable au tassement, en particulier dans les régions <strong>de</strong><br />
pergélisol relativement chaud et discontinu. La zone <strong>de</strong> l’hémisphère Nord occupée par<br />
le pergélisol pourrait à terme diminuer <strong>de</strong> 12 à 22 %, et la moitié <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> pergélisol<br />
canadienne actuelle pourrait même disparaître. Les changements à la limite australe du<br />
pergélisol pourraient <strong>de</strong>venir évi<strong>de</strong>nts d’ici la fin du XXI e siècle, mais un pergélisol épais<br />
et riche en glace pourrait subsister, sous forme <strong>de</strong> pergélisol résiduel, pendant <strong>de</strong>s siècles<br />
ou <strong>de</strong>s millénaires. La fonte du pergélisol riche en glace peut s’accompagner <strong>de</strong><br />
mouvements <strong>de</strong> la masse et <strong>de</strong> tassement <strong>de</strong> la surface, qui risquent d’augmenter les<br />
charges sédimentaires dans les cours d’eaux et d’endommager les infrastructures <strong>de</strong>s<br />
régions développées. Selon le régime <strong>de</strong> précipitations et les conditions <strong>de</strong> drainage, la<br />
dégradation du pergélisol pourrait entraîner <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre, la<br />
transformation <strong>de</strong>s forêts en tourbières, prairies ou marécages et causer <strong>de</strong> graves<br />
problèmes d’érosion et <strong>de</strong>s glissements <strong>de</strong> terrain.<br />
GTI TRE Section 11.5.4<br />
GTII TRE Sections 16.1–2<br />
4.17 Nombre d’écosystèmes naturels et gérés pourraient subir<br />
<strong>de</strong>s changements abrupts ou non linéaires au XXI e siècle.<br />
Plus l’ampleur et le rythme <strong>de</strong>s changements est grand, plus<br />
le risque d’effets néfastes est élevé.<br />
4.18 Pour <strong>de</strong> nombreux écosystèmes, l’évolution climatique pourrait accroître le<br />
risque <strong>de</strong> changements abrupts et non linéaires, ce qui pourrait avoir <strong>de</strong>s<br />
répercussions sur leur fonction, leur biodiversité et leur productivité. Par<br />
exemple, <strong>de</strong>s augmentations prolongées <strong>de</strong>s températures <strong>de</strong> l’eau, même <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />
1°C, isolément ou associées à d’autres contraintes (pollution excessive et envasement,<br />
par exemple), peuvent provoquer <strong>de</strong>s efflorescences d’algues sur les récifs coralliens<br />
(blanchissement du corail ; voir Figure 4–3 et Question 2) et, éventuellement, la<br />
disparition <strong>de</strong> certains coraux, accompagnée d’un risque d’appauvrissement <strong>de</strong> la<br />
biodiversité. Suite aux changements climatiques, <strong>de</strong>s habitats adaptés à <strong>de</strong> nombreux<br />
organismes terrestres et marins seront déplacés vers les pôles, ou <strong>de</strong>s habitats terrestres<br />
seront déplacés vers <strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s plus élevées dans les régions <strong>de</strong> montagnes.<br />
L’aggravation <strong>de</strong>s perturbations, le déplacement <strong>de</strong>s habitats, et <strong>de</strong>s conditions plus<br />
restrictives nécessaires à l’établissement <strong>de</strong>s espèces pourraient être à l’origine d’une<br />
dégradation soudaine et rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s écosystèmes marins et terrestres, et par conséquent <strong>de</strong><br />
l’existence <strong>de</strong> systèmes végétaux et animaux moins diversifiés, abritant <strong>de</strong>s espèces plus<br />
« fragiles », beaucoup plus menacées par le risque d’extinction (voir Question 3).<br />
GTII TRE Sections 5.2,<br />
6.4.5, & 17.2.4<br />
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