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Elevage Biologique - Itab

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cage individuelle et une insémination par du sperme individualisé) pour évaluer correctement<br />

les candidats du noyau de sélection. Les outils génomiques ne présentent par contre pas<br />

d’intérêt pour sélectionner des caractères simples comme le poids vif. En revanche, dans un<br />

milieu aussi complexe qu’un parcours plein air, les perspectives sont nombreuses.<br />

Cependant, en raison des coûts engendrés par leur mise en œuvre, ces approches ne<br />

concerneront vraisemblablement dans un premier temps que les quelques multinationales de<br />

la sélection et donc un nombre limité de lignées.<br />

A ce stade, la question est donc de savoir si les schémas de sélection actuels et les<br />

approches en cours d’exploration permettent de répondre aux besoins préalablement<br />

identifiés, prenant en compte les particularités du mode d’élevage biologique :<br />

- Résistance aux maladies et pathogène - longévité. L’utilisation de poulets plus<br />

résistants permettrait de limiter les besoins en médicaments, en particulier dans le<br />

contexte des productions biologiques limitant le recours aux traitements allopathiques<br />

chimiques de synthèse. Pour des motifs économiques, cette demande à disposer<br />

d’animaux exprimant des résistances génétiques aux pathogènes est largement partagée<br />

avec les productions conventionnelles. Une variabilité génétique pour la résistance à des<br />

pathogènes (salmonelles, coccidies) a été mise en évidence que ce soit entre<br />

populations ou au sein de populations, tant chez des lignées expérimentales que des<br />

races anciennes ou locales. Une sélection indirecte sur apparentés est possible en<br />

soumettant des populations apparentées à des challenges de pathogènes pour juger de<br />

leur résistance. Outre la résistance spécifique à un pathogène, il est possible de<br />

sélectionner pour une résistance générale en faisant appel à la méthodologie de<br />

l'analyse de survie, plus adaptée aux arrières longues (pondeuse) que pour les durées<br />

de vie courtes (poulet de chair). A ce titre, l'’amélioration de l’aptitude de la pondeuse à<br />

soutenir l’effort demandé, comme pondre jusqu’à un œuf par jour tout au long de la<br />

période de reproduction, fait partie des objectifs d’une sélection efficace.<br />

- Résistance aux troubles locomoteurs. Cette sélection est mise en oeuvre en routine<br />

puisque les animaux présentant des défauts d’aplomb sont systématiquement écartés de<br />

la reproduction. Lorsque la fréquence des troubles devient préoccupante, une sélection<br />

est réalisée au niveau des familles (de Jong et Guémené, 2009).<br />

- Aptitude à valoriser l’aliment. Des différences génétiques ont été établies, à titre<br />

expérimental, dans la capacité des poulets à valoriser un aliment (céréale) peu digeste<br />

(Mignon-Grasteau et al., 2004). Une telle variabilité pourrait être mise à profit pour<br />

sélectionner des animaux adaptés au régime alimentaire conforme au cahier des<br />

charges biologiques, en particulier à mieux valoriser un régime 100% biologique. En<br />

effet, on ne sait pas, à ce jour, formuler une ration 100% biologique équilibrée, avec les<br />

matières premières actuellement disponibles, permettant de répondre aux besoins d’un<br />

poulet de chair - surtout si sa durée d’élevage est courte - ou d’une poule pondeuse en<br />

production. Il en découle soit un gaspillage de protéines et une augmentation des rejets<br />

azotés soit une carence. Plus généralement, l’amélioration de l’efficacité alimentaire<br />

(réduction de l’indice de consommation IC) est un objectif commun à tous les<br />

sélectionneurs qui permet de limiter les besoins en matières 1 ères , mais également de<br />

limiter les rejets. Les sélectionneurs se heurtent toutefois à des difficultés techniques,<br />

notamment pour mesurer l’ingéré individuel d’animaux élevés en groupe. Des dispositifs<br />

sont actuellement en cours de développement à l’INRA et certains sélectionneurs<br />

disposent déjà de dispositifs appropriés.<br />

- Comportement exploratoire. En production biologique, les animaux ont obligatoirement<br />

accès à un parcours au cours d’une partie de leur période d’élevage. Des observations<br />

collectives ont permis de mettre en évidence des différences dans l’occupation du<br />

parcours entre génotypes, la Géline de Touraine s’étant montrée moins exploratrice que<br />

d’autres génotypes, contrairement à ce qui était rapporté par les éleveurs (Baeza et al.,<br />

2010). Cependant cet exemple ne constitue pas un bilan exhaustif et surtout n’apporte<br />

aucune information au niveau individuel. De fait peu de données individuelles relatives à<br />

l’aptitude des animaux à explorer l’environnement offert dans les conditions du terrain<br />

sont disponibles. Combien sortent ? A quelle distance sortent-ils ? Existe-t-il des familles<br />

Journées Techniques <strong>Elevage</strong> <strong>Biologique</strong> - Sélection animale – 13 & 14 oct. 2010 à Lons le Saunier 110

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