Elevage Biologique - Itab
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2 LES BESOINS EN TERME DE SELECTION EN ELEVAGE BIOLOGIQUE<br />
Les travaux effectués en 2000, se sont basés sur une modélisation de « cas-types » issus<br />
des réseaux d’élevage pour le conseil et la prospective. Une telle démarche se devait de<br />
traduire les attentes et le fonctionnement des systèmes d’élevage les plus fréquemment<br />
rencontrés en élevage charolais. L’élevage biologique n’a donc pas été considéré en tant<br />
que tel, néanmoins, les systèmes d’élevage du bassin allaitant du centre de la France<br />
présentent la particularité d’être extensifs, assez proches des conditions en élevage<br />
biologique.<br />
Cependant, l’élevage biologique nécessite d’autres données actuellement peu exploitées :<br />
- La résistance naturelle des souches de vaches aux maladies. Le fait de ne pas utiliser de<br />
produits de traitement chimiques de synthèse en préventif contre des maladies<br />
(bronchites, douves, entérotoxémies, strongyloses,…) nécessite des animaux plus<br />
résistants. Il conviendrait d’enregistrer puis sélectionner cette aptitude.<br />
- L’alimentation plus naturelle (généralement herbe, foin, céréales produites sur<br />
l’exploitation) nécessite une capacité à valoriser ces aliments. Même si la valorisation de<br />
tous types de fourrage est une qualité de la race charolaise, très peu d’éléments sont<br />
disponibles pour sélectionner cette aptitude. L’efficacité alimentaire des animaux fait<br />
l’objet d’un contrôle strict uniquement dans les outils de contrôle individuel.<br />
- La longévité des animaux et leur rusticité sont des critères essentiels à la sélection.<br />
- La docilité est une notion qui devient aussi de plus en plus importante pour faciliter la<br />
conduite des animaux. Même si la race est globalement très docile, aucun indicateur<br />
n’est utilisé pour la sélection.<br />
Ces critères bien qu’importants en élevage biologique, le sont également en conduite<br />
traditionnelle. A ce jour, aucune donnée objective exploitable au niveau racial n’est<br />
disponible. Afin de prendre en considération ces éléments, il convient d’organiser la collecte<br />
d’informations fiables, puis de les intégrer dans les outils d’évaluation des animaux. Pour des<br />
critères faiblement héritables, l’arrivée de la sélection génomique peut être un véritable plus.<br />
Le schéma de sélection devra aussi veiller à conserver une part importante de variabilité<br />
génétique, même si, en race charolaise, le fait que le mode de reproduction soit basé à 90%<br />
sur la monte naturelle permet de limiter les risques de forte perte de variabilité.<br />
La sélection d’hier basée essentiellement sur les critères de croissance, morphologie, lait,<br />
vêlage devra s’enrichir demain de nouveaux éléments qui intéressent l’ensemble de la filière<br />
allaitante dans l’objectif de réduire le plus possible les charges qui pèsent sur les<br />
exploitations. L’élevage biologique conduit dans des conditions particulières doit être à<br />
même d’alimenter en données pertinentes les outils d’évaluation des animaux pour améliorer<br />
les critères de rusticité, résistance aux maladies…<br />
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />
- FERRE, DEVUN, CHOPARD, PHOCAS, HOLLEVILLE, 2000 – Etablissement d’un index de<br />
sélection reposant sur des bases économiques en race Charolaise. Charolais France, Institut<br />
de l’<strong>Elevage</strong>, INRA.<br />
- HOLLEVILLE, 2000 – Grille de qualification charolaise. Charolais France<br />
Journées Techniques <strong>Elevage</strong> <strong>Biologique</strong> - Sélection animale – 13 & 14 oct. 2010 à Lons le Saunier 61