Rapport final 2006 - Childinfo.org
Rapport final 2006 - Childinfo.org
Rapport final 2006 - Childinfo.org
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
7.2 CONDITION DE L’HABITAT<br />
Le but de l’OMD 11 est l’amélioration significative des conditions de vie d’au moins 100<br />
millions d’habitants des bidonvilles et l’indicateur qui s’y rapporte est la proportion des<br />
membres des ménages urbains vivant dans des taudis.<br />
Dans le cadre de l’enquête MICS 3, trois indicateurs ont été introduits pour évaluer les<br />
problèmes liés au fait d’habiter dans les bidonvilles ; il s’agit de :<br />
- la sécurité du logement ;<br />
- la durabilité de l’habitat ;<br />
- la proportion des ménages vivant dans des taudis.<br />
Un ménage urbain est considéré comme vivant dans un taudis dans le cadre de l’enquête<br />
MICS 3, s’il remplit une des conditions suivantes :<br />
- il n’a pas accès à des sources d’approvisionnement en eau améliorées ;<br />
- il ne dispose pas d’installations sanitaires améliorées ;<br />
- la surface habitable n’est pas suffisante ;<br />
- l’habitat n’est pas durable ou la propriété n’est pas assurée.<br />
7.2.1 Sécurité de la propriété<br />
Le fait que la propriété n’est pas assurée se définit par l’absence de documents officiels pour<br />
la résidence ou le risque perçu d’expulsion. Le tableau EN.8 porte sur la sécurité de la<br />
propriété ; il présente le pourcentage des membres de ménage urbains qui ne possèdent<br />
pas de pièces en règle pour la résidence qu’ils occupent ou qui pensent avoir le risque d’être<br />
expulsé de leur logement et le pourcentage des membres des ménages qui ont été expulsés<br />
de leur logement au cours des cinq dernières années.<br />
Les résultats du tableau EN.8 indiquent que dans les zones urbaines couvertes par<br />
l’enquête MICS 3, 13 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles courent le risque<br />
d’être expulsées de leur logement. Par ailleurs, les données montrent que la moitié des<br />
citadins (50 %) n’a pas la sécurité de leur logement. Il convient de rappeler que le ménage<br />
est considéré comme n’ayant pas une sécurité de logement lorsqu’il n’a pas un document en<br />
règle pour l’occupation de son logement ou lorsque les membres du ménage sentent courir<br />
un risque d’être expulsés du logement.<br />
Les données révèlent en outre que le manque de sécurité de logement est plus ressenti<br />
dans les régions des Savanes (71 %), de la Kara (67 %) et Centrale (64 %). Le phénomène<br />
est relativement plus atténué à Lomé, dans les régions des Plateaux et Maritime où les<br />
proportions s’élèvent respectivement à 50 %, 47 % et 41 %.<br />
Par ailleurs, pour l’ensemble du pays, 5 % des citadins interrogés lors de la collecte ont<br />
déclaré qu’ils ont été expulsés de leur logement au cours des cinq dernières années<br />
précédant l’enquête. Cette proportion est plus élevée dans la région de la Kara (8 %) et<br />
Maritime (7 %) tandis qu’elle est relativement plus faible dans la région des Plateaux (3 %)<br />
et celle des Savanes (4 %).<br />
Les ménages urbains qui n’ont pas de sécurité de logement présentent des disparités au<br />
niveau des régions ; les plus fortes proportions sont enregistrées dans les régions des<br />
Savanes (71 %) et de la Kara (67 %) tandis que les plus faibles proportions des ménages<br />
qui n’ont pas de sécurité de logement sont observées dans les régions Maritime (41 %) et<br />
des Plateaux (47 %).<br />
Il existe une relation entre le niveau d’instruction du chef de ménage et la sécurité de<br />
logement ; en effet plus le niveau d’instruction du chef ménage augmente, plus le ménage<br />
court moins de risques pour la sécurité de son logement. Les pourcentages des ménages<br />
qui n’ont pas de sécurité de logement varient de 57 % dans les ménages dont le chef est<br />
44