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Rapport final 2006 - Childinfo.org

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Il existe une relation entre le niveau d’instruction d’une part, l’indice de richesse d’autre part<br />

et les pratiques de l’excision ; en effet la prévalence des mutilations génitales féminines est<br />

plus élevée chez les femmes sans instruction (11%) que chez les femmes qui ont fait des<br />

études primaires (3 %) ou des études secondaires (2 %). Les femmes qui vivent dans des<br />

ménages pauvres sont également plus excisées (9 %) que celles des ménages riches (6 %)<br />

et très riches (3 %).<br />

Parmi les femmes excisées 86 % ont subit une ablation partielle qui consiste à enlever une<br />

partie de la chair de l’<strong>org</strong>ane génital alors que 2 % ont été victimes de la forme extrême de<br />

la mutilation génitale qui se manifeste par la couture ou la fermeture du vagin.<br />

11.5.2 Opinion sur la pratique de l‘excision<br />

Les opinions des femmes sur les mutilations génitales féminines sont des éléments qui<br />

peuvent influencer le comportement des femmes sur l’arrêt ou la poursuite de la pratique de<br />

l’ablation des <strong>org</strong>anes génitaux externes féminins.<br />

Sur 100 femmes interrogées, 85 pensent que la pratique de l’excision doit s’arrêter, 9<br />

estiment que cela dépend de la situation alors que 2 % croient que la pratique peut<br />

continuer. Il est à noter que 83 % des femmes excisées estiment que la pratique doit être<br />

abandonnée alors que chez les femmes non excisées la proportion est de 85 %. Les<br />

femmes qui résident à Lomé (90 %) et dans la région Centrale (90 %) sont plus favorables à<br />

l’arrêt de la pratique de l’excision.<br />

D’une manière générale la très grande majorité des femmes enquêtées quelles que soient<br />

leurs caractéristiques pensent que la pratique de l‘excision doit être abandonnée.<br />

11.5.3 Prévalence de l’excision sur les filles des enquêtées<br />

Le tableau CP.8 présente la prévalence et l'ampleur de la mutilation génitale féminine<br />

pratiquée sur les filles des répondantes.<br />

L’excision des filles est une pratique qui tend à disparaître comme le montrent les données<br />

du tableau CP8. La prévalence qui est de 1 % pour l’ensemble du pays varie selon les<br />

régions. Presque nulle à Lomé et dans la région Maritime, la prévalence des jeunes filles est<br />

inférieure à 1 % dans la région des Plateaux ; les taux les plus élevés sont enregistrés dans<br />

les régions Centrale (3 %) et des Savanes (4 %).<br />

La prévalence est également nulle chez les filles des enquêtées âgées de moins de 30 ans<br />

alors qu’elle est de 3 % chez les filles des enquêtées âgées de 40-44 ans. Par ailleurs, le<br />

taux de prévalence est inférieure à 1 % chez les filles des femmes qui résident dans les<br />

centres urbains ou qui ont fait au moins l’école primaire ou encore vivent dans des ménages<br />

des riches.<br />

Parmi les filles qui ont été excisées 11 % ont subit la forme extrême de mutilation des<br />

<strong>org</strong>anes génitaux. La forme de mutilation la plus répandue est l’enlèvement des parties de la<br />

zone génitale (82 %).<br />

11.6 VIOLENCE CONJUGALE<br />

Plusieurs questions ont été posées aux femmes âgées de 15 à 49 ans pour évaluer leur<br />

attitude concernant le fait que les maris ont des raisons de frapper ou battre leurs femmes ou<br />

partenaires pour diverses raisons. Ces questions ont été posées pour avoir une indication<br />

des croyances culturelles qui tendent à être associées à la prévalence de la violence faite<br />

aux femmes par leurs maris ou partenaires. La principale supposition est que les femmes<br />

qui approuvent les déclarations indiquant que les maris ou partenaires ont des raisons de<br />

battre leurs femmes ou partenaires dans les situations décrites en réalité tendent à faire<br />

l'objet de violences de la part de leurs propres maris ou partenaires.<br />

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